Les obligations provinciales et municipales: une meilleure divulgation des enjeux ESG
Les données sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont de plus en plus importantes pour les acheteurs d’obligations provinciales et municipales. Comme pour les autres types de placements, les émetteurs de titres provinciaux et municipaux sont exposés aux risques et aux opportunités liés aux facteurs ESG, qui ne peuvent être déterminés qu’au moyen d’analyses appropriées. Toutefois, les lacunes concernant la divulgation des facteurs ESG au Canada nuisent à une analyse précise des obligations provinciales et municipales. Comme ces données ne sont pas divulguées ou qu’elles sont publiées de façon parcellaire dans plusieurs sources, le suivi des facteurs ESG est devenu excessivement complexe et ambigu. Pour y remédier et pour évaluer les émetteurs de titres provinciaux et municipaux au Canada, nous avons élaboré notre propre cadre ESG.
L’opportunité du marché des obligations provinciales et municipales
La taille des marchés des obligations provinciales et municipales au Canada témoigne de leur importance sur la scène mondiale. L’Ontario, qui représente près de 40 % de la population du Canada, a accumulé à lui seul une dette nette de 407,2 milliards de dollars1, ce qui en fait le plus grand emprunteur au monde sur le marché des obligations provinciales et municipales. Si l’on ajoute à cela le rôle que jouent les obligations provinciales et municipales dans les portefeuilles de placements, la nécessité pour les investisseurs de s’attaquer aux limites des données ESG devient encore plus évidente. Néanmoins, il est utile d’apporter certaines des nuances associées à l’engagement avec les émetteurs infranationaux.
Traditionnellement, les acheteurs d’obligations axées sur l’intégration des facteurs ESG veulent que les sociétés émettrices qui font partie de leurs portefeuilles améliorent leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance. Nous recherchons le même objectif, et nous croyons que les émetteurs d’obligations provinciales et municipales du pays devraient améliorer leur divulgation et performance ESG. Après tout, la divulgation de ces données pourrait contribuer à atténuer les incertitudes et pourrait être bénéfique pour l’ensemble du des investisseurs et des particuliers.
De plus, la divulgation des données pourrait présenter de nombreux bénéfices pour les gouvernements qui souhaitent se positionner comme chefs de file en matière de performance et de transparence liés aux facteurs ESG. Il ne fait aucun doute qu’une plus grande transparence se traduit généralement par des décisions de placement plus éclairées. Cependant, la question demeure : pourquoi la divulgation des données ESG devrait-elle être une priorité des gouvernements?
Les obligations provinciales et municipales sont en première ligne des enjeux liés aux facteurs ESG
La multiplication des perturbations météorologiques et l’imminence d’engagements et de politiques relatifs à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone vont changer en profondeur la façon dont les gens vivent, travaillent et se déplacent dans les villes. Ainsi, les obligations provinciales et municipales sont aux premières loges des défis bien réels. C’est pour cette raison que les investisseurs tiennent compte des facteurs liés au risque climatique dans la gestion de leurs portefeuilles. Les émetteurs d’obligations provinciales et municipales devraient en être conscients et s’assurer de fournir les données et les renseignements qui aideront les investisseurs à comprendre les risques et les opportunités qui se présentent à eux.
Par conséquent, les municipalités et les gouvernements provinciaux du Canada ont une opportunité réelle de favoriser la production de rapports ESG détaillés et cohérents, de resserrer les exigences demandées en matière de performance ESG, de communiquer les réussites aux différentes parties prenantes et, en somme, de donner l’heure juste aux investisseurs.
Une divulgation des données plus complète, associée à la mise en œuvre d’une stratégie ESG efficace, peut aider les gouvernements à profiter des opportunités d’investissement direct. L’Ontario, par exemple, a émis ses premières obligations vertes en 2014; depuis, il est devenu le plus grand émetteur, en dollars canadiens, de ce type d’obligations. En affectant le produit de ces obligations à des projets axés sur le transport, l’efficacité énergétique, les économies d’énergie et la résilience et l’adaptation aux changements, l’Ontario a su tirer parti de la croissance de fonds à faibles taux d’intérêt et de l’afflux de fonds verts qui ont favorisé l’investissement direct dans des projets respectueux de l’environnement2.
