Inégalité croissante : un défi mondial en matière de développement durable qui mérite notre attention
As the global economy grows, an increasing number of people are being left behind. This is more than a moral crisis—it's an economic one.
« Ce qui pour nous va de soi, pourrait ne plus exister pour nos enfants. »
— Al Gore, Une vérité qui dérange
« Que l’avenir soit merveilleux ou terrible dépend en partie de nous. »
— William MacAskill, What We Owe the Future
Les décalages sont peut-être une caractéristique et non un défaut de la manière dont les humains construisent un consensus autour d’idées importantes. En 2006, lors de la sortie du documentaire Une vérité qui dérange, l’un d’entre nous était biologiste de la faune depuis dix ans, mais avant de voir le film, il n’avait pas réfléchi en profondeur aux changements climatiques. Bien entendu, le documentaire – et le fait qu’Al Gore n’a cessé depuis de tirer la sonnette d’alarme au sujet du réchauffement climatique – s’est avéré être en quelque sorte la pierre qui a déclenché l’éboulement de notre reconnaissance collective des changements climatiques en tant que risque systémique. Évidemment, il s’agit d’un éboulement au ralenti. Dix longues années plus tard – qui englobent les années de la crise financière mondiale et son redressement –, nous avons vu les objectifs du Millénaire pour le développement donner lieu à l’élaboration d’objectifs liés aux changements climatiques et à la nature par les objectifs de développement durable des Nations unies et l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris en 2016.
Pendant la période qui a suivi, nous avons progressivement pris conscience que les changements climatiques n’étaient pas les seuls risques systémiques auxquels nous devions nous attaquer. Il y a aussi la perte des milieux naturels, causée par la déforestation, l’agriculture non durable, la pollution et la pénurie d’eau. Ainsi, en 2021, The Dasgupta Review, commandée par le gouvernement britannique, a révélé une deuxième vérité dérangeante, comme l’écrit Dasgupta dans sa préface :
[Traduction] Le rapport est une enquête sur une préoccupation plus large, en ce sens qu’il redéfinit l’économie de la croissance et du développement contemporains et l’économie de la pauvreté en reconnaissant que l’économie humaine est ancrée dans la nature, elle n’y est pas extérieure.
Depuis, nous tenons de plus en plus compte de l’aspect nature mis de l’avant dans cette déclaration, et nous pensons qu’un diagnostic plus significatif de « l’économie de la pauvreté » est la prochaine étape à franchir en matière de transparence des entreprises.
En tant que membre du groupe de travail du Taskforce on Inequality and Social-related Financial Disclosures (TISFD), nous sommes convaincus que les entreprises disposeront bientôt d’une voie plus claire qui les aidera à assurer cette transparence. Premièrement, elles auront accès à de meilleures orientations sur la manière de divulguer l’importance et l’impact financiers des inégalités, en définissant le lien entre leur croissance et l’inégalité. Deuxièmement, elles commenceront à prendre conscience qu’il est en leur pouvoir de découpler ces facteurs, de démontrer qu’elles ne recherchent pas la croissance à tout prix, et surtout pas à un coût humain, intentionnellement.
L’inégalité est partout
Les quatre dernières décennies ont été marquées par une tendance générale vers l’augmentation des inégalités, tout comme les changements climatiques se sont intensifiés et la perte des milieux naturels s’est accélérée. On les perçoit sous divers angles. Par exemple, le site Web World Inequality Database montre que l’écart entre les revenus les plus élevés et les plus faibles s’est creusé de manière surprenante aux États-Unis.
Les inégalités de revenus s'aggravent aux États-Unis
Part des 1 % des personnes les plus riches par rapport aux 50 % les plus pauvres, revenu avant impôts aux États-Unis, 1980-2022
En fait, les personnes qui constituent les 50 % du bas sont de plus en plus défavorisées, la part du revenu total de ce groupe reculant régulièrement depuis les années 1980, puis chutant brutalement pendant la pandémie de COVID-19, pour finir en 2022 à environ la moitié de ce qu’elle était en 1980. Pendant la même période, le 1 % des plus aisés a vu sa part de revenu doubler, inscrivant une augmentation considérable durant les années de la pandémie de COVID-19, contrairement au 50 % du bas qui a dégringolé.
