Épisode 105 : L’Europe au centre et devant de la scène : les capitaux commencent-ils à affluer à l’étranger?

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Kevin Headland

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La grande rotation - lorsque les actions américaines ont surpassé leurs homologues internationales pendant de longues périodes. Les titres des médias financiers sont souvent dominés par ce terme. Les marchés fonctionnent rarement de cette manière. Ils n'évoluent pas uniquement parce que l'un d'entre eux a sous-performé par rapport à l'autre. Les investisseurs recherchent plutôt de meilleurs fondamentaux et de meilleures valorisations. Depuis le début de l'année, les actions européennes ont largement surpassé leurs homologues américaines. Est-ce le moment où la grande rotation fonctionne ? S'agit-il d'un retour à la moyenne ou peut-être l'argent suit-il simplement la meilleure opportunité à court terme ? Quelle qu'en soit la raison ? La question clé sera de savoir si la surperformance peut se poursuivre. Dans cet épisode, nous discutons des raisons qui ont motivé la performance des actions européennes depuis le début de l'année et de notre point de vue sur les opportunités à venir. Écoutez l'émission Investments unplugged. Bienvenue dans l'émission Investments Unplugged. Je suis votre co-animateur Kevin Headland, co-responsable de la stratégie d'investissement chez Manaf Investment Management. Et comme toujours, je suis accompagné de mon autre coanimateur, Marco Nia. Marco. Bienvenue. Kevin, comment vas-tu ? Bien, merci. Joyeux jour de la tarte.

Macan Nia

J'ai entendu dire qu'en déposant les filles aujourd'hui, et apparemment la tarte dans ce contexte est le nombre, le nombre mathématique, 3,14, tous ces nombres après, c'est un jour tellement peu suivi qu'ils ont en fait essayé de le remplacer par de vraies tartes au dessert. J'ai trouvé ça drôle. Mais bon,

Kevin Headland

Oui, bien sûr, nous enregistrons le 14 mars, trois 14 et c'est pourquoi on l'appelle le PI Day. Mais oui, la plupart des gens ne le savent pas. Mon fils m'a demandé combien de décimales je pouvais nommer PI après 3,14. J'en connaissais beaucoup, mais c'était dans ma jeunesse, à l'époque où c'était amusant. Aujourd'hui, c'est comme si je préférais manger une vraie tarte plutôt que de me préoccuper du chiffre un, quatre, huit. Mais je m'éloigne du sujet, nous avons d'autres choses et de meilleures choses à discuter. Aujourd'hui, nous allons parler de la résurgence des actions européennes, de ce qui s'est passé, des raisons pour lesquelles elles ont surperformé les actions américaines. Mais surtout, est-ce le moment, est-ce le début de la grande rotation dont de nombreux experts parlent, peut-être depuis au moins un an, chaque fois que le marché des actions américaines tend à surperformer les actions européennes l'année suivante, en début d'année, on entend souvent dire que c'est le moment d'effectuer une rotation vers les actions européennes ou en dehors de celles-ci. C'est donc de cela que nous allons parler aujourd'hui. Les dépenses de défense, les dépenses d'infrastructure en Europe et en Allemagne, l'amélioration de l'industrie manufacturière sont autant d'éléments que nous observons, mais nous n'allons pas nous y attarder maintenant. Quelles sont donc les premières choses que nous observons en termes de raisons pour lesquelles nous pensons qu'une partie de la surperformance de l'Europe s'est produite, mais plus récemment ?

Macan Nia

Oui, je pense que nos collègues ont beaucoup travaillé sur le sujet. Nous allons en parler, mais il y a deux grands sujets principaux. Le premier est le réarmement ou le réarmement potentiel de l'Europe en raison de ce qui se passe outre-Atlantique entre l'administration Trump et l'OTAN. Les résultats des élections allemandes, deuxièmement, ont donné de l'optimisme à la politique de la banque centrale de la région, troisièmement. Et puis, il y en a deux autres, la fabrication, ne nous emballons pas trop vite. Elle s'améliore à partir d'une base faible, mais elle s'améliore. Et enfin, ce flux, mais commençons par ce plan de réarmement et n'entrons pas dans les détails. Il est très bien documenté, mais pour l'essentiel, les Européens ont accepté de consacrer 650 milliards d'euros aux dépenses de défense dans la majorité de leurs pays. Et pour replacer cela dans son contexte, Kev, les Américains, depuis le début de la guerre, ont donné aux Ukrainiens environ 70 milliards d'euros.