Les émetteurs d’obligations provinciales et municipales pourraient bénéficier de la baisse des coûts d’emprunt
Construire des infrastructures adaptées aux changements climatiques, investir dans des programmes d’amélioration communautaire, agir face aux catastrophes naturelles et l’établissement de cadres réglementaires locaux faisant la promotion des énergies propres ne sont que quelques-uns des moyens utilisés par les gouvernements pour résoudre les enjeux ESG. Règle générale, les investisseurs souhaitent connaître la position des gouvernements sur les enjeux importants qui touchent leur territoire et avoir une idée des mesures qu’ils ont adoptées pour réduire les risques et susciter des changements positifs.
Les gouvernements qui gèrent efficacement les enjeux ESG, mais dont les rapports de divulgation sont incomplets, pourraient potentiellement devenir des émetteurs mondiaux de premier plan pour les flux de capital vert ou social et profiter de coûts d’emprunt moindres, à la condition, toutefois, de fournir des rapports plus précis sur leur expertise en matière de développement durable et la façon dont ils la mettent en pratique. Les émetteurs infranationaux qui présentent des notations ou des performances ESG élevées indiquent potentiellement une capacité plus forte à faire face aux risques associés aux changements climatiques, à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, et à divers facteurs sociaux et de gouvernance.
En plaçant la barre plus haut en ce qui concerne les enjeux ESG, les gouvernements pourraient également voir leur note de crédit s’améliorer et leurs coûts d’emprunts diminuer. Des études sur les obligations souveraines ont démontré qu’une performance ESG supérieure se traduisait par une diminution des coûts d’emprunt des obligations souveraines et que certains des mêmes facteurs pouvaient aussi s’appliquer aux obligations provinciales et municipales3.
Notre compréhension de l’importance des enjeux liés aux facteurs ESG pour les obligations provinciales et municipales a évolué rapidement et s’est bien intégrée dans le secteur de l’analyse des placements. Bien que ces données rétrospectives portent sur le passé et qu’elles sont donc susceptibles de donner une mauvaise idée de l’importance actuelle de ces enjeux, les émetteurs d’obligations dont la performance ESG est élevé ont tendance à être considérés comme présentant des risques de défaut moins élevés en raison de leur meilleure gestion des risques et de leurs plans d’investissement à long terme, ce qui leur permettrait de mieux se préparer aux enjeux ESG matériels dans l’avenir.
Notation des obligations provinciales et municipales : des obstacles à surmonter
Les données relatives aux émetteurs d’obligations provinciales et municipales sont, pour la plupart, rétrospectives et sujettes à des améliorations. Cependant, avec les données actuellement à notre disposition, nous avons pu établir notre propre cadre pour nous faire une bonne idée des risques et des opportunités liés aux facteurs ESG associés aux émetteurs infranationaux du marché canadien des titres à revenu fixe.
Étape 1 : Détermination des enjeux ESG matériels
Nous avons déterminé quels étaient les enjeux ESG les plus matériels en nous basant sur le travail effectué par le groupe de travail du Comité consultatif sur les PRI pour les dettes infranationales (lien en anglais seulement). Voici les principaux enjeux ESG dont nous avons tenu compte dans notre analyse des émetteurs infranationaux :
· Facteurs environnementaux : Changements climatiques, qualité de l’air, ressources en eau, gestion des déchets, efficacité énergétique, biodiversité
· Facteurs sociaux : Participation à la société et activisme, inégalité et abordabilité, santé et sécurité, éducation, capital humain
· Facteurs de gouvernance : Transparence par rapport aux données, structures gouvernementales, TI et infrastructures numériques
Étape 2 : Établissement d’un système de notation qualitative des facteurs ESG
Nous nous sommes fiés aux recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC) (lien en anglais seulement) pour établir un système de notation qualitative des facteurs ESG. Ce système comprend quatre piliers principaux : la gouvernance, la stratégie, la gestion du risque, et les mesures et cibles.
Système de notation qualitative des facteurs ESG pour les émetteurs d’obligations provincials et municipales
Pilier |
Indicateur qualitatif |
Enjeux de gouvernance |
|
Stratégie |
|
Gestion des risques |
|
Mesures et cibles |
|
Étape 3 : Établissement d’un système de notation quantitative
Nous avons également établi un système de notation quantitative qui est basé sur les données ESG primaires les plus pertinentes recueillies par notre équipe d'investissement durable. En plus de nous permettre de cerner le rendement réel de chaque émetteur grâce à la divulgation de ses données les plus récentes, nous avons pu dégager les tendances (positives ou négatives) pour chacun sur une période de quatre ans.
