Perspectives pour 2025 : résister à la tentation d’augmenter le volume
Au risque d’énoncer une évidence, 2024 a été une année faste pour les marchés des capitaux. Est-il raisonnable pour les épargnants de s’attendre à ce que l’optimisme se poursuive en 2025?

Alors que nous faisons le point sur l’année 2024, à l’aube de la nouvelle année, les épargnants ont de nombreuses raisons de se réjouir. Nous venons peut-être d’assister à l’un des meilleurs rendements sur deux ans pour les actions américaines dans l’histoire. La dernière fois que l’indice S&P 500 a enregistré des gains annuels totaux de plus de 25 % deux ans d’affilée remonte à la fin des années 1990.
En particulier, les gains considérables ont été dus à la hausse des valorisations plutôt qu’à la croissance des bénéfices. En effet, le bénéfice par action sur 12 mois pour l’indice S&P 500 s’élève aujourd’hui à 212 $, soit moins que le sommet de 215 $ atteint en 2022.¹
Il est certainement possible que les actions continuent à se redresser sur la base d’une progression du ratio cours/bénéfice, dont le niveau le plus élevé des 30 dernières années était de 24,1, ce qui signifie que nous en sommes à environ 9 %. Cependant, nous avons déjà parcouru un long chemin, ce qui laisse moins de possibilités d’augmentation de la valorisation des actions. Pour ne rien arranger, l’estimation de la croissance des bénéfices en 2025 pour l’indice S&P 500 est, selon nous, élevée, avoisinant les 15 %.1
Dans ce contexte, nous suggérons aux épargnants de ne pas augmenter le volume de leurs portefeuilles en 2025, en faisant disparaître les gains récents réalisés dans des secteurs spéculatifs et de moindre qualité, et de privilégier plutôt les segments du marché de meilleure qualité qui se négocient à des valorisations raisonnables.
Gérer le risque de valorisation avec les actions américaines à moyenne capitalisation
Afin d’atténuer le risque de valorisation l’année prochaine, les épargnants devront probablement se concentrer davantage sur les valeurs sûres. Si l’on considère l’ensemble des capitalisations, nous préférons privilégier les actions à moyenne capitalisation pour atteindre cet objectif, car elles nous permettent d’adopter une approche fondée sur la qualité à un prix raisonnable.
Nous nous sommes concentrés sur le développement d’importantes capacités de production dans le Midwest américain, qui a été stimulé par l’activité de relocalisation (les chaînes d’approvisionnement revenant aux États-Unis depuis la Chine et d’autres régions du monde).
Nous pensons que ce développement de l’industrie manufacturière est particulièrement bénéfique pour les sociétés à moyenne capitalisation plus axées sur les États-Unis, en particulier celles du secteur de l’industrie. Il s’agit d’un segment de marché de haute qualité qui représente près de 20 % des indices de sociétés à moyenne capitalisation. Il s’agit là d’un secteur durable pour lequel les épargnants ne paient pas trop cher : les actions à moyenne capitalisation se négocient avec la plus forte décote par rapport à leurs homologues à grande capitalisation depuis la fin des années 1990.¹
Les actions américaines à moyenne capitalisation sont bon marché par rapport à leurs homologues à grande capitalisation, mais l’écart devrait se resserrer
Trouver une valeur relative dans les obligations à moyen terme de base Plus
À l’instar des épargnants en actions, les épargnants en obligations ont été récompensés au cours des deux dernières années pour avoir pris le plus grand risque, les obligations de moindre qualité de l’éventail des titres de créance ayant enregistré les gains les plus importants. Non seulement les revenus élevés ont contribué au rendement total de la sphère du crédit, mais les écarts se sont aussi considérablement réduits; en fait, les écarts des obligations américaines à rendement élevé approchent maintenant de leurs plus bas niveaux historiques, à 2,66 % (le niveau le plus bas enregistré au cours des 30 dernières années était en 2007, à 2,38 %).¹
Le rendement global des obligations à rendement élevé est de 7,4 %, ce qui semble relativement attrayant par rapport aux actions; cependant, par rapport aux obligations de sociétés de première qualité et aux titres adossés à des créances hypothécaires (TACH) qui rapportent près de 5 %, les épargnants ne sont pas vraiment rémunérés pour le risque de crédit supplémentaire qu’ils prennent lorsqu’ils investissent dans des obligations de moindre qualité.