Et cela en dit long sur l'importance du paquet de 650 pour replacer les 70 milliards dans le contexte de Kev, des Américains et des Européens. Si l'on inclut l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, la France et la Pologne, qui sont les principaux contributeurs, cela ne représente que 52 milliards. C'est donc irréel. C'est là que l'administration Trump s'est sentie frustrée et que les gens ont dit : "D'accord, les dépenses de défense sont excellentes, mais elles ne profitent qu'à certaines entreprises. Mais pensez à l'infrastructure nécessaire pour soutenir une armée, qu'il s'agisse de logistique, de transport, de nourriture, de logement. Il ne s'agit pas seulement des canons et de l'artillerie. Il s'agit de tout ce qui va de pair avec la machine de guerre. Et cela a toujours eu un effet stimulant.

Kevin Headland

Je pense qu'il s'agit également d'un changement matériel par rapport à la notion de mesures d'austérité qui remonte à la crise européenne, lorsque les pays européens disaient : "Non, nous allons réduire nos dépenses. C'était le moyen de sortir de notre cycle d'endettement. Et malheureusement, il y a cette idée que, bien souvent, on ne peut pas croître sans dépenser, il y a une sorte d'équilibre entre la croissance et les dépenses, et on veut dépenser pour une économie. Il y a un bon équilibre entre la croissance et les dépenses, et il faut dépenser pour l'économie, ce qui contribue à la croissance économique. Si vous ne dépensez pas, comment allez-vous croître ? Et je pense que c'est en grande partie le point de vue de nombreux investisseurs internationaux ou mondiaux, qui se demandent s'ils veulent investir dans des régions du monde qui ne sont pas vraiment en croissance. Normalement, la croissance des bénéfices des entreprises est synonyme de croissance économique. Si votre économie n'est pas en croissance, si vous ne dépensez pas votre économie, pourquoi vos pays devraient-ils également augmenter leurs bénéfices ? C'est donc un problème. Revenons à la crise financière européenne,

Macan Nia

Et c'est une autre raison pour laquelle le résultat des élections allemandes et ce qu'ils ont finalement accepté, écoutez, depuis que nous sommes dans le secteur, nous pouvons toujours considérer les Allemands comme étant fiscalement, et je le dis gentiment, fiscalement responsables de leur argent. C'est ainsi que vous m'appelez, Kev. I

Kevin Headland

Je vais dire qu'ils sont comme vous. Ils sont exactement comme moi,

Macan Nia

Je ne suis pas radin, mais je suis fiscalement responsable. Mais avec les nouvelles élections, les Allemands ont reconnu qu'ils devaient dépenser plus pour faire croître leur économie. L'économie allemande, tout comme l'économie européenne, a été confrontée à des difficultés au cours des deux dernières années. Il y a donc un espoir que ce paquet de 500 milliards d'euros soit approuvé et comparé. Les Allemands ne dépensent pas autant que les Européens, puisque les dépenses du gouvernement allemand représentent 2,8 % de leur PIB, contre 3,3 % dans la zone euro. Et comme vous l'avez mentionné, les investisseurs sont enthousiastes à l'idée qu'il y aura des mesures de relance budgétaire dans l'ensemble de la zone euro et que, par conséquent, l'économie en général s'améliorera et que les bénéfices des entreprises augmenteront à l'avenir. Cela va peut-être à l'encontre de ce qui se passe aux États-Unis, où les investisseurs sont prudents ou préoccupés par les dépenses fiscales de Doge, et a l'effet inverse.

Kevin Headland

Il est intéressant de noter que le ratio dette/PIB de l'Allemagne n'a pas augmenté depuis 2007.

Macan Nia

Répétons-le. Leur dette par rapport au PIB

Kevin Headland

Le ratio dette/G n'a pas augmenté.

Macan Nia

Oh, wow.

