Les obligations asiatiques durables : un portrait réaliste de la situation
L’année en cours a été éprouvante pour le marché mondial des titres à revenu fixe, et le marché des obligations asiatiques durables n’a pas été épargné. Cela dit, notre confiance à l’égard de cette catégorie d’actif reste élevée et nous prévoyons que les difficultés actuelles s’amenuiseront dans les mois à venir.
Évaluation du marché : neuf mois très inhabituels
L’année a été difficile pour les marchés financiers. Alors que les gros titres de l’actualité peuvent donner à penser que la balkanisation de l’économie mondiale est bien entamée, nous vivons toujours, pour l’essentiel, dans un monde interconnecté.
Les marchés asiatiques ne sont pas à l’abri des événements clés qui se déroulent ailleurs, y compris les retombées économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le retrait des mesures de relance monétaire et, surtout, la décision de la plupart des banques centrales (à l’exception notable de la Banque populaire de Chine et de la Banque du Japon) d’utiliser les hausses de taux d’intérêt comme principal outil pour contenir l’inflation.
Il va sans dire que ces développements continuent d’avoir des répercussions marquées sur les marchés de la région, mais d’autres problèmes propres à l’Asie ont également pesé sur la confiance des investisseurs, dont notamment ceux qui concernent le secteur immobilier de la Chine continentale.
Niveaux d’effet de levier, COVID-19 et secteur immobilier de la Chine continentale
Ce qui n’était au départ qu’un événement idiosyncrasique impliquant quelques sociétés immobilières chinoises fortement endettées a depuis pris de l’importance. La décision du gouvernement chinois de ne pas offrir de bouée de sauvetage à ces entreprises a mis en relief son engagement à réprimer l’effet de levier excessif, ce qui est en soi une décision louable; toutefois, l’arrivée du variant Omicron et les confinements qui ont suivi ont considérablement aggravé une situation déjà contraignante.
L’activité économique de la Chine continentale a été gravement perturbée par ces confinements (qui s’inscrivent dans la politique dynamique d’éradication de la COVID du gouvernement). Et cette situation continue de toucher durement le secteur de l’immobilier, particulièrement du côté des entreprises de construction fortement endettées qui dépendent des préventes et d’une trésorerie abondante pour mener à bien leurs projets. Avec la fermeture des salles de montre et des bureaux de vente, ces entreprises ont perdu une importante source de financement. Selon notre perception des choses, ces développements ont amplifié les tensions dans le secteur immobilier chinois.
Compte tenu de la taille (environ 20 % du PIB) du secteur immobilier de la Chine continentale, les défis auxquels il est confronté se sont retrouvés au cœur des discussions sur la Chine et ils ont façonné l’attitude des investisseurs à l’égard de ce pays et, par extension, de la région. De façon comparable et compte tenu du rôle prépondérant que joue la Chine sur le marché asiatique des titres à revenu fixe (en particulier dans le domaine du développement durable), ces développements ont également influencé l’état d’esprit des investisseurs.
Émissions d’obligations asiatiques durables : un sursaut temporaire
Malgré un environnement macroéconomique difficile, le marché des titres à revenu fixe durables en Asie a relativement bien résisté à cet écueil au cours des six premiers mois de 2022 pour ce qui est des émissions de titres. Les émissions d’obligations durables sur le marché de l’ANASE+3 (économies de l’ANASE plus celles de la Chine/Hong Kong, de la Corée du Sud et du Japon) au cours de la période ont totalisé 125,3 milliards de dollars US, contre 117,7 milliards de dollars US l’année précédente1.
Émissions d’obligations durables au premier semestre de 2022 sur le marché de l’ANASE plus ceux de la Chine continentale, de Hong Kong, de la Corée du Sud et du Japon (en milliards de dollars US)
Source : Banque asiatique de développement, Bloomberg, septembre 2022.
Ce qui est peut-être moins évident lorsqu’on prend connaissance des chiffres globaux se rapportant aux émissions, c’est que le taux de croissance a en fait ralenti. D’un trimestre à l’autre, les émissions d’obligations durables sur ces marchés ont en fait diminué au deuxième trimestre en raison de la réduction des émissions en Chine continentale et au Japon. L’accroissement prévu de la portée et de l’ampleur des activités des émetteurs ne s’est pas matérialisé. De même, l’innovation sur le marché des obligations durables de la région au cours de la période a été faible par rapport à ce que nous avons vu au cours des deux années précédentes. Selon nous, ces développements sont davantage imputables à la hausse des taux d’intérêt et au sentiment général d’incertitude qui règne, plutôt qu’aux conséquences de la diminution de la demande ou des besoins en financement.