Quelques mesures utilisées pour l’évaluation des émetteurs de titres provinciaux
Données nécessaires à la notation des facteurs ESG
Source: Gestion de placements Manuvie
Étape 4 : Attribution de notations ESG propriétaires à chaque émetteur d’obligations provinciales et municipales
La quatrième étape consiste à attribuer des cotes ESG à chaque émetteur d’obligations infranationales en fonction des données recueillies et de notre méthodologie (étapes 2 et 3). De cette façon, nous pourrons bientôt comparer les provinces et les municipalités entre elles de façon fiable.
Comparaison et contraste des notations ESG
Comparaisons entre les provinces et les municipalités
Facteurs environnementaux
Province A |
Province B |
Moyenne |
|
Risque climatique – Notation de Gestion de placements Manuvie |
4 |
1,25 |
2,92 |
Émissions de GES absolues (tm éq. CO2) – Variation (%) entre 2005 et 2020 |
-7,60 % |
+8,20 % |
-13,80 % |
Intensité des émissions de GES (tm éq. CO2) par rapport au PIB (dollars chaînés de 2012) – Variation (%) entre 2005 et 2020 |
-63,8 % |
-25,8 % |
-40,9 % |
Intensité des émissions de GES (tm éq. CO2) par habitant – Variation (%) entre 2005 et 2020 |
-18,0 % |
-10,6 % |
-9,8 % |
Facteurs sociaux
Province C |
Province D |
Moyenne (sur sept provinces) |
|
Inégalité et abordabilité – Notation de Gestion de placements Manuvie |
3,0 |
1,75 |
2,25 |
Taux de chômage – Décembre 2022 |
4,00 % |
3,70 % |
5,20 %
|
Taux de chômage – Variation (%) entre 2019 et 2022 |
-0,80 % |
-0,70 % |
-0,73 % |
Revenu moyen – 2020 |
48 400 $ |
51 900 $ |
49 988 $ |
Revenu moyen – Variation (%) entre 2017 et 2020 |
8,80 % |
6,80 % |
3,80 % |
Loyer moyen – Octobre 2022 |
952 $ |
1 530 $ |
1 220 $ |
Taux de chômage – Variation (%) entre 2019 et 2022 |
19,00 % |
15,00 % |
15,30 % |
Prix moyen d’une maison – 2022 |
512 000 $ |
1 105 400 $ |
572 025 $ |
Prix moyen d’une maison – Variation (%) entre 2019 et 2022 |
42,30 % |
40,80 % |
36,50 % |
Facteurs de gouvernance
Municipalité A |
Municipalité B |
Moyenne (sur quatre municipalités) |
|
TI et infrastructure numérique – Notation de Gestion de placements Manuvie |
2,5 |
1,75 |
1,17 |
Nombre d’incidents de cybercriminalité – Variation (%) entre 2017 et 2020 |
89,84 % |
339,57 % |
167,89 % |
Taux d’incidence de la cybercriminalité (pour 100 000 habitants) |
88,24 % |
308,10 % |
153,32 % |
Source: Gestion des placements Manuvie. A titre d'exemple uniquement.
Perspectives tirées de notre cadre ESG propriétaire
Vous trouverez ci-dessous deux études de cas qui mettent en lumière les renseignements supplémentaires recueillies dans le cadre de notre évaluation des obligations provinciales et municipales.
Études de cas : analyse des obligations provinciales
Nous avons constaté des différences dans la gestion des risques liés au climat de deux émetteurs provinciaux, lesquelles n’auraient pas pu être découvertes à l’aide des notations ESG disponibles sur le marché. Cette analyse a également permis d’étayer notre perspective sur le risque de crédit relatif entre les deux provinces et d’éclairer les décisions sur la valeur relative. À notre avis, la transition liée au climat et les risques physiques peuvent avoir des répercussions considérables en raison de la perturbation des recettes fiscales et de l’augmentation possible des coûts associés à la réparation des infrastructures et aux interventions d’urgence.