Kevin Headland

Au lieu de sept, où avez-vous pensé aux États-Unis ? J'y ai grandi avec plus de cent pour cent de dettes. GP Canada est endetté à plus de 80 %. GP Europe a stagné à un niveau de 70 % pendant un certain temps. Là encore, il faut remonter à 2007. Ils ont donc été très, très prudents dans leurs dépenses et non seulement le paquet de 500 milliards d'euros, mais ils envisagent de dépenser plus de mille milliards d'euros au cours de la prochaine décennie, à la fois dans les infrastructures et dans les dépenses événementielles. Je pense que les dépenses d'infrastructure ont été déterminantes. C'est ce qui a permis à ce gouvernement minoritaire de former une coalition et de se mettre d'accord sur les dépenses, car je pense qu'il s'est rendu compte qu'il fallait injecter de l'argent dans l'économie et qu'il était, encore une fois, sous le coup de ces mesures d'austérité depuis un certain temps. Et encore une fois, comme nous l'avons dit, lorsque vous dépensez dans l'économie ou lorsque vous dépensez, je dis bien du point de vue du gouvernement, fiscalement, vous avez tendance à obtenir une certaine croissance économique.

L'équilibre est fragile, mais lorsque vous n'avez pas dépensé depuis un certain temps et que vous avez ce besoin refoulé, ces chiffres sont vraiment, vraiment très élevés. Mais si vous les extrapolez dans le temps, ils ne sont pas aussi importants qu'on pourrait le penser. Et aussi parce qu'ils n'ont pas dépensé tout cela. Le PIB est encore très tangible, un peu comme le Canada pendant un certain temps avant la crise financière et avant Covid, notre taux d'endettement était en fait très bas. Nous avions la possibilité d'augmenter nos dépenses, de sorte que nous sommes toujours en dessous de 100 % d'endettement. Les médecins généralistes et l'Europe, en particulier l'Allemagne, avaient également une marge de manœuvre pour croître.

Macan Nia

Il est très intéressant de constater que ce type de mentalité est le résultat de la crise financière européenne. Les Européens ont traversé cette crise en 2011 et sont restés plutôt austères depuis. Aujourd'hui, ils sont contraints de le faire parce qu'ils reconnaissent qu'ils ont besoin non seulement d'une relance budgétaire, mais aussi d'une relance monétaire. Et c'est la troisième raison pour laquelle la zone euro, je ne pense pas que ce soit l'une des plus fortes, parce qu'il semble que les banques centrales ont généralement été dans une mentalité d'assouplissement au cours des deux dernières semaines par rapport à la façon dont nous avons commencé l'année. Mais la BCE a récemment réduit ses taux, ils sont à deux et demi. Elle a réduit ses taux de 150 fois au cours des neuf derniers mois. Mais c'est assez intéressant. Je crois que c'est hier, le 14 mars, n'est-ce pas ? La Banque du Canada a-t-elle réduit ses taux de 25 bips ? C'était il y a deux jours ou oui.

Kevin Headland

Non, le 12e. Oui, c'est vrai.

Macan Nia

Oui, il y a deux jours. Il y a deux jours, désolé, c'était sur la route au Québec, mais vous le constatez au Canada, ce qui est intéressant, alors qu'une réduction était prévue pour la Fed au début de l'année. Aujourd'hui, c'est , probablement plus proche de trois, mais c'est une autre raison pour laquelle les stimulants fiscaux et monétaires soutiennent le potentiel d'une politique monétaire fiable et européenne.

Kevin Headland

La croissance. Je pense que c'est également un élément clé. Comme vous l'avez dit, je pense qu'il s'agit d'une combinaison. Il faut que ces deux mesures aillent dans la même direction. Et je pense que ce n'est pas nécessairement la direction qui compte, mais aussi le mouvement, le changement. Je pense que l'élément inattendu a été les dépenses fiscales. Nous commençons à observer un certain relâchement du resserrement de la politique monétaire, malgré la persistance de certains défis économiques et de certains problèmes d'inflation dans cette région du monde. Les banques centrales se rendent compte qu'il est peut-être plus judicieux, à l'heure actuelle, de soutenir le discours économique que d'essayer de lutter contre cette inflation un peu plus tenace. Il ne s'agit pas d'une inflation élevée, mais d'une inflation plus persistante. Je pense que les banques centrales réalisent qu'il est plus important de protéger la croissance que de lutter contre l'inflation.

