Le moment est-il venu d’abandonner les stratégies axées sur les liquidités et les titres à revenu fixe de courte durée?
À l’heure où le cycle de hausses des taux de la Réserve fédérale américaine tire à sa fin, il serait opportun que les investisseurs revoient leur approche en matière de liquidités et de titres à revenu fixe.
Une nouvelle phase pour les actifs à revenu fixe
Les marchés des titres à revenu fixe ont traversé une période de 12 mois hors du commun marquée par des poussées inflationnistes records et une politique monétaire inédite. L’année 2022 est maintenant derrière nous, l’inflation ralentit et le cycle de hausses des taux décrétées par la Réserve fédérale tire vraisemblablement à sa fin. Dans ce contexte, les marchés des titres à revenu fixe entrent dans une nouvelle phase, laquelle comporte un facteur de risque qui est passé largement inaperçu lorsque les taux étaient faibles, soit le risque de réinvestissement.
Les liquidités constituent une catégorie d’actif… pour l’instant
Au cours de la dernière année, les investisseurs se méfiaient à juste titre de la volatilité du marché et de l’inflation élevée. Ceux d’entre eux qui ont tôt fait d’adopter des stratégies axées sur les liquidités ou les titres à revenu fixe de courte durée ont été récompensés, car ils s’en trouvaient relativement bien protégés face à la pression exercée par les taux d’intérêt en hausse. Règle générale, dans une telle conjoncture, les stratégies au profil de durée plus court offrent un meilleur rendement, le cours des titres étant moins sensible aux taux plus élevés.
Depuis que la Réserve fédérale a amorcé sa série de hausses des taux d’intérêt en mars 2022, les obligations à court terme connaissent une popularité croissante auprès des investisseurs. Ceux qui ont choisi de conserver leurs liquidités ou d’investir dans d’autres instruments à court terme ont été en mesure de dégager de bons rendements. Or, à l’heure où le cycle de hausses des taux tire à sa fin, ces investisseurs seraient bien avisés d’envisager les conséquences auxquelles ils s’exposent s’ils maintiennent cette stratégie.
« Alors que nous nous dirigeons vers une conjoncture stable ou à taux plus bas, les titres à durée intermédiaire peuvent être un atout afin de maintenir à plus long terme les récents niveaux de rendement historiquement élevés. »
Réapparition du risque de réinvestissement
Maintenant que les taux d’intérêt sont susceptibles de retomber, le risque de réinvestissement refait surface et s’avère beaucoup plus répandu chez les détenteurs de titres à revenu fixe.
Les investisseurs qui cherchent à réinvestir le produit de leurs placements existants sont particulièrement à risque, compte tenu des taux obligataires offerts, qui tendent à baisser lorsque les taux d’intérêt fléchissent. En outre, ce phénomène touchera sans doute les investisseurs qui ont adopté des stratégies au profil de durée plus court lors de la dernière année, compte tenu des réinvestissements récurrents qui s’imposeront à mesure que les titres qu’ils détiennent arriveront à échéance.
Si l’inflation continue de baisser, on peut s’attendre à ce que la Réserve fédérale cesse de recourir à la hausse des taux. Le cas échéant, les investisseurs qui ont conservé leurs liquidités ou qui ont opté pour des stratégies au profil de durée plus court seront vraisemblablement appelés à revoir leur approche de placement, à défaut de quoi ils seront forcés de réinvestir à des taux toujours plus bas.
« Bien que la Réserve fédérale marque typiquement un temps d’arrêt avant d’amorcer une réduction des taux, il en va autrement des marchés des titres à revenu fixe. »
Saisir les occasions en cours de transition
Alors que nous nous dirigeons vers une conjoncture stable ou à taux plus bas, nous sommes d’avis que les titres à durée intermédiaire peuvent être un atout afin de maintenir à plus long terme les récents niveaux de rendement historiquement élevés. Le rendement à l’échéance est un indicateur standard qui reflète le taux de rendement annuel approximatif qu’un investisseur peut s’attendre à obtenir jusqu’à l’échéance d’un titre à revenu fixe donné.
