Titres privilégiés : maximiser le potentiel de rendement en investissant dans une catégorie d’actif de première qualité
Étant donné la faiblesse persistante des taux d’intérêt dans le contexte économique de l’après-COVID-19, les titres privilégiés peuvent offrir une occasion intéressante, même après 2021. Grâce à une sélection judicieuse des émetteurs, les investisseurs peuvent obtenir des rendements potentiellement plus élevés sans devoir sacrifier la qualité. Ces titres sont donc un excellent choix pour les portefeuilles de revenu.
Les titres privilégiés ont affiché une forte reprise en 2020
Même si les titres privilégiés ont souffert des conséquences de la pandémie mondiale, leur comportement en 2020 a démontré que ce sont des titres résilients.
Après la volatilité observée au premier trimestre de 2020, les titres privilégiés ont également profité des mesures de soutien de la Réserve fédérale des États-Unis; ils ont rebondi de 16,27 % au deuxième et au troisième trimestre de 2020, faisant mieux que les obligations américaines à rendement élevé qui ont rebondi de 15,49 % au cours de la même période. Depuis le début de l’année, les titres privilégiés ont dégagé un rendement de 5,98 %, tandis que les obligations américaines à rendement élevé ont progressé de 4,18 %1.
Compte tenu du resserrement potentiel de l’écart de taux et de la faiblesse des taux d’intérêt à long terme, nous sommes convaincus que les titres privilégiés – une catégorie d’actif de première qualité – peuvent offrir des occasions aux investisseurs dans un contexte de faibles taux qui persistera au cours de l’année à venir.
Tendances macroéconomiques positives
La conjoncture économique devrait continuer de s’améliorer en 2021. Alors que de multiples vaccins font leur apparition à l’échelle mondiale, nous prévoyons un resserrement généralisé des écarts – un catalyseur favorable aux titres privilégiés. L’écart de taux moyen entre les titres privilégiés et les obligations du Trésor américain à 10 ans reste supérieur à l’écart de taux moyen historique, ce qui signifie qu’il pourrait encore se resserrer. De plus, cela devrait se produire dans plusieurs secteurs – les secteurs cycliques et le secteur des télécommunications –, ce qui pourrait entraîner un resserrement de l’écart à mesure que l’économie s’améliore.
Nous croyons également que la faiblesse des taux d’intérêt à long terme dont nous avons parlé se poursuivra en 2021. Trois raisons soutiennent notre point de vue. Premièrement, les prévisions de croissance et d’inflation devraient être faibles. L’expansion du PIB, particulièrement aux États-Unis, pourrait également être freinée par les pressions démographiques, car le groupe des personnes âgées de plus de 65 ans devrait augmenter de plus de 50 % au cours des trente prochaines années2. Deuxièmement, la possibilité que les mesures de relance budgétaire soient de moindre ampleur en raison de la division du gouvernement américain pourrait tempérer les attentes concernant l’inflation. Troisièmement, les titres de créance à taux négatif en circulation à l’échelle mondiale ont atteint le montant record de 1 717 milliards de dollars américains3, forçant les investisseurs à chercher des sources de revenus autres que les obligations d’État.
Combinés, ces facteurs génèrent une forte demande pour les titres à rendement élevé, comme les titres privilégiés, d’autant plus qu’ils affichent une meilleure qualité du crédit et un taux de défaillance inférieur à celui des obligations à rendement élevé.
Meilleure qualité du crédit et taux de défaillance moins élevé
Les taux des titres préférentiels sont semblables à ceux des obligations à rendement élevé4; cependant, la qualité moyenne du crédit des titres privilégiés est BBB- ou de qualité supérieure. Les obligations à rendement élevé peuvent en effet offrir des rendements légèrement plus élevés, mais au prix d’une note de crédit inférieure (leur note de crédit moyenne est B+, ce qui n’est pas une note de qualité supérieure)5. De plus, le taux de défaillance des titres privilégiés est faible – historiquement de seulement 0,33 % – ce qui est logique compte tenu de la note moyenne de crédit. En revanche, les obligations mondiales à rendement élevé ont affiché un taux de défaillance de 4,06 % sur 30 ans6. Nous croyons que la qualité du crédit et le taux de défaillance des titres privilégiés ne devraient pas être affectés dans le contexte actuel.
Les titres privilégiés se distinguent également des autres segments du marché des titres à revenu fixe, en particulier les obligations à rendement élevé, car ils sont moins sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt. Bon nombre d’entre eux sont assortis d’un coupon à taux fixe-variable, selon lequel le taux est fixe pour les cinq ou dix premières années, après quoi il fluctue. Même dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, les investisseurs bénéficient d’une certaine protection du coupon. Cela ajoute à leur attrait de base – taux d’intérêt attrayant et risque de crédit réduit – et explique pourquoi nous pensons qu’ils pourraient être l’un des meilleurs outils pour les portefeuilles.