Macan Nia

Oui, c'est vrai. Désolé, allez-y Ken. Je suis désolé. Non, allez-y. Non, je repasse à la quatrième raison. Oui, désolé. J'y allais. J'y allais. Je trouve amusant que certains croient à une résurgence de l'industrie manufacturière européenne. Je pense que le mot résurgence est un peu fort. Elle part d'une base très, très mauvaise. Et si l'on examine la situation du point de vue du PMI manufacturier, cela étant dit, l'industrie manufacturière de la zone euro, l'industrie manufacturière allemande, n'a pas été aussi forte au cours des deux dernières années. L'industrie manufacturière française et italienne s'améliore à la marge. Et encore une fois, s'il y a des stimulants fiscaux tangibles qui soutiennent la politique monétaire, la voie de la moindre résistance pour cette zone est probablement celle de la hausse.

Kevin Headland

Oui, c'est très important quand on regarde l'industrie manufacturière dans la zone euro, car les pays européens sont dans le rouge depuis un certain temps. Pour une explication rapide de l'indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier et des services, il s'agit d'une enquête mensuelle menée auprès des fabricants pour l'indice manufacturier et, bien sûr, auprès des sociétés de services. Pour l'indice des services, 10 questions sont posées afin de déterminer si les entreprises sont en expansion ou en contraction. Si le chiffre est supérieur à 50, les entreprises sont en expansion, s'il est inférieur à 50, elles sont en contraction. Il s'agit essentiellement de la ligne neutre, de la ligne zéro. Dans la zone euro, en particulier en Allemagne, les chiffres se situent aux alentours de 40 depuis un certain temps et nous avions l'habitude de considérer que 45 correspondait à une récession. Tout ce qui se situe à ce niveau est en quelque sorte très faible, très bas.

On arrive à un niveau où la situation est presque aussi mauvaise qu'elle va l'être. Il semble que nous ayons atteint ce niveau dans les années 40 pour l'Allemagne dans la zone euro, et maintenant nous commençons à nous améliorer. C'est peut-être ce qui nous pousse à penser que moins c'est mauvais, plus c'est bon. Et je pense que c'est l'une des clés que vous voyez en ce moment, parce qu'au moins une partie de la base s'améliore, oui, à partir de chiffres faibles, mais encore une fois, directionnellement, tout semble aller dans la bonne direction. Il y a une amélioration dans l'industrie manufacturière, une amélioration dans les services, une baisse de l'inflation, une stimulation fiscale et une politique monétaire qui se réduisent. Ce sont des marées montantes qui soulèvent les bateaux. Et je pense que c'est cette idée d'ensemble qui est à l'origine de ce discours selon lequel les actions européennes se portent mieux parce qu'elles se portaient moins bien. Et c'est essentiel. Elles ont sous-performé pendant si longtemps. Il est peut-être temps maintenant qu'elles progressent parce que les améliorations des données sous-jacentes sont également positives

Macan Nia

Et elle est amère. Vous l'avez vu dans les indices. Comme vous l'avez mentionné, Kevin, le 14 mars est la date à laquelle nous enregistrons cette émission, je regarde les indices européens. Le DAX allemand a augmenté de 15 %, l'IEX espagnol de 12 %, le FUSI de 100 %. En fait, le Royaume-Uni n'est pas à la traîne, mais il est en hausse de 6 %. La France est en hausse de 9 %. De l'autre côté de l'Atlantique, le s and p a baissé de quatre et demi, le NASDAQ a baissé de neuf, le TSX a baissé de un. Par conséquent, nous savons ce qui se passe avec la performance, qu'il s'agisse d'indices, de fonds communs de placement ou d'actions, les gens recherchent la performance. Et nous l'avons vu avec les flux des États-Unis vers l'Europe. J'ai entendu une fois, et je trouve cela très intelligent, que les flux d'eau et d'amusement sont très similaires. Ils suivent toujours le chemin de la moindre résistance. J'aime bien ça. Oui, je l'ai entendu il y a des années. Je ne sais plus où, mais j'ai trouvé ça très intelligent et c'est vrai. Et j'ai mis en évidence ces chiffres de performance. Si l'on compare les performances du MSCI Europe à celles du S & P 500 au cours des 25 dernières années, on constate que la surperformance n'a jamais été aussi forte. Et nous avons vu les flux suivre cette performance, puisqu'en février, il s'agissait de l'afflux le plus important d'actions européennes au cours des cinq dernières années. Remettons les choses dans leur contexte : au cours des cinq dernières années, 18 000 milliards de dollars ont afflué sur les marchés d'actions américains.