Par ailleurs, les inégalités entre les genres demeurent élevées. À l’échelle mondiale, la part des femmes dans le revenu total issu d’un emploi approchait les 30 % en 1990 alors qu’il est inférieur à 35 % aujourd’hui. Il s’agit là d’un faible gain pour une période de 20 ans, et cela se traduit par une baisse considérable des salaires. Selon un rapport de l’Economic Policy Institute, les femmes étaient payées 21,8 % de moins en moyenne que les hommes en 2023, après avoir tenu compte des facteurs de race et d’ethnicité, d’éducation, d’âge et de répartition géographique. À ce rythme, peut-être que les femmes toucheront un salaire égal à celui des hommes dans 40 ans.
Il est important de noter que les inégalités de richesse à l’échelle mondiale sont encore plus prononcées que les inégalités de revenus. La richesse mesure bien plus que le revenu, y compris la propriété du logement, les placements, l’épargne et le transfert de richesse intergénérationnel, qui tend à creuser le fossé de l’inégalité de la richesse. La moitié la plus pauvre de la population mondiale ne possède pratiquement aucune richesse, à peine 2 % du total. En revanche, les personnes qui font partie du 10 % les plus riches de la population mondiale possèdent 76 % de toutes les richesses. Cette différence profonde est, une fois de plus, très marquée aux États-Unis.
La richesse des États-Unis est hors norme... pour quelques privilégiés
Répartition du patrimoine familial, 2022
Mais l’inégalité des richesses vue dans cette perspective n’est pas très révélatrice, du moins en ce qui concerne les États-Unis. En poussant un peu plus loin, les données du Urban Institute montrent également une stratification remarquable de l’inégalité lorsqu’elle est considérée sous l’angle de la race et de l’ethnicité.
L'inégalité de richesse est asymétrique selon les races et les ethnies
Patrimoine familial moyen, selon la race et l’ethnicité, 1963-2022
Comme le montrent les données, les communautés non blanches des États-Unis subissent depuis longtemps une inégalité de richesse disproportionnée, et cette asymétrie s’accentue. Les divisions politiques et socioéconomiques figurant en bonne place sur la liste des risques qui compromettent le bon fonctionnement des institutions démocratiques, la tendance à l’inégalité des richesses n’est pas de bon augure pour la société américaine.
Les risques sont systémiques et importants
Les illustrations précédentes mettent en évidence une large fracture socioéconomique au sein de la société contemporaine, que nous considérons comme une recette pour intensifier les perturbations économiques et sociales. Malheureusement, si le passé est garant de l’avenir, de nombreuses formes d’injustice entreront en jeu. L’augmentation des inégalités, des disparités et des appréhensions qui en découlent ne se répercute pas seulement sur le bonheur personnel, la prospérité et le sentiment d’appartenance et communautaire; l’inégalité croissante des richesses peut précipiter d’autres formes d’inégalités, conduisant à un cycle autosuffisant. Ultimement, l’inégalité devient multiforme et intergénérationnelle, recoupant les dimensions de l’éducation, de la richesse, de la santé et du bien-être.
Si la propagation d’une telle injustice n’était pas une raison suffisante pour promouvoir des politiques à même d’aider à définir les causes profondes de l’inégalité et à s’y attaquer, les arguments économiques et politiques en soulignent l’impérieuse nécessité. Comme l’ont observé un large éventail de chercheurs en économie, l’inégalité :
- limite la productivité et l’innovation – si l’on prend la recherche du Washington Center for Equitable Growth, qui voit un signal important du déséquilibre économique en ce concerne l’accumulation intergénérationnelle de brevets et la baisse de la prise de risque financier chez les Américains de la classe moyenne.
- freine la croissance – comme l’a montré le Fonds monétaire international, étant donné que les bénéfices de la croissance ne sont généralement pas distribués de manière égale au sein d’une population, il est également essentiel de comprendre la distribution des revenus. Cette étude révèle également que la pauvreté limite la croissance à long terme.