Notations ESG des fournisseurs de services des provinces A et B – évaluation des risques liés au climat
Province A
- Notation ESG du fournisseur de services : AA
- Notation du fournisseur de services relative au facteur de l’environnement : 6,9
Résultats de l’analyse de Gestion de placements Manuvie
Province A (notation liée au risque climatique : 4/4)
- Stratégie climatique en place depuis 2017 et rapport annuel sur 25 mesures climatiques
- Grandes avancées dans la mise en œuvre des 25 mesures climatiques et divulgation transparente des résultats sur une base annuelle, ce qui comprend également la prise en compte de la résilience des collectivités par rapport aux risques d’inondation, de sécheresse et de feux de forêt
- Malgré une croissance démographique de 2 % entre 2017 et 2020, la province a pu réduire ses émissions de GES de 16,46 %.
- Réduction de 7,6 % de ses émissions de GES entre 2005 et 2020
Notations ESG des fournisseurs de services des provinces A et B – évaluation des risques liés au climat
Province B
- Notation ESG du fournisseur de services : AA
- Notation du fournisseur de services relative au facteur de l’environnement : 7,05
Résultats de l’analyse de Gestion de placements Manuvie
Province B (notation liée au risque climatique : 1,25/4)
- Présentation d’un plan climatique en 2015, mais absence de divulgation et de transparence après 2018
- Existence de politiques et de stratégies en place, mais aucune feuille de route claire à long terme
- Absence de paramètres de données à jour pertinents et de procédures de gestion des risques liés aux stratégies et aux cibles en place, ce qui rend la crédibilité de celles-ci difficile à évaluer
- Augmentation de ses émissions de GES de 8,2 % entre 2005 et 2020, ce qui en fait la pire province au Canada en matière d’amélioration
- Bien que la province reconnaisse les risques liés aux sécheresses, aux inondations et aux incendies de forêt fréquents, il n’existe pas de plan d’action clair pour régler ces problèmes.
Nous avons aussi découvert des nuances entre deux émetteurs provinciaux sur leurs risques liés à l’inégalité et à l’abordabilité. À notre avis, l’inégalité croissante peut avoir plusieurs répercussions négatives sur les recettes et les dépenses fiscales d’une province ou d’une municipalité. Au Canada, nous constatons une migration interprovinciale des provinces où le coût de la vie est élevé vers les provinces où le coût de la vie est moindre, ce qui a une incidence sur la croissance démographique. De plus, lorsque les préoccupations liées à l’abordabilité sont exacerbées, la demande de services sociaux pourrait être plus forte et nécessiter une plus grande capacité de la province à fournir des services dans les domaines de la santé et de l’éducation. Par exemple, les enseignants et les travailleurs de la santé qui vivent dans les villes et les provinces où les coûts de location et d’immobilier sont élevés pourraient déménager dans d’autres provinces ou demander des salaires plus élevés pour compenser le coût de la vie.
Notations ESG des fournisseurs de services des provinces C et D – évaluation de l’inégalité et d’abordabilité
Province C
- Notation ESG du fournisseur de services : AA
- Notation du fournisseur de services pour le facteur social : 6,4
Résultats de l’analyse de Gestion de placements Manuvie
Province C (notation liée à l’inégalité et à l’abordabilité : 3,0/4)
- Existence d’un plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et sociale, comprenant 20 mesures clés et totalisant 3 milliards de dollars d’investissements
- Dans le plan d’action, on retrouve des explications claires sur les incidences financières et sociétales des mesures mises en œuvre pour lutter contre les inégalités, associées à une affectation budgétaire précise
- Difficile d’évaluer le progrès à ce jour, puisque la dernière publication complète du gouvernement sur ces sujets remonte à 2020
- Les données comparables actuelles continuent d’apporter une certaine confiance dans les mesures mises en œuvre pour lutter contre les inégalités et favoriser l’abordabilité.
Notations ESG des fournisseurs de services des provinces C et D – évaluation de l’inégalité et de l’abordabilité
Province D
- Notation ESG du fournisseur de services : AA
- Notation du fournisseur de services pour le facteur social : 6,3
Résultats de l’analyse de Gestion de placements Manuvie
Province D (notation liée à l’inégalité et à l’abordabilité : 1,75/4)
- Existence d’un plan d’action gouvernemental sur l’abordabilité axé sur cinq priorités
- Publication d’un rapport annuel (2021-2022) qui indique que le gouvernement effectue un suivi des progrès réalisés. Toutefois, le contenu du rapport annuel est assez limité, et ne fournit pas de mesures concrètes des progrès vers la réalisation des cinq objectifs.