Kevin Headland

Unreal.

Macan Nia

La capitalisation boursière est d'environ 62 000 milliards d'euros, en fonction des indices que vous incluez, mais cela vous montre, ok, n'allons pas trop vite en besogne. Cela fait trois mois, trois mois et demi. La question que nous recevons, et désolé, avant d'aborder ce point, je pense qu'il s'agit aussi d'attentes, Kev. Il s'agit toujours d'attentes et de commencer l'année. Goldman Sachs organise une grande conférence en début d'année, la Goldman Sachs Global Strategy Conference, et ils ont réalisé une enquête auprès de tous les chefs de projet présents et 60 % d'entre eux, et non des conseillers, pensaient que les États-Unis allaient être les meilleurs et seulement 8 % pensaient que c'était l'Europe. Nous parlons donc toujours de valorisations et d'attentes, de choses dont le prix est fixé à la perfection, et c'est ce que nous voyons aujourd'hui, alors que le sentiment était si négatif à l'égard de l'Europe. Toute modification de ce discours dans une perspective positive a de nombreux effets bénéfiques, alors que c'est le contraire qui se produit aux États-Unis. Nous devons donc nous demander si cela va continuer. Devrions-nous investir dans les actions européennes maintenant ? Qu'en pensez-vous ?

Kevin Headland

Oui, je reviens rapidement sur ce récit, est-ce que cela change ? Vous avez parlé des chiffres et je ne regarde que la valeur du dollar canadien. Pour les investisseurs canadiens, le SB 500 est en baisse d'environ 4,5 % en dollars canadiens. Le DAX, quant à lui, a progressé de plus de 21 %. Il s'agit d'un écart considérable en deux mois et demi. Et comme vous l'avez dit, l'élément clé est que le marché des actions américaines a été évalué à la perfection. Nous disions que tout ce qui ne répond pas ou ne dépasse pas, et j'ai déjà mis l'accent sur le dépassement des attentes, risque de provoquer une certaine volatilité ou des environnements difficiles pour les actions américaines. Et il y a eu, disons, de multiples fissures. Tout d'abord, les bénéfices de nombreuses entreprises n'ont peut-être pas été aussi bons que certains investisseurs le souhaitaient. D'autre part, les discussions sur les tarifs douaniers, qui font souvent l'objet d'un débat, constituent un risque pour les grands titres, avec une croissance économique peut-être plus faible et un changement dans l'image de l'exceptionnalisme des États-Unis, qui sont les seuls au monde à connaître la croissance d'un point de vue économique et du point de vue du marché.

De l'autre côté, les choses s'améliorent pour les États-Unis. Il y a donc eu une combinaison de titres plus négatifs ou moins positifs du côté américain et de titres plus positifs ou moins négatifs du côté européen. Ce type de confluence d'événements a entraîné un changement de dynamique. Et comme vous l'avez mentionné, l'écart de valorisation est énorme. Tout le monde a dit que l'Europe était bon marché par rapport aux États-Unis et , c'était d'un point de vue historique. Les actions européennes, du point de vue du ratio cours/bénéfice, sont moins chères que leur propre histoire. Ainsi, si l'on regarde le MSI Europe, il était moins cher que son propre historique au cours des 20 dernières années. Et sur une base relative, qu'il s'agisse de l'indice s SP 500 mark cap weighted ou de l'indice s SP 500 equal weighted, elles étaient moins chères. Il est intéressant de noter que maintenant que l'écart salarial entre les valeurs a complètement disparu, l'indice européen, MSI Europe, est en fait en ligne avec la moyenne à long terme et également en ligne avec sa moyenne en termes d'indice EIT. Et si nous regardons le taux de l'indice pondéré par la capitalisation boursière, nous constatons qu'il est également en ligne, légèrement moins cher, mais qu'il ne s'agit pas d'un plafond d'évaluation évident que nous avions au début de l'année.