De fait, nos relations avec la communauté des investisseurs tendent à indiquer que son intérêt pour cette catégorie d’actif demeure élevé. Un récent sondage réalisé auprès d’investisseurs et d’emprunteurs de la région Asie-Pacifique a révélé que la quasi-totalité des personnes interrogées tiennent compte des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et les intègrent activement à leur stratégie.
De même, le besoin de financement pour des projets durables n’a pas diminué, et s’est plutôt accentué. La première édition du « Breakthrough Agenda Report 2022 », un rapport d’étape qui sera examiné lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) qui se tiendra prochainement en Égypte, révèle que les placements annuels dans les énergies renouvelables doivent plus que doubler pour que l’on récolte la somme d’un billion de dollars américains requise pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.
Par ailleurs, le Asia Investor Group on Climate Change, un groupe d’investisseurs influents établi en Asie (dont Gestion de placements Manuvie est membre), a récemment estimé que le continent devra investir jusqu’à 37 billions de dollars américains dans les infrastructures énergétiques d’ici 2050 uniquement pour atteindre ses objectifs de décarbonisation. De récents événements climatiques extrêmes, tels que les inondations dévastatrices au Pakistan et les sécheresses dans certaines parties de la Chine nous indiquent eux aussi qu’il est de plus en plus urgent d’accélérer la transition de l’Asie vers un avenir plus durable.
Ces résultats renforcent notre croyance selon laquelle le ralentissement des émissions d’obligations que nous avons observé depuis le début de l’année est probablement temporaire, et nous nous attendons à ce que le marché retrouve son élan au cours des six à douze prochains mois.
Sur une note positive, les principes relatifs aux obligations vertes de la Chine sont le fruit de démarches assidues visant à mieux aligner les définitions des obligations vertes du pays sur les normes internationales et à traiter avec plus de sérieux l’écoblanchiment. Selon nous, il s’agit d’un pas important dans la bonne direction qui donnera le ton aux futures émissions d’obligations durables en provenance de Chine.
Nous maintenons une approche constructive en ce qui a trait aux obligations asiatiques durables
Même si le contexte macroéconomique actuel ne semble pas aussi favorable aux obligations asiatiques durables qu’il y a deux ans, notre opinion sur cette catégorie d’actifs n’a pas changé : nous sommes convaincus qu’elle a le potentiel de bien se comporter à moyen et long termes. Nous pensons que les difficultés actuelles vont lentement se résorber au cours des prochains mois et que les perspectives de cette catégorie d’actif vont commencer à être beaucoup plus positives.
Tout d’abord, nous pensons que le ralentissement de la croissance aux États-Unis commencera à être plus perceptible au début de l’année prochaine, ce qui devrait créer un environnement plus favorable aux obligations asiatiques de qualité du point de vue des taux d’intérêt et du rendement. À ce stade-ci, il est important de noter que les écarts de taux s’appliquant aux titres de créance asiatiques de qualité se sont relativement bien maintenus depuis le début de l’année malgré des marchés agités, ce qui est encourageant.
Cela dit, les ventes inconsidérées, en particulier dans le segment asiatique des titres à rendement élevé, ont entraîné un déphasage entre les fondamentaux des entreprises et la fonction de détermination des cours du marché, créant ainsi des possibilités pour l’investisseur avisé, et ce, même dans le secteur immobilier chinois tant décrié. D’après notre expérience, il y a certainement eu des cas où des émissions de titres de créance durables de sociétés que nous considérons comme des chefs de file du secteur se sont négociées au même niveau que celui de leurs pires concurrentes.
Nous pensons que les difficultés actuelles vont lentement se résorber au cours des prochains mois et que les perspectives de cette catégorie d’actif vont commencer à être beaucoup plus positives.
Nous croyons également que le discours sur l’économie chinoise va se bonifier. En clair, les investisseurs ont raison de s’inquiéter des perspectives économiques de la Chine continentale, laquelle a connu une année exceptionnellement difficile. Cela dit, nous nous attendons à ce que le gouvernement continue d’annoncer progressivement des mesures de stimulation supplémentaires pour soutenir la croissance, en particulier après la tenue du 20e Congrès du parti au pouvoir en octobre. Cet événement devrait permettre de constituer une nouvelle équipe de gestion économique, dont le travail consistera à accroître la stabilité et la croissance.
L’évolution de la politique dynamique d’éradication de la COVID en Chine continentale est un développement important qui devrait se concrétiser lors des prochains mois. En septembre, le président chinois Xi Jinping a entamé une tournée officielle en Asie centrale dans le cadre de son premier voyage à l’étranger depuis 2020. Certains considèrent cette visite comme un signe indiquant que la diplomatie en tête-à-tête pourrait bientôt revenir à l’ordre du jour et que le gouvernement pourrait remanier sa politique d’éradication de la COVID et passer à un modèle de politique de nouvelle normalité (COVID-19) au premier semestre de 2023. Un tel développement permettra sans aucun doute de relancer l’activité économique du pays et de préparer le terrain pour une période de croissance bien nécessaire.