Les écarts actuels des obligations à rendement élevé reflètent un risque très faible
Pour éviter d’augmenter inutilement le volume des portefeuilles obligataires, nous préférons les mandats à moyen terme de type de base Plus avec une plus grande pondération en obligations de sociétés de première qualité et en titres adossés à des créances hypothécaires. Cette approche permet aux épargnants de viser un rendement attrayant d’environ 5 % sans surpondération des obligations à rendement élevé.
« Avec des valorisations d’actions et des écarts de taux proches des sommets historiques, nous abordons l’année 2025 dans une position difficile. »
Des facteurs favorables dans les secteurs des infrastructures et des services collectifs
Un autre moyen pour les épargnants de participer aux marchés sans augmenter excessivement le volume est d’envisager des placements dans le secteur des infrastructures, qui demeure notre catégorie préférée au sein de l’univers des placements alternatifs. Nous classons les placements alternatifs en deux catégories principales : les stratégies de recherche de rendement (par exemple, l’immobilier, les placements privés, le crédit privé, les matières premières et les positions acheteur-vendeur sur actions) et les stratégies d’atténuation des risques (par exemple, la macroéconomie mondiale, les infrastructures, le rendement absolu, le suivi systématique des tendances et les titres à revenu fixe opportunistes).
Étant donné que les actifs à risque ne tiennent probablement pas pleinement compte des risques fondamentaux ou macroéconomiques, nous pensons qu’il sera de plus en plus important d’incorporer des options d’atténuation des risques à l’horizon 2025. Le secteur des infrastructures est l’un de nos domaines de prédilection dans cette catégorie. Les placements dans les infrastructures permettent aux épargnants de profiter des tendances structurelles positives dans les secteurs des services collectifs et de l’industrie, car la demande d’énergie et les placements importants dans la production de véhicules électriques et de semi-conducteurs aux États-Unis se sont considérablement accélérés dans le contexte de la révolution de l’IA. Dans les deux secteurs, les estimations de croissance des bénéfices ont notamment dépassé celles de l’indice S&P 500.
Suivre le rythme
Avec des valorisations d’actions et des écarts de taux proches des sommets historiques, nous abordons l’année 2025 dans une position difficile. Alors que les estimations favorables de la croissance des bénéfices et une croissance économique solide permettraient aux actifs à risque de continuer à se redresser, il est important de reconnaître le montant significatif de la valeur qui a déjà été débloquée dans ces segments du marché.
Il convient également de noter qu’à la suite de l’élection présidentielle, les marchés ont changé de vitesse et qu’une frénésie spéculative s’est emparée de secteurs tels que les cryptomonnaies et les titres de croissance de moindre qualité ou non rentables, signe que les épargnants sont de plus en plus optimistes, bien que partiaux. Pour aider à gérer le risque de valorisation l’année prochaine, nous nous tournerions vers les segments de meilleure qualité du marché qui offrent encore de la valeur, tels que les actions américaines à moyenne capitalisation. Nous réduirions également le risque de crédit et opterions pour le revenu – avec un risque relativement plus faible – disponible dans les stratégies de titres à revenu fixe de base et de base Plus. Si nous voulons continuer à participer pleinement aux marchés, il est judicieux de résister à la tentation d’augmenter le volume des portefeuilles à l’horizon 2025.