Macan Nia

Je pense aussi qu'il s'agit du passeport. Historiquement, l'une de nos collègues, Erica Camilleri, a effectué d'excellentes recherches sur l'indice S&P 500 par rapport au MSCI Europe. Son travail suggère que lorsqu'il y a ce type de surperformance, il est peu probable qu'elle se poursuive à l'avenir. Et souvent, les investisseurs qui recherchent des rendements finissent par être déçus par un nouveau dollar investi en Europe aujourd'hui. Et sans vouloir être simpliste, il s'agit d'une question de technologie par rapport aux valeurs financières. Ainsi, l'un des principaux moteurs de la performance européenne a été le poids de leurs valeurs financières, et nos valeurs financières se sont bien comportées. C'est logique. Tout ce dont nous avons parlé, c'est que s'il y a, sans même parler d'argent moins cher, une croissance plus forte, des bénéfices plus importants, des dépenses de consommation plus fortes, de bons bénéfices bancaires, ces valeurs financières pèsent plus lourd dans la balance en Europe qu'ici. Et alors qu'ici, c'est, quand je dis ici, je veux dire s and p 500, pas TSX, mais c'est de la technologie.

Que pensez-vous de ces valeurs à l'avenir ? Les valeurs financières européennes sont-elles susceptibles de continuer à surperformer ou les valeurs technologiques ont-elles été écrasées ? Est-ce qu'à un moment donné cette année, elles ne retrouveront peut-être pas leur charme d'antan, mais ne seront pas confrontées à ce nuage de Debbie Downer ? C'est ce qui semble dominer le secteur à l'heure actuelle. Et je pense qu'en tant qu'investisseurs, il ne faut jamais perdre de vue les choses. Aujourd'hui, tout le monde veut se précipiter sur l'Europe, mais là encore, les conseillers s'interrogent sur la Chine, pourquoi ? Parce que la Chine est en hausse de 20 % depuis le début de l'année. Et nous rappelons aux investisseurs pourquoi ils n'ont pas un portefeuille d'actions chinoises dédié à la Chine parce que c'est un marché extrêmement volatile. En ce qui nous concerne, je pense qu'il y a des opportunités sélectionnées dans la zone euro. Je sais que nos gestionnaires de portefeuille trouvent des titres individuels qui semblent intéressants, mais le simple fait d'investir dans le MSCI Europe en raison de la performance, malgré tous ces aspects positifs, a-t-il déjà été pris en compte ? Ainsi, pour obtenir la prochaine impulsion ou le prochain mouvement à la hausse, il faut multiplier cette performance par deux ou quelque chose de ce genre. Et je ne vois rien de tel à l'horizon. Je me méfierais donc si j'investis de nouveaux dollars en Europe en espérant le même type de rendement,

Kevin Headland

C'est toujours le cas et vous avez toujours besoin du prochain catalyseur pour faire avancer les choses et les faire grimper. Et dans le SB 500 et le Nasdaq, c'est la croissance matérielle constante du point de vue des bénéfices pour ces noms de chats fous, les sept Magnuson. Et en Europe, quel sera le prochain catalyseur pour la faire progresser si nous pensons qu'il ne s'agit pas d'une question d'inégalité entre nous et l'international ou l'Europe, mais d'une question de diversification et de retour en arrière, ce qui le prouve. Oui, les actions américaines ont surperformé et certains pensent, comme Goldman Sachs, que les Etats-Unis continueront à surperformer et que la majorité, voire une grande partie de nos portefeuilles devraient être investis aux Etats-Unis parce que nous n'aimons pas l'Europe ou qu'elle ne s'est pas très bien comportée. Cela montre que les choses évoluent et qu'il y a un retour à la moyenne ou une surperformance.

Et nous disons qu'il ne s'agit pas d'investir en Europe en soi, mais d'investir dans certaines entreprises, et certaines entreprises en Europe n'ont rien à voir avec l'environnement économique européen. L'un de nos collègues du site , Matt Miskin, dit, et j'adore cette phrase, je lui ai dit que j'allais la lui voler parce qu'il dit, nous n'investissons pas dans des pays, nous investissons dans des entreprises. Je pense que c'est très bien. Et je l'ai déjà dit, il ne s'agit pas de savoir où je dois investir, mais dans quoi je dois investir. C'est ce que nous constatons et cela se traduit par un bon portefeuille d'actions mondiales bien diversifié. Les gestionnaires de portefeuille disposent d'un plus grand bac à sable et de meilleures opportunités pour choisir les entreprises. Il est tout à fait logique que les portefeuilles soient diversifiés et que nous soyons à la recherche de rendements, car normalement le dernier qui entre est le dernier qui sort. Et malheureusement, cela a tendance à avoir un impact négatif sur la performance globale du point de vue de l'investissement. Et ce n'est pas positif pour la réalisation des objectifs à long terme lorsque l'on court après la performance.