- Nous n’avons pas pu trouver des mesures ou des données spécifiques divulguées par le gouvernement dans son rapport annuel.
- Les données recueillies au moyen d’autres sources d’information font état de certaines préoccupations au sujet de l’inégalité et de l’abordabilité pour la province.
Études de cas : analyse des obligations municipales
La cybercriminalité, une menace émergente, présente un niveau de risque plus grand, en particulier lorsque les crimes sont commis par des entités financées par l’État qui cherchent à cibler d’autres infrastructures et systèmes publics. Par conséquent, les principaux facteurs que nous examinons sur le plan des TI et de l’infrastructure numérique sont les investissements dans la cybersécurité, la protection contre les rançongiciels et la présence de politiques qui préviennent, atténuent et évaluent les incidents de cybersécurité et décrivent l’intervention appropriée. L’évaluation de la performance d’une municipalité en matière de cybersécurité s’avère difficile en raison du manque de divulgation. Toutefois, nous utilisons le nombre de cybercrimes commis à titre d’indicateur pour évaluer l’ampleur du risque.
Notations ESG des fournisseurs de services des provinces E et F – évaluation des TI et de l’infrastructure numérique
Municipalité A
- Non couvert par le fournisseur de services de données ESG
Selon l’analyse de Gestion de placements Manuvie
Municipalité A
(notation liée aux TI et à l’infrastructure numérique : 2,5/4)
- Lancement d’une charte sur les données numériques en octobre 2020, qui est destinée à servir de cadre de gouvernance pour établir des critères en matière d’éthique pour la collecte, la gestion et l’utilisation des données numériques par les différents départements et quartiers de la municipalité
- Plus précisément dans le domaine de la cybersécurité, la municipalité mettra en œuvre des mesures de contrôle visant à renforcer la sécurité des données à caractère personnel et à renouveler la sécurité des renseignements internes, notamment des procédures d’enquête à la suite d’une violation des droits. La municipalité s’est également engagée à suivre des pratiques exemplaires pour assurer la résilience des systèmes d’information et des infrastructures essentielles.
- Le nombre d’incidents de cybersécurité a augmenté de 89,84 % entre 2017 et 2020.
Notations ESG des fournisseurs de services des provinces E et F – évaluation des TI et de l’infrastructure numérique
Municipalité B
- Non couvert par le fournisseur de services de données ESG
Selon l’analyse de Gestion de placements Manuvie
Municipalité B
(notation liée aux TI et à l’infrastructure numérique : 1,75/4)
- La municipalité dispose d’un programme de cybersécurité qui permet d’effectuer l’évaluation de la vulnérabilité et des tests d’intrusion. Il comprend trois volets d’activités de base : 1) l’évaluation du cycle de vie relatif à la cybersécurité, 2) les services de sécurité gérés et 3) la sensibilisation et la formation en matière de cybersécurité.
- Malgré la mise en œuvre de ce programme, le nombre d’incidents de cybersécurité a augmenté de 339 % entre 2017 et 2020.
Regarder vers l’avenir
Les enjeux liés aux facteurs ESG touchent de près les émetteurs d’obligations provinciales et municipales et, comme une plus grande clarté mène généralement à des décisions de placement mieux informées, nous demandons des améliorations dans la divulgation des facteurs ESG. Même si nous avons pu faire des progrès à l’interne en établissant notre propre cadre, les difficultés liées à l’évaluation des émetteurs d’obligations provinciales et municipales persistent :
- Certains de ces enjeux pourraient être importants pour une municipalité ou une province et sans importance pour d’autres. Par conséquent, la comparabilité directe des facteurs ESG devient difficile et incohérente.
- On ne divulgue pas les renseignements sur les facteurs ESG avec la même rigueur que dans le secteur privé, où les normes de pratique sont plus élaborées. Cette situation peut créer un biais de divulgation, où le haut niveau de divulgation laisse croire à tort à une meilleure performance ESG.
- L’information sur les facteurs ESG autodéclarées par les répondants eux-mêmes est généralement rétrospective et divulguée annuellement. Cela crée un retard important, qui aura une incidence sur la précision de toute évaluation ESG.