- favorise l’instabilité politique – les Nations Unies ont souligné que les répercussions socioéconomiques de l’inégalité menacent de provoquer des changements plus profonds. « Lorsque les inégalités sont fortes, le désir d’accumuler des compétences est réduit, la mobilité économique et sociale et le développement humain sont entravés et la croissance économique est affaiblie. En outre, l’incertitude, la vulnérabilité et l’insécurité s’enracinent; la confiance à l’égard des institutions et des pouvoirs publics s’érode; les dissensions et tensions sociales augmentent et des épisodes de violence et des conflits peuvent éclater. »
L’augmentation des inégalités est un risque systémique qui freine la croissance, affaiblit le développement intergénérationnel des communautés touchées et augmente la désintégration plus large de la cohésion sociale et des droits de la personne. Dans le monde entier, cette détérioration est de plus en plus visible : les gens ne jouissent pas du droit à un environnement propre et sain, du droit à un niveau de vie suffisant et du droit à l’égalité d’accès à la technologie. Nous constatons également un effritement de la confiance à l’égard des institutions clés et que les mouvements sociaux gagnent popularité et en instabilité – des mouvements qui n’aboutissent pas toujours à des confrontations mesurées et respectueuses avec les autorités. L’agitation sociale liée aux conditions économiques est bien documentée, et pas seulement aux États-Unis, mais dans de nombreux pays, tant développés qu’émergents.
Que faut-il faire?
Malgré la nature intimidante de l’inégalité en tant que risque systémique, elle ne nous apparaît pas comme inévitable ou incontrôlable. En effet, nous considérons qu’il pourrait être possible de la contrôler collectivement, en particulier si nous coordonnons nos efforts. Heureusement, certains des outils utilisés dans les mesures d’atténuation des changements climatiques et de la perte de milieux naturels peuvent servir dans la lutte contre l’augmentation des inégalités.
Tout comme pour les changements climatiques et la perte de milieux naturels, il peut sembler décourageant de trouver un point de départ. L’approche que nous avons adoptée – et qui inspire des cadres importants tels que le Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC) et le Groupe de travail sur l’information financière relative à la nature (GIFN) – consiste à décomposer le risque systémique en étapes plus simples qui peuvent mener à des actions concrètes. Bref, l’inégalité devient un problème plus facile à traiter en appliquant les étapes suivantes :
1 Définir les répercussions importantes – du point de vue de l’entreprise, il est important de cibler d’abord les groupes touchés et les répercussions de l’entreprise sur chacun d’entre eux en termes d’inégalité. Il peut s’agir d’employés, de clients, de fournisseurs et de communautés. Il peut être question au départ d’une évaluation des risques et de l’incidence sur les droits de la personne, conformément aux cadres établis, afin de cerner et de comprendre les liens entre les entreprises et les personnes. C’est beaucoup plus facile du point de vue des opérations d’une seule entité et plus complexe lorsqu’il s’agit de chaînes d’approvisionnement plus importantes, mais le principe est le même.
2 Diagnostiquer les voies des répercussions importantes – la deuxième étape consiste à mieux comprendre ces liens et à explorer les occasions d’éviter les dommages et de créer de la valeur pour les personnes. Cela pourrait comprendre un engagement avec les fournisseurs, les sociétés de portefeuille et les associations sectorielles, y compris, par exemple, l’évaluation de scénarios pour différentes approches en matière de pratiques d’embauche, de rémunération et concernant la chaîne d’approvisionnement.
À cet égard, nous pouvons citer la nouvelle référence sociale publiée récemment par la World Benchmarking Alliance. Cette évaluation des 2 000 entreprises les plus influentes du monde révèle que la plupart d’entre elles ne saisissent pas les occasions de contribuer à l’atténuation des inégalités en tant que risque systémique et ne répondent pas aux attentes sociétales communes en matière de droits de la personne.
3 Divulguer les risques et les occasions – il est impossible de gérer l’inconnu. En conséquence, je pense qu’il est impératif que nous suivions les indicateurs d’inégalité et de répercussions sociales – quantitatifs et qualitatifs – et que nous communiquions les risques courus et les efforts déployés pour les atténuer.
C’est là que nous pensons que le nouveau cadre du TISFD s’avérera déterminant. Le groupe de travail devrait lancer le comité de réflexion à proprement parler ce mois-ci, et l’élaboration du cadre du TISFD – qui durera deux ans – pourrait en fin de compte faire évoluer le paradigme vers la reconnaissance de l’inégalité en tant que risque systémique, plutôt que de l’ignorer. S’inspirant du GIFCC et du GIFN, le cadre du TISFD devrait fournir des orientations sur la définition d’objectifs que les acteurs du marché pourront s’efforcer d’atteindre afin d’atténuer les inégalités et d’établir des mesures pour évaluer les progrès accomplis.