En ce qui concerne les secteurs, les investisseurs devraient rechercher des sociétés aux fondamentaux solides, dont le bilan est stable, et qui offrent un taux intéressant, comme les sociétés des secteurs des services publics, de l’énergie et des services financiers aux États-Unis.
Orientation sectorielle – services financiers, services publics et énergie
Dans le secteur des services publics, nous pensons que les titres privilégiés convertibles présentent actuellement des occasions intéressantes. Les fondamentaux des émetteurs sont excellents, la quasi-totalité des sociétés de services publics aux États-Unis confirmant leurs prévisions de croissance des bénéfices publiées avant les mesures de confinement. Les catalyseurs positifs découlant de leurs investissements dans les énergies renouvelables semblent être encore plus favorables sous une présidence Biden. Bien que le secteur ait servi de couverture défensive contre la volatilité des marchés en 2020, la valorisation des actions des services publics par rapport à celle de l’indice S&P 500 est actuellement à un creux en 20 ans, ce qui accroît le potentiel de rendement7.
Pour ce qui est de l’énergie, nous pensons que les sociétés intermédiaires ayant des modèles d’affaires diversifiés (p. ex., pipelines de gaz naturel et stockage d’essence) présentent des occasions de placement. Étant donné que le gaz naturel est principalement utilisé pour le chauffage et la production d’électricité, nous nous attendons à ce que les flux de trésorerie demeurent élevés.
Les sociétés financières américaines ont augmenté leurs réserves de capital depuis la crise financière mondiale de 2008. Elles sont en meilleure santé financière depuis des dizaines d’années8, ce qui les rend résilientes dans un contexte économique difficile. De plus, à part une grande banque américaine, toutes les grandes institutions ont maintenu leurs dividendes ordinaires. Nous pensons que le marché ne tient pas compte de ces fondamentaux.
Bien qu’il existe un risque de concentration géographique aux États-Unis, nous pensons que le profil de risque-rendement des titres privilégiés reste intéressant. Cela contraste avec les institutions financières européennes, qui pourraient aussi être forcées par les organismes de réglementation de cesser le versement de dividendes.
Excellente performance dans un contexte de faibles taux
Alors que les taux des titres à revenu fixe traditionnels, comme les obligations d’État des marchés développés, continuent de baisser, les titres privilégiés offrent toujours des taux intéressants. Qui plus est, leur volatilité, leur taux de défaillance, leurs corrélations et leur sensibilité aux taux d’intérêt sont plus faibles. Comme la recherche de meilleurs rendements devrait se poursuivre en 2021, les titres privilégiés pourraient, selon nous, procurer l’équilibre entre rendement et qualité que les investisseurs recherchent.
1 Gestion de placements Manuvie, Bloomberg, au 30 novembre 2020 Les rendements sont en dollars américains. Les titres privilégiés sont représentés par l’indice Intercontinental Exchange (ICE) Bank of America (BofA) U.S. All Capital Securities. Les obligations américaines à rendement élevé sont représentées par l’indice ICE BofA U.S. High Yield. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs. 2 Données historiques et projections de la population, OCDE, 2019. 3 Indice Bloomberg Barclays Global Negative Yielding Debt, au 30 novembre 2020. 4 Bloomberg, indices ICE BofA, Gestion de placements Manuvie, au 30 novembre 2020. Les obligations américaines à rendement élevé, dont le rendement à l’échéance est de 5,31 %, sont représentées par l’indice ICE BofA High Yield. Les titres privilégiés, dont le rendement à l’échéance est de 4,37 %, sont représentés par l’indice ICE BofA U.S. All Capital Securities. Le « rendement à l’échéance » fait référence au taux de rendement prévu d’une obligation si elle est détenue jusqu’à la date d’échéance. Il ne reflète pas fidèlement le rendement réel qu’un investisseur recevra, quelles que soient les circonstances. 5 Les notes de crédit moyennes sont celles de Standard & Poor’s, au 30 novembre 2020. 6 Le taux de défaillance des obligations mondiales à rendement élevé provient de Moody’s Investor Services, au 31 décembre 2019. Le taux de défaillance des titres privilégiés, de 1990 à 2017, a été établi par Wells Fargo. À compter de 2018, Gestion de placements Manuvie a utilisé l’indice ICE BofA U.S. All Capital Securities pour calculer le taux de défaillance annuel, car Wells Fargo a cessé de fournir ce renseignement après 2017. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs. 7 BofA Research, 1er juin 2020. 8 Federal Deposit Insurance Corporation, novembre 2020.
Renseignements importants
Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie mondiale, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement du portefeuille. Le nouveau coronavirus (COVID-19) perturbe ainsi considérablement les activités commerciales à l’échelle mondiale. Une crise sanitaire ainsi que des épidémies et pandémies futures pourraient avoir, sur l’économie mondiale, des répercussions qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques préexistants, qu’ils soient politiques, sociaux ou économiques. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.
Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à la politique, à la réglementation, au marché ou à l’économie. Ces risques sont amplifiés dans le cas des placements effectués dans les marchés émergents. Le risque de change s’entend du risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un portefeuille.
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