Macan Nia

Oui, et vous l'avez mentionné, et je pense que j'en ai parlé dans le dernier enregistrement du podcast, où le Canada est un parfait exemple de cela. Le Canada est confronté à de nombreux défis d'un point de vue économique, qu'il s'agisse des services manufacturiers, Kev, j'étais à l'aéroport et vous pouvez voir les douanes, j'ai trouvé cela très intéressant. C'est notre congé de mars ici en Ontario et il n'y a personne à la douane qui se rend aux États-Unis. Nous pouvons débattre des raisons de cette situation. Il s'agit peut-être en partie de patriotisme. Je pense que c'est en grande partie dû à la monnaie, au fait qu'il est très cher pour les Canadiens de se rendre aux États-Unis. Mais il y a aussi un aspect économique : même les compagnies aériennes américaines constatent une baisse des réservations. La raison pour laquelle j'en parle est que l'année dernière, du point de vue de l'économie canadienne, a été très difficile.

Le TSX a augmenté de 18 %. Nous n'investissons donc plus dans des pays. Ce que fait le pays peut aider, mais chaque indice est aussi très nuancé par rapport à son économie. Et je pense que c'est très important alors que nous traversons cette période d'incertitude avec tout ce qui se passe. Je plaisantais hier avec un conseiller, c'est un peu comme si j'étais en Écosse il y a quelques années et que le temps écossais était très imprévisible. Il semble très rapide, et les Écossais ont un truc : si vous n'aimez pas le temps qu'il fait, il suffit d'attendre cinq minutes. Et je crois que vous disiez que c'est aussi le cas à Calgary. Rappelez à vos clients que si vous n'aimez pas le flux d'informations d'un jour donné, attendez cinq minutes parce qu'il semble changer tous les jours.

Kevin Headland

Je pense que c'est l'un des défis actuels. C'est intéressant, je parlais à un ami hier soir. C'est un conseiller financier et il me disait qu'il avait beaucoup d'appels de clients, de questions et d'incertitudes à cause de l'attention portée aux États-Unis. Et bien sûr, en tant que Canadiens, nous nous concentrons sur nos titres locaux avec les tarifs douaniers, en particulier dans l'incertitude des nouvelles économiques et de l'inflation. Mais cela montre qu'il existe des opportunités ailleurs dans le monde. Si vous regardez autour de vous, vous pouvez trouver des opportunités. Ce n'est pas trop négatif. Nous sommes dans une récession mondiale. Ce n'est pas destructeur à court terme, comme nous le disons. C'est une perturbation, mais il y a des opportunités et nous devons en être conscients. Je pense que c'est la raison pour laquelle il est judicieux d'avoir une approche équilibrée de l'investissement et de comprendre ce que vous essayez d'atteindre ici. Je ne cesse de le répéter en reprenant vos termes, les opérations de printemps et le base-ball, et lorsque les marchés progressent bien, vous êtes dans une période faste. J'ai l'impression que je vais continuer à m'élancer vers les barrières et à essayer de frapper des coups de circuit. Or, plus vous essayez d'atteindre les barrières, moins vous avez de chances de faire des home runs. Et je pense que c'est important maintenant. Il faut être dans le jeu. Ne restez pas sur la touche, frappez ces simples et ces doubles qui sont des références en matière de balles d'argent, allez sur la base et marquez des points. Vous gagnez le match. Je pense que c'est la clé en ce moment. Ce que nous voyons dans cet environnement,

Macan Nia

Et je pense que je terminerai par ma dernière réflexion à ce sujet, Kev, c'est d'être prêt. Je pense que la voie de la moindre résistance à l'heure actuelle est toujours la tendance à la baisse, mais nous arrivons à des points maintenant. Je sais qu'à partir du pic, en dehors d'aujourd'hui, nous étions en territoire de correction de 10 %. Ce sont les opportunités qui se présentent tous les deux ans et il est très important pour les investisseurs de faire deux choses, de ne pas vendre dans la faiblesse, mais surtout d'en tirer profit. Il faut donc se préparer, faire cette liste et se préparer à agir rapidement, car les marchés peuvent se retourner très vite, comme nous le savons tous.