Le groupe de travail du TISFD a proposé sept éléments clés pour recueillir l’avis du public. Ces propositions tracent les grandes lignes de ce qui pourrait devenir le cadre final :
1 Champ d’application thématique – le cadre abordera les questions générales et interreliées de l’inégalité sociale et de ses répercussions sur les droits de la personne, le bien-être, les changements climatiques et la stabilité financière.
2 Approche selon l’importance – le cadre présentera des recommandations en matière de divulgation des renseignements qui tiennent compte à la fois de l’importance financière relative (renseignements pertinents pour les investisseurs) et des répercussions de l’importance (renseignements pertinents pour comprendre les répercussions d’une organisation sur les personnes et l’environnement). Par ailleurs, le cadre peut permettre d’explorer le chevauchement entre ces perspectives d’importance et les risques financiers systémiques posés par l’inégalité.
3 Alignement avec les normes de conduite internationales – le TISFD s’efforcera d’aligner son cadre sur les normes internationales, comme les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme et les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales.
4 Interopérabilité avec les normes et cadres en vigueur – le TISFD cherchera à renforcer les normes existantes et à collaborer avec des organismes de normalisation tels que l’International Sustainability Standards Board et la Global Reporting Initiative. Il s’appuiera sur les indicateurs et les mesures en place tout en s’adaptant aux spécificités des inégalités et des questions sociales.
5 Résultats proposés – le cadre se veut un outil de divulgation des renseignements à l’échelle mondiale; ainsi, il fournira aux utilisateurs des bases conceptuelles, un ensemble de preuves sur les répercussions et le risque, des orientations sur les mesures et les objectifs ainsi que des ressources pour le renforcement des capacités.
6 Résultats et répercussions attendus – l’objectif ultime du TISFD est de réduire les risques financiers, d’améliorer la stabilité financière et d’obtenir de meilleurs résultats pour les citoyens. Il s’agit notamment d’améliorer la compréhension et la gestion des répercussions sociales et liées aux inégalités par les entreprises et les institutions financières ainsi que d’intégrer les recommandations du TISFD dans les normes et les lois mondiales en matière de divulgation des renseignements.
7 Lacunes et faiblesses des mesures et des indicateurs – le groupe de travail du TISFD reconnaît les lacunes bien connues de mesures importantes et utiles à la prise de décisions en ce qui concerne les répercussions sociales et liées aux inégalités et s’attend à ce que le comité de réflexion raffine ces mesures au fil du temps en collaboration avec les adeptes du cadre.
À titre indicatif uniquement Source : Groupe de travail du TISFD
Tout au long de notre participation au groupe de travail du TISFD, nous étions d’avis que le cadre de divulgation des renseignements lui-même contribuerait à mettre les questions d’inégalité au premier plan des préoccupations des propriétaires d’actifs en matière de développement durable. Nous avons également pris conscience que le contexte réglementaire pouvait éventuellement accélérer le processus. Par exemple, le Canada a récemment promulgué la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement, laquelle impose des obligations en matière de rapport à l’égard des institutions fédérales et des entités publiques qui participent à la production, à l’achat ou à la distribution de marchandises, au Canada. Un autre exemple majeur est la Corporate Sustainability Due Diligence Directive, qui encadrera les droits de la personne et le devoir de vigilance en matière d’environnement ainsi que les exigences en matière de plan de transition pour les entreprises concernées, y compris les grandes multinationales qui font des affaires en Europe. Celle-ci a été qualifiée de première étape importante pour régir les chaînes de valeur mondiales de manière plus durable et plus juste sur la base de dispositions juridiques contraignantes, ouvrant la voie à l’un des plus grands marchés uniques du monde pour introduire une norme réglementaire sur la manière dont les entreprises s’acquittent de leur devoir de vigilance à l’égard de la chaîne d’approvisionnement.
À tout le moins, l’inégalité conçue comme un risque économique direct ou indirect, ou comme un risque opérationnel pour une entreprise, pourrait bien devenir le prochain domaine d’activités de gestion alignées sur l’intérêt général des propriétaires d’actifs. Vivement l’arrivée du cadre du TISFD, et nous encourageons sa progression pour aider les participants aux marchés des capitaux à prendre des mesures pour lutter contre les inégalités croissantes – et à utiliser le pouvoir du secteur financier de façon à favoriser une prospérité et une croissance équitables. Il s’agit d’un impératif économique autant que moral.
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Brian J. Kernohan,
Chef du développement durable, Marchés privés
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Directrice principale, Retombées sociales, Marchés privés
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