Surmonter les obstacles aux placements ESG : écoblanchiment, taxonomie et transparence
Le nombre de produits de placement axés sur le développement durable en Asie qui sont apparus sur les marchés l’année dernière témoigne de l’appétit croissant des investisseurs pour les placements ESG. Près de 40 fonds ESG ont été créés dans la seule Chine continentale au cours des huit premiers mois de l’année. C’est un résultat très encourageant, surtout au regard des mesures de restriction sociale qui avaient été mises en place. Cela dit, pour que les placements ESG continuent à se développer de manière significative, nous sommes d’avis que les problèmes de longue date concernant l’écoblanchiment, la taxonomie et la transparence devront être résolus.
Nombre de fonds ESG chinois lancés par année
Source : Bloomberg, août 2022
Écoblanchiment et taxonomie
Le terme « écoblanchiment » est entré dans le langage courant ces dernières années et a depuis terni la réputation des placements ESG. En l’absence d’une taxonomie définitive et reconnue à l’échelle mondiale, les gestionnaires de placements et les investisseurs continueront probablement de devoir jongler avec les lacunes liées à des définitions variant selon le territoire et, d’autre part, des attentes changeantes; le tumulte actuel en Europe concernant les notes attribuées aux fonds ESG illustre bien ce phénomène.
L’approche de l’Union européenne (UE) en matière de réglementation des placements ESG est généralement considérée comme la plus avancée (voire la plus stricte) au niveau mondial. Parmi les nombreuses règles intégrées au règlement de l’UE sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR) figure l’obligation pour les sociétés de placement de classer leurs produits dans l’une des trois catégories suivantes :
- Article 6 – Produits de placement sans orientation ESG
- Article 8 – Ces produits ne visent pas à faire un placement durable, mais des facteurs de durabilité peuvent influencer un aspect du processus de placement global
- Article 9 – Produits de placement pour lesquels le placement durable est un objectif primaire et qui doivent se conformer au principe de l’UE consistant à ne pas causer de préjudice important
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les gestionnaires de placements sont amenés à catégoriser leurs produits de cette manière : il s’agit d’un moyen simple pour les investisseurs de comprendre dans quelle mesure chaque produit est vert et cela pourrait devenir un outil de marketing utile. Ce qui n’est devenu évident qu’au cours des derniers mois, c’est la quantité de renseignements détaillés que les gestionnaires de placements doivent fournir pour conserver la désignation souhaitée. Compte tenu du stade embryonnaire auquel se trouve le secteur, il n’est pas toujours facile d’accéder aux données exigées par les organismes de réglementation européens. Les recherches effectuées dans ce domaine donnent à penser que de nombreux gestionnaires de placements en Europe devront probablement reclasser leurs désignations de produits (c’est-à-dire les déclasser) étant donné qu’ils ne sont pas en mesure de satisfaire les exigences découlant du SFDR.
Ce développement devrait engendrer de nouvelles allégations d’écoblanchiment; cela dit, il est tout aussi important de reconnaître que les règles ESG sont constamment renforcées, les organismes de réglementation s’efforçant de combler les lacunes du cadre réglementaire existant.
Mais cela ne permet pas vraiment d’écarter la possibilité qu’un petit groupe d’intervenants du secteur des placements ait été trop ambitieux quant à sa capacité de s’engager à atteindre des objectifs de durabilité après avoir été séduits par l’enthousiasme grandissant des investisseurs. Selon nous, la poursuite d’un dialogue ouvert avec les organismes de réglementation et un engagement ferme en faveur de la transparence peuvent aider les investisseurs à évoluer dans l’univers déroutant des placements ESG.
Transparence et accès aux ressources à l’échelle locale
Nous avons toujours pris le temps de souligner la diversité des économies asiatiques. Nous pensons qu’il est important pour les investisseurs de comprendre l’hétérogénéité et la complexité caractérisant les marchés de titres à revenu fixe de la région et leur incidence sur les problèmes liées à la durabilité qui sont propres à chaque économie asiatique. Cela ne pourrait pas être plus pertinent pour le processus de placement.
Nous croyons que les gestionnaires de placements qui proposent des produits axés sur la durabilité doivent présenter clairement leur approche en matière de placements durables. En pratique, cela signifie qu’ils doivent agir avec transparence lorsqu’il est question de leurs processus de placement, du cadre de travail qui sous-tend leur analyse de placements, et de l’approche qu’ils suivent pour obtenir un ensemble de données sur la durabilité et pour choisir les indices de référence qui seront utilisés pour mesurer leur contribution et/ou leur rendement.