Kevin Headland

Et c'est la clé, je pense que Mark, et vous le dites tout le temps, c'est que les investisseurs sont souvent paralysés par la peur et ils ne peuvent pas faire un geste. Et si vous vous sentez mal à l'aise, que vous n'avez pas envie d'investir et d'appuyer sur ce bouton, c'est probablement le meilleur moment. Je pense qu'il est important de rappeler à ceux qui participent à l'appel que les conseillers sur les investisseurs publient actuellement sur LinkedIn que les corrections sont normales depuis 1980, y compris en 2024. La baisse moyenne au cours d'une année civile donnée est de 14 %. Nous devons nous attendre à des baisses chaque année civile, mais environ 78 % du temps, la performance de l'année civile pour le SB 500 est positive malgré certains de ces reculs. L'Europe se porte bien, nous ne devrions pas la poursuivre. Les États-Unis se portent moins bien. Nous ne devrions pas nécessairement partir. Nous ne devrions pas courir vers les collines. Il s'agit avant tout de gérer les portefeuilles et de s'assurer qu'ils sont bien diversifiés.

Parfois, lorsque les choses vont bien dans un domaine, nous devenons trop confiants et nous ne devrions pas perdre de vue nos objectifs à long terme et nous assurer que nous sommes déjà diversifiés et que nous ne courons pas après les titres en vogue, mais que nous ne sommes pas non plus trop effrayés lorsque les choses ne vont pas bien. Voilà ce que nous pensons pour l'instant. Ne pas courir après l'Europe, mais ne pas l'ignorer non plus parce que je pense qu'il y a encore beaucoup d'opportunités pour un portefeuille d'actions mondiales. C'est parfait. Très bien. Génial. Voilà pour cette nouvelle édition de l'émission Investors Unplugged Mock. Comme toujours. Nous nous sommes beaucoup amusés. Et pour ceux qui nous écoutent, merci beaucoup. Si vous appréciez le podcast, n'hésitez pas à nous noter sur le système que vous écoutez et à le partager avec d'autres personnes partageant les mêmes idées. Nous cherchons toujours à élargir notre lectorat et nous apprécions vraiment que vous nous écoutiez. Invest Unplugged. Je m'appelle Kevin Headland.

Macan Nia

Et je suis Mark Nia.

Kevin Headland

Bonne journée à tous. Prenez soin de vous. Au revoir. Ce podcast est une source d'information générale. Il ne doit pas être considéré comme un conseil personnel, juridique, comptable, fiscal ou d'investissement, ni comme une approbation ou une recommandation d'une entité ou d'un titre dont il est question. Les investisseurs doivent demander l'avis de professionnels avant d'apporter des modifications à leurs investissements. Certaines déclarations contenues dans ce podcast sont de nature prospective, c'est-à-dire qu'elles sont prédictives, dépendent d'événements ou de conditions futurs ou s'y réfèrent. Les déclarations prospectives sont soumises à des risques, des incertitudes et des hypothèses qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent matériellement de ceux énoncés. Bien que les déclarations prospectives contenues dans le présent document soient basées sur ce que MIM et le gestionnaire de portefeuille considèrent comme des hypothèses raisonnables, ni MIM ni le gestionnaire de portefeuille ne peuvent garantir que les résultats réels seront conformes à ces déclarations prospectives. Certaines déclarations contenues dans ce podcast sont basées en totalité ou en partie sur des informations fournies par des tiers, et MIM a pris des mesures raisonnables pour s'assurer de leur exactitude. Les conditions du marché peuvent changer, ce qui peut avoir un impact sur les informations contenues dans ce podcast. Des commissions de suivi, des frais de gestion et des dépenses peuvent être associés aux investissements dans les fonds communs de placement. Veuillez lire les perspectives avant d'investir. Les taux de rendement indiqués sont les rendements totaux composés annuels historiques, nets de frais et de dépenses payables par le fonds, y compris les changements de titre, de valeur et le réinvestissement de tous les dividendes ou distributions. Ils ne tiennent pas compte des frais de vente, de rachat, de distribution ou des frais facultatifs, ni de l'impôt sur le revenu payable par tout détenteur de titres , qui auraient réduit les rendements. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis. Leur valeur change fréquemment et les performances passées peuvent ne pas se reproduire.