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Perspectives récentes sur la répartition de l’actif

Juillet 2024

Perspectives sur la répartition de l’actif : hors des sentiers battus

Rompant avec la tendance historique, les banques centrales des pays développés ont réduit leurs taux d’intérêt avant la Réserve fédérale américaine, entraînant ainsi les marchés mondiaux vers des contrées inexplorées. L’asynchronisme de la croissance mondiale mettra la robustesse des marchés à l’épreuve tout en ouvrant de nouvelles possibilités d’investissement.

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Thèmes clés à l’échelle mondiale

Plus de questions que de réponses se profilent à l’horizon alors qu’une désynchronisation continue d’être observée tant dans la divergence des taux d’intérêt que dans celle de la croissance économique.

Le paysage économique soutient les actifs à risque, mais pour combien de temps encore?

Jusqu’à présent, un atterrissage en douceur de l’économie mondiale a fait consensus, alors que l’inflation mondiale diminue, lentement mais sûrement, sur fond de croissance économique positive. Depuis le début de l’année, les conditions de marché sont favorables pour les actifs à risque, les actions devançant largement les obligations.
La Banque centrale européenne devient la dernière banque centrale d’un marché développé à rompre avec la tendance historique en réduisant ses taux avant la Réserve fédérale, emboîtant ainsi le pas au Canada et à la Suisse avec une réduction de 25 points de base.
La Réserve fédérale surveillera attentivement les principaux indicateurs économiques, bien que l’inflation demeurera au centre de ses préoccupations. Alors qu’elle cherche un équilibre entre une baisse des taux prématurée et une attente trop longue, qui pourrait nécessiter des baisses plus importantes, elle mesurera également les données sur l’emploi et la croissance économique.

Quand les premières failles apparaîtront-elles?

Nos perspectives demeurent généralement positives, ce qui se traduit par une surpondération des actions par rapport aux titres à revenu fixe, mais nous restons attentifs aux faiblesses potentielles (ou cachées) des marchés.
Une série de données économiques décevantes comprend une création d’emplois au plus faible depuis 2021 et une croissance du PIB révisée à la baisse. Autant d’indices que la croissance aux États-Unis, bien qu’encore positive, pourrait s’essouffler.
Les valorisations sont élevées par rapport aux niveaux historiques, ce qui accroît le risque d’une baisse accentuée en cas de ralentissement économique. Toutefois, les valorisations seules ne sont généralement pas de bons indicateurs des mouvements du marché à court terme.

Pour l’instant, la domination des États-Unis perdure

Le premier semestre a été marqué par une vaste participation des marchés, dans un contexte où les États-Unis en demeurent la figure de proue. Toutefois, si la conjoncture économique continue de se détériorer, accélérant ainsi le cycle de réduction des taux, certains actifs dotés d’une bonne marge de sécurité offerte par leur valorisation surclasseront potentiellement leurs pairs.
Les actions européennes, actuellement sous-évaluées, ont vu leurs bénéfices dépasser les attentes et les prévisions à leur endroit s’améliorer. La stabilisation observée en Chine pourrait également constituer une occasion d’avenir.
La valorisation des actions d’entreprises américaines à petite capitalisation avoisine son plus bas niveau historique par rapport à celle des titres d’entreprises à grande capitalisation, tandis que les obligations de première qualité ont été mises à mal depuis la fin 2021. Les baisses de taux aux États-Unis pourraient profiter à l’un comme à l’autre et le paysage économique actuel déterminera lequel de ces actifs surpassera les autres.

_{Source : Gestion de placements Manuvie, 30 juin 2024. Ces perspectives sont mises à jour tous les trimestres. Le présent commentaire est fourni à titre indicatif seulement et ne vise aucunement à recommander un titre, un fonds commun, un secteur ou un indice. Aucune prévision n’est garantie.}

Perspectives sur la répartition active de l’actif

Aperçu par catégorie d’actif

Si nous continuons à préférer les actions aux titres à revenu fixe, notre position à ce sujet a tout de même évolué vers la neutralité depuis le trimestre dernier. Même si la croissance des bénéfices des entreprises est restée solide dans un contexte de taux d’intérêt élevés, certaines données économiques montrent des signes d’affaiblissement, notamment celles du chômage et de la croissance du PIB.