« L’absence d’un ensemble mondial de définitions, de normes et de processus implique que l’expertise ESG locale est requise pour harmoniser les ensembles de données et les notations obtenues auprès de fournisseurs externes de manière à pouvoir attribuer un sens aux renseignements disparates recueillis. »
Il est crucial de connaître la mesure dans laquelle les gestionnaires de placements s’appuient sur des évaluations et des ensembles de données ESG de tiers pour se forger une opinion au sujet des placements en cause, particulièrement en Asie. À notre avis, cela peut avoir une incidence importante sur la qualité des décisions de placement et, du même coup, sur les résultats obtenus grâce à ces placements. L’absence d’un ensemble mondial de définitions, de normes et de processus implique que l’expertise ESG locale est requise pour harmoniser les ensembles de données et les notations obtenues auprès de fournisseurs externes de manière à pouvoir attribuer un sens aux renseignements disparates recueillis. Il s’agit également d’un domaine dans lequel la capacité de mener des recherches exclusives sur l’ESG aux niveaux régional et local peut avoir des répercussions potentiellement considérables sur le processus de placement. Il importe aussi de noter qu’il est déjà difficile d’assurer un niveau de cohérence dans ce domaine au sein d’un marché unique, et ce défi est amplifié plusieurs fois lorsqu’il s’applique à une région économiquement diversifiée.
C’est pourquoi nous croyons qu’avoir accès à des ressources ESG – ainsi qu’aux services de gestionnaires de placements se trouvant sur place – est essentiel pour faire des placements ESG en Asie. Une équipe spécialisée capable de mener des recherches exclusives sur le développement durable peut, si l’on s’en fie à notre expérience, influencer grandement la qualité des décisions de placement. C’est un facteur important que les investisseurs doivent prendre en considération lorsqu’ils explorent l’univers asiatique des placements durables, lequel croît rapidement.
Événements et développements qui pourraient façonner les perspectives du marché des obligations asiatiques durables
Pour la suite des choses, nous surveillons un certain nombre d’événements et de développements. Bien que nous ne nous attendions pas à ce que cela influence notre opinion constructive quant à la catégorie d’actif, la façon dont chaque événement et chaque tendance se manifeste pourrait avoir une incidence sur le rythme de développement du marché des titres de créance durables de l’Asie.
- COP27 – Les organisateurs du prochain sommet ont insisté pour que l’accent soit mis sur le financement des objectifs climatiques afin d’aider les économies émergentes (en particulier celles qui n’ont pas directement contribué au réchauffement de la planète) à atténuer les répercussions des changements climatiques.
- Collaboration entre les États-Unis et la Chine pour lutter contre les changements climatiques – Les États-Unis et la Chine continentale sont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Alors que les deux pays sont profondément engagés dans la lutte contre les changements climatiques, la décision de Pékin de suspendre les négociations sur le climat avec Washington en août dernier a fait craindre que les avancées réalisées grâce à la collaboration et à un dialogue ouvert ne soient dilapidées. Nous espérons que les deux parties reprendront bientôt leur collaboration.
- Transition occasionnée par des actifs délaissés – Alors que l’Asie commence à abandonner les combustibles fossiles et à adopter des sources d’énergie plus propres, il devient plus urgent pour elle de se départir de son parc existant de centrales électriques au charbon et de passer à autre chose. Bien que ces développements en soient encore à leurs premiers stades, il est évident pour nous que le marché des titres de créance a un rôle important à jouer dans la réalisation de cette transition.
D’une certaine manière, les développements des neuf premiers mois de l’année ont fait perdre de l’éclat au marché des obligations durables en Asie, car des facteurs macroéconomiques tels que la géopolitique, la hausse des taux d’intérêt et les craintes de récession représentaient les principales préoccupations des investisseurs. Toutefois, à mesure que ces écueils s’estompent et que les économies du continent continuent à reprendre leurs activités habituelles (comme cela a été le cas à Singapour), la dynamique du mouvement en faveur de la durabilité, qui semblait s’être immobilisée, devrait se remettre en marche.
1 Banque asiatique de développement, en date du 27 septembre 2022.
Renseignements importants
Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie mondiale, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement des fonds. Par exemple, le nouveau coronavirus (COVID-19) a considérablement perturbé les activités commerciales à l’échelle mondiale. Les répercussions d’une crise sanitaire ainsi que d’autres épidémies et pandémies qui pourraient survenir à l’avenir pourraient avoir des répercussions sur l’économie mondiale qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques politiques, sociaux et économiques préexistants. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.
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