Il est essentiel de collaborer avec les gouvernement municipaux et provinciaux, les agences de notation et d’autres investisseurs pour encourager la divulgation des facteurs ESG pour les parties prenantes importantes et ainsi favoriser des changements positifs et de meilleures décisions de placement. En outre, conformément à notre obligation fiduciaire envers nos clients à titre de gestionnaires d’actifs, nous devons rechercher des résultats qui améliorent la résilience du portefeuille. Ce partenariat a déjà commencé en 2022 et nous comptons poursuivre nos efforts en 2023.
À l’avenir, nous continuerons également à peaufiner notre approche en matière d’intégration des renseignements ESG dans notre évaluation de crédit des émissions d’obligations provinciaux et municipaux, entre autres, en évaluant l’incidence des questions ESG sur les budgets et les bilans en plus de tenir compte de l’impact potentiel des facteurs ESG sur les critères de cotation des agences de crédit. Après tout, les risques systémiques mondiaux comme le changement climatique et les inégalités représentent une menace pour nos sociétés et pour l’économie, et le moment d’investir en considérant ces enjeux est venu.
1 Aperçu des cotes municipales, Banque Nationale du Canada, Marchés des capitaux, janvier 2023 2 Obligations vertes de la province de l’Ontario, Office ontarien de financement 3 Sovereign bond yield spreads and sustainability: An empirical analysis of OECD countries (en anglais seulement)
Renseignements importants
Les études de cas relatives aux facteurs ESG sont données à titre indicatif seulement, ne sont pas représentatives de l’ensemble des placements effectués, vendus ou recommandés pour les comptes clients et ne doivent pas être utilisées comme preuve de l’intégration de l’ESG, du rendement ou des caractéristiques des produits et stratégies de placement actuel ou futur de Gestion de placements Manuvie.
Gestion des placements Manuvie s’engage auprès des émetteurs sur les questions ESG, mais ne le fait pas nécessairement pour tous les sujets ni avec tous les émetteurs de ses portefeuilles. Nous mettons aussi sur pied des activités collaboratives de mobilisation dont nous ne fixons pas les modalités, mais nous apportons notre soutien afin d’atteindre un résultat souhaité. Dans les endroits où nous possédons et exploitons des biens matériels, nous cherchons à intégrer le développement durable dans nos stratégies opérationnelles et dans notre exécution. Les études de cas pertinentes présentées illustrent différents engagements de nos équipes de placement internes, des catégories d’actifs et des régions dans lesquelles nous exerçons des activités. Nous menons des activités d’engagement basées sur les résultats afin d’améliorer la valeur financière à long terme pour nos clients, mais nous reconnaissons que ces engagements n’ont pas nécessairement de résultats significatifs ou quantifiables. De plus, nous reconnaissons que les résultats observés peuvent être attribués à des facteurs et à des influences qui ne sont pas reliés à nos activités d’engagement.
Nous considérons que l’intégration des risques liés au développement durable au processus de prise de décision joue un rôle important dans l’évaluation du potentiel de rendement à long terme et qu’elle constitue une technique efficace d’atténuation des risques. Notre approche en matière de développement durable offre un cadre souple qui en facilite la mise en œuvre dans les différentes catégories d’actif et équipes de placement. Bien que nous soyons d’avis que les placements durables mèneront à de meilleurs résultats de placement à long terme, rien ne garantit que ces placements procureront de meilleurs rendements à long terme. La limitation des possibilités de placement liée à nos critères d’exclusion et d’inclusion et à nos thèmes de placement peut notamment nous amener à renoncer à certains placements qui peuvent par ailleurs nous sembler prometteurs. Pour obtenir des précisions, veuillez consulter la Politique environnementale, sociale et de gouvernance (ESG).
Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement du portefeuille. La nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19), par exemple, a considérablement perturbé les activités commerciales mondiales. Les répercussions d’une crise sanitaire, ainsi que d’autres épidémies et pandémies susceptibles de survenir à l’avenir, pourraient avoir des conséquences sur l’économie mondiale qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques politiques, sociaux et économiques préexistants. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.
Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à la politique, à la réglementation, au marché ou à l’économie. Ces risques sont amplifiés dans le cas des placements sur les marchés émergents. Le risque de change est le risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un portefeuille.
Les renseignements fournis ne tiennent pas compte de la convenance des placements, des objectifs de placement, de la situation financière ni des besoins particuliers d’une personne donnée. Nous vous invitons à évaluer la convenance de tout type de placement à la lumière de votre situation personnelle et à consulter un spécialiste, au besoin.
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