L’échéance moyenne des stratégies à durée intermédiaire est considérablement plus longue que celle des instruments de courte durée, ce qui assure aux détenteurs de titres des niveaux de rendement supérieurs pendant une plus longue période. À notre avis, cette approche offre aux investisseurs l’occasion de maintenir les taux de rendement et leur permet de bénéficier d’une éventuelle hausse du cours, advenant un retournement de situation sur le plan des taux.
Rendement des titres à revenu fixe au fil des ans (%)
Sources : Bloomberg et Gestion de placements Manuvie, au 18 mai 2023. « Gauche » désigne l’échelle de gauche. « Droite » désigne l’échelle de droite. Se reporter à la section Renseigements pour la définition des indices. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.
À l’heure où les marchés anticipent la fin des hausses de taux d’intérêt, les cycles précédents nous permettent de comprendre comment les taux obligataires ont évolué par le passé dans des contextes analogues. À nos yeux, l’étude des quatre cycles précédents révèle clairement que, si les circonstances varient, la banque centrale américaine demeure réticente à basculer immédiatement de la hausse à la baisse des taux d’intérêt à court terme. Or, bien que la Réserve fédérale marque typiquement un temps d’arrêt avant d’amorcer une réduction des taux, il en va autrement des marchés des titres à revenu fixe.
En fait, lors de ces quatre cycles, les rendements des titres du Trésor américain à 10 ans ont diminué en moyenne de plus de 100 points de base au cours des intervalles qui séparaient la dernière hausse de taux d’un cycle de la première baisse subséquente. Au cours de cette période, les titres à durée intermédiaire ont constamment surclassé ceux à court terme, non seulement grâce au rendement en revenu, mais aussi à l’appréciation des cours découlant de la sensibilité accrue aux variations de taux d’intérêt.
Rétrospective : ce que l’histoire nous enseigne
Sources : Bloomberg et Gestion de placements Manuvie, au 18 mai 2023. Fed désigne la Réserve fédérale américaine. L’abréviation « pb » désigne les points de base. Se reporter à la section Renseigements pour la définition des indices. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.
Les échelles ne mènent pas forcément au sommet
Dans le contexte actuel, de nombreux éléments militent en faveur d’une transition vers les titres à revenu fixe à durée intermédiaire. Or, si les investisseurs sont nombreux à convoiter ces placements, la méthode utilisée pour y accéder demeure cruciale. Toutes les approches ne se valent pas.
La stratégie de l’échelonnement des échéances, qui consiste à assembler un portefeuille d’obligations venant à échéance à intervalles réguliers sur une période de plusieurs années, constitue une solution populaire. Bien que de telles échelles puissent offrir une certaine protection contre la volatilité des taux d’intérêt, elles sont moins efficaces face au risque de réinvestissement. En outre, cette stratégie expose les investisseurs à des risques particuliers plus élevés, surtout en ce qui a trait aux titres de créance de sociétés, qui bien souvent émanent d’un groupe restreint d’émetteurs.
L’heure est à la gestion active
À notre avis, la gestion active axée sur le rendement total constitue une approche plus efficace pour investir dans les obligations à durée intermédiaire et tirer parti des occasions de rendement qui s’offrent actuellement. Grâce à la gestion active, les investisseurs ont accès à des placements à revenu fixe beaucoup plus diversifiés dans un large éventail de secteurs et sous la forme de différents instruments, y compris des titres qui pourraient s’avérer difficiles à inclure dans les portefeuilles échelonnés.
À mesure que les taux d’intérêt se stabilisent ou amorcent leur descente, l’appétit des investisseurs pour la durée devrait refléter la conjoncture changeante des marchés. Selon nous, les investisseurs qui délaissent les liquidités et les placements à court terme au profit des titres à durée intermédiaire bénéficieront pendant encore longtemps des niveaux de rendement inédits dont ils jouissent actuellement.
Nous sommes d’avis que la gestion active axée sur le rendement total constitue l’approche la plus efficace pour investir dans les titres à revenu fixe à durée intermédiaire tout en gérant le risque de réinvestissement, en préservant le rendement et en tirant parti des occasions de plus-value relative qui peuvent se présenter dans un marché en proie à une volatilité accrue.
Renseignements importants
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