L’ABC de l’économie
Vous voulez en savoir plus sur l’économie et son incidence sur vous? Voici quelques termes fondamentaux pour commencer.
Produit intérieur brut (PIB)
Comment pouvons-nous savoir si l’économie est en expansion ou en contraction? Un des moyens consiste à suivre l’évolution du PIB. Si le PIB d’un pays augmente de 4 %, disons, cela signifie généralement que l’économie a progressé à un rythme de 4 %. S’il baisse du même pourcentage, cela signifie que l’économie s’est contractée.
Le PIB est un indicateur des biens et services produits à l’intérieur des frontières d’un pays au fil du temps. On peut le calculer à l’aide de l’approche fondée sur les revenus, l’approche fondée sur les dépenses ou l’approche fondée sur la production. Le PIB nominal ne tient pas compte des effets de la hausse des prix, tandis que le PIB réel est ajusté en fonction de l’inflation pour donner une image plus réaliste de son évolution dans le temps.
Produit national brut (PNB)
Le PNB est une autre façon d’évaluer la santé globale de l’économie. Alors que le calcul du PIB inclut tous les biens et services produits dans un pays, le PNB va un peu plus loin et inclut tous les biens et services produits par les citoyens d’un pays (sociétés ou particuliers), tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
Indice des prix à la consommation (IPC)
Comment pouvons-nous surveiller les prix des biens et des services? L’IPC suit l’évolution du coût d’un panier de biens et de services achetés par les consommateurs sur une période donnée. Il est utilisé pour suivre l’évolution des prix à la consommation et largement utilisé pour mesurer l’inflation.
Pour s’assurer qu’il est représentatif des biens et services que les consommateurs achètent le plus couramment, ce panier est mis à jour périodiquement. Par exemple, si le loyer représente généralement une part plus importante des dépenses globales des consommateurs, une augmentation de 10 % des loyers aura une incidence plus importante sur l’IPC que, disons, une augmentation de 10 % du prix de la gomme à mâcher.
L’IPC suit l’évolution des dépenses de consommation
Récapitulons les huit catégories de base de biens et services de consommation
Inflation
L’inflation est une augmentation générale des prix des biens et des services dans une économie. Si une certaine inflation est saine et peut représenter le signe d’une croissance économique robuste, elle devient un problème lorsqu’elle dépasse la cible fixée par la banque centrale (souvent autour de 2 %), car la hausse des prix réduit le pouvoir d’achat des consommateurs.
Quand l’inflation devient incontrôlable, les décideurs peuvent intervenir de plusieurs manières pour aider à maîtriser les pressions sur les prix. L’intervention consiste généralement à augmenter les taux d’intérêt, ce qui décourage les emprunts, limite les dépenses de consommation et atténue les pressions sur les prix au fil du temps.
Déflation
La déflation est le contraire de l’inflation : elle désigne une baisse générale des prix des biens et des services dans une économie. Elle peut être attribuable à une quantité excessive de biens et de services produits, à une baisse de la demande générale ou à une diminution de la masse monétaire ou du crédit.
Si la déflation peut sembler être une bonne chose pour les consommateurs (puisque les prix baissent), le phénomène est en fait très dangereux pour une économie. En effet, la déflation peut à long terme décourager les dépenses de consommation – qui sont un des principaux moteurs de toute économie.
Désinflation
La désinflation est un ralentissement de l’inflation. Elle ne se traduit pas par une baisse des prix et n’est généralement pas considérée comme un catalyseur négatif. La désinflation peut survenir pendant des périodes économiques favorables ou défavorables.
Indice des directeurs d’achat (PMI)
L’indice PMI mesure les tendances de l’industrie manufacturière et repose sur une enquête menée auprès de directeurs de centaines d’entreprises de différents secteurs. Un indice PMI de 50 indique que l’activité manufacturière n’a pas changé par rapport au mois précédent. Un indice supérieur à 50 représente une hausse et signale une expansion, tandis qu’un indice inférieur à 50 indique une contraction.
Confiance des consommateurs
Par confiance des consommateurs, on entend la façon dont les consommateurs perçoivent l’état actuel de l’économie et son évolution. Par exemple, les consommateurs peuvent craindre l’incidence de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt sur leur portefeuille. Par conséquent, ils peuvent choisir de dépenser moins et d’épargner davantage.
Les mesures de la confiance des consommateurs incluent l’indice de confiance des consommateurs (ICC). L’ICC est une mesure américaine du degré d’optimisme ou de pessimisme des consommateurs à l’égard de leurs finances. Des variations de plus de 5 % peuvent indiquer que l’économie change d’orientation. Les économistes utilisent souvent des mesures de la confiance des consommateurs pour prévoir les tendances des dépenses de consommation, qui représentent une part importante de l’économie.
Masse monétaire
La masse monétaire désigne la quantité d’espèces et d’actifs liquides en circulation dans une économie à un moment donné. Lorsqu’elle augmente, cela fait généralement baisser le niveau général des taux d’intérêt puisque l’argent est facilement accessible. En revanche, lorsqu’elle diminue, le niveau général des taux d’intérêt augmente habituellement en raison de la pénurie d’argent.
Taux de chômage et demandes d’assurance-emploi
Le taux de chômage est indicateur du nombre de personnes dans la population active qui cherchent activement du travail, mais ne trouvent pas d’emploi. Le taux de chômage est une mesure importante de la santé globale de l’économie. Si la croissance économique est robuste et que les emplois sont abondants, le taux de chômage va généralement baisser. Si l’économie se contracte et qu’il y a une pénurie d’emplois, le taux de chômage va augmenter.