Renseignements importants
L’indice S&P 500 suit le rendement de 500 des plus grandes sociétés cotées en bourse aux États-Unis. L’indice S&P 400 des titres à moyenne capitalisation suit le rendement de 400 sociétés à moyenne capitalisation inscrites en bourse aux États-Unis. L’indice Bloomberg U.S. Corporate High Yield suit le rendement des obligations de sociétés américaines à rendement élevé. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.
Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à l’économie, à la politique, à la réglementation et aux marchés. Les renseignements fournis ne tiennent pas compte de la convenance des placements, des objectifs de placement, de la situation financière, ni des besoins particuliers d’une personne donnée.
Tous les aperçus et commentaires sont de nature générale et ponctuelle. Quoiqu’utiles, ils ne remplacent pas les conseils d’un spécialiste en fiscalité, en placement ou en droit. Il est recommandé aux clients actuels et potentiels de consulter un spécialiste qui évaluera leur situation personnelle. Ni Gestion de placements Manuvie, ni ses sociétés affiliées, ni ses représentants (collectivement, « Gestion de placements Manuvie ») ne fournissent de conseils dans le domaine de la fiscalité, des placements ou du droit.
Ce document est réservé à l’usage exclusif des personnes ayant le droit de le recevoir en vertu des lois et des règlements applicables des territoires de compétence. Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur ou des auteurs et elles peuvent changer sans préavis. Nos équipes chargées des placements peuvent avoir des opinions différentes et, par conséquent, prendre des décisions de placement différentes. Ces opinions ne reflètent pas nécessairement celles de Gestion de placements Manuvie. Bien que les renseignements et analyses figurant dans ce document aient été compilés ou formulés à l’aide de sources jugées fiables, Gestion de placements Manuvie ne donne aucune garantie quant à leur précision, à leur exactitude, à leur utilité ou à leur exhaustivité et n’accepte aucune responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation de ces renseignements ou analyses. Ce document peut comprendre des prévisions ou d’autres énoncés de nature prospective portant sur des événements futurs, des objectifs, des stratégies de gestion ou d’autres prévisions et n’est à jour qu’à la date indiquée. Les renseignements fournis dans ce document, y compris les énoncés concernant les tendances des marchés des capitaux, sont fondés sur la conjoncture, laquelle évolue au fil du temps. Ces renseignements peuvent changer à la suite d’événements ultérieurs touchant les marchés ou pour d’autres motifs. Gestion de placements Manuvie n’est nullement tenue de mettre à jour ces renseignements.
Gestion de placements Manuvie n’assume pas de responsabilité pour quelque perte ou dommage direct ou indirect, ou quelque autre conséquence que pourrait subir quiconque agit sur la foi des renseignements de ce document. Ce document a été produit à titre informatif seulement et ne constitue ni une recommandation, ni un conseil professionnel, ni une offre, ni une invitation à quiconque, de la part de Gestion de placements Manuvie, relativement à l’achat ou à la vente d’un titre ou à l’adoption d’une approche de placement, non plus qu’il indique une intention d’effectuer une opération dans un fonds ou un compte géré par Gestion de placements Manuvie. Aucune stratégie de placement ni aucune technique de gestion des risques ne peut garantir le rendement ni éliminer les risques, peu importe la conjoncture du marché. La diversification ou la répartition de l’actif ne sont pas garantes de profits et n’éliminent pas le risque de perte dans quelque marché que ce soit. À moins d’indication contraire, toutes les données proviennent de Gestion de placements Manuvie. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs.
Ce document n’a été soumis à aucun examen de la part d’un organisme de réglementation des valeurs mobilières ou autre et il n’a été déposé auprès d’aucun de ces organismes. Il peut être distribué, s’il y a lieu, par Gestion de placements Manuvie et ses filiales et sociétés affiliées, qui comprennent la marque John Hancock Investment Management.
Manuvie, Gestion de placements Manuvie, le M stylisé, Gestion de placements Manuvie & M stylisé, Patrimoine Manuvie & M stylisé et Gestion privée Manuvie & M stylisé sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers et sont utilisées par elle, ainsi que par ses sociétés affiliées sous licence.