Les demandes d’assurance-emploi concernent le nombre de personnes qui demandent des prestations d’assurance-emploi à un moment donné. Les demandes initiales d’assurance-emploi concernent les personnes qui demandent ces prestations pour la première fois, tandis que les demandes d’assurance-emploi renouvelées concernent celles qui ont déjà commencé à recevoir des prestations.
Récession
On entend souvent par récession deux trimestres consécutifs de recul du PIB. En termes plus simples, c’est une contraction prolongée de l’activité économique. Une production et une consommation fléchissantes, ainsi qu’un taux de chômage plus élevé ou des prix plus bas sont des indicateurs typiques d’une économie qui est entrée en récession.
En période de récession, le chômage peut augmenter, les gens peuvent épargner davantage et l’industrie manufacturière peut connaître un fort déclin. Les prix globaux peuvent également diminuer, tout comme les liquidités peuvent se tarir et les déficits, se creuser.
Dépression
Une dépression est similaire à une récession en ce que l’économie se contracte, mais elle dure plus longtemps. Alors qu’une récession dure plusieurs trimestres, une dépression dure généralement des années. En moyenne, les récessions connues depuis les années 1940 ont duré dix mois, mais nous n’avons traversé qu’une seule dépression (la Grande Dépression). Les effets d’une dépression sont bien pires que ceux d’une récession.
Les récessions et les dépressions sont similaires mais différentes
Comparaison et contraste entre les deux
Taux de change
Un taux de change est un taux auquel on échange une monnaie contre une autre. La valeur d’une monnaie est déterminée de plusieurs manières. Les monnaies peuvent être autorisées à flotter ou leur valeur peut être liée à d’autres monnaies. Lorsqu’une monnaie est autorisée à flotter librement, sa valeur dépendra largement de l’offre et de la demande de cette monnaie sur les marchés des changes. En cas d’ancrage de la monnaie, les gouvernements fixent généralement un taux de change fixe avec une autre devise ou un panier de devises, ce qui limite les fluctuations et favorise les échanges commerciaux entre les pays.
Les taux de change expliqués
Exemple hypothétique
Banques centrales
Des irrégularités de l’offre et de la demande, un taux de chômage élevé, l’instabilité des prix et une croissance inégale ne sont que quelques-unes des façons dont une économie peut dévier de sa trajectoire. La banque centrale de chaque pays (ou de chaque région, comme c’est le cas de la Banque centrale européenne) veille au système bancaire et a la responsabilité de relever certains de ces défis économiques à l’aide de la politique monétaire.
C’est en assurant la stabilité des prix (contrôle de l’inflation), en se fixant un objectif de plein emploi et en gérant la monnaie du pays que les banques centrales favorisent la santé économique.
Politique monétaire
La politique monétaire gravite autour de la gestion de la masse monétaire d’un pays. Lorsque la croissance économique doit être ralentie, les décideurs procèdent généralement à une réduction de la masse monétaire et à une hausse des taux d’intérêt. C’est ce qu’on appelle une politique monétaire restrictive. En revanche, lorsque l’économie a besoin d’un coup de fouet, les autorités augmentent la masse monétaire et abaissent les taux d’intérêt. C’est ce qu’on appelle une politique monétaire expansionniste.
Politique budgétaire
Contrairement à la politique monétaire, dont la responsabilité incombe à la banque centrale d’un pays, la politique budgétaire est la responsabilité du gouvernement. La politique budgétaire concerne l’utilisation des impôts, des taxes et des dépenses publiques pour influencer l’économie. Par exemple, l’augmentation des impôts et des taxes ou la réduction des dépenses publiques est un moyen pour le gouvernement de ralentir le rythme de la croissance économique et d’aider à contrôler l’inflation. À l’inverse, le gouvernement peut accorder des allégements fiscaux et augmenter les dépenses publiques pour stimuler la croissance économique.
Cycle économique
Une économie saine passe régulièrement d’une phase d’expansion à une phase de contraction, de manière cyclique. Le cycle économique est une série de phases que traverse habituellement une économie. Ces phases comprennent l’expansion, le sommet, la contraction et le creux.
Expansion
Dans la phase d’expansion, l’économie connaît une croissance robuste, généralement stimulée par des taux d’intérêt bas. L’emploi, les salaires, la production, les prix et les bénéfices des sociétés augmentent généralement tous pendant cette phase.
Sommet
En général, à ce stade, l’économie surchauffe, la croissance atteint un pic et les indicateurs peuvent commencer à se stabiliser. C’est alors que l’économie pourrait commencer à ralentir et à revenir à la baisse.
Contraction
La phase de contraction se caractérise par un ralentissement de la croissance et une augmentation du chômage. C’est l’intervalle de temps entre le pic et le creux. En général, la demande diminue et des problèmes d’offre excédentaire peuvent apparaître, ce qui entraîne une baisse des prix.
Creux
C’est le moment où l’économie atteint un plancher et cesse de se contracter. Avec le temps, l’économie commence à se redresser : c’est le début d’un nouveau cycle économique.
Une économie saine connaît des périodes d’expansion et de contraction au fil du temps
Comprendre le cycle économique
Renseignements importants
Le contenu du présent article est à titre indicatif seulement et ne doit pas être considéré comme des conseils d’ordre juridique, financier ou fiscal donnés visant un cas précis. Toute personne qui a pris connaissance des renseignements formulés ici devrait s’assurer qu’ils conviennent à sa situation en demandant l’avis d’un spécialiste.