Perspectives économiques mondiales : Le brouillard de l’incertitude s’est épaissi
Points à retenir
- Sur fond d’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, il est de plus en plus à craindre que nous soyons à la veille d’une longue période de tensions commerciales plus intenses que ce qui était prévu. Les perspectives de détente à court terme s’étiolant, la volatilité du marché restera au premier plan au cours des prochains mois.
- La révision du cadre de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») a des répercussions considérables pour les marchés financiers. Les investisseurs risquent de passer à côté de l’important s’ils se concentrent exclusivement sur la prochaine date à laquelle la Fed décidera de réduire ses taux d’intérêt.
- Bien que la dernière vague de mesures de relance de la Chine ait réussi à stabiliser l’économie du pays, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle stimule l’économie mondiale.
« Nous considérons que trois thèmes en évolution façonneront le second semestre de 2019, l’incertitude en étant un dénominateur commun. »
Il n’est jamais simple d’établir des prévisions économiques. Les modèles peuvent nous être d’une grande aide, mais toutes sortes d’éléments, des conditions météorologiques aux grèves, peuvent fausser les données soudainement et de manière imprévisible. Les corrélations fiables observées pendant des décennies se désagrègent, les événements géopolitiques peuvent déclencher de brusques fluctuations des produits de base et les banques centrales peuvent modifier leurs fonctions décisionnelles relatives à la politique monétaire de manière imprévisible. D’une certaine façon, la tâche du prévisionniste est devenue encore plus difficile en 2019, car de nouveaux éléments sans précédent ont créé un degré d’incertitude élevé qui complique encore les perspectives économiques mondiales.
Nous considérons que trois thèmes en évolution façonneront le second semestre de 2019, l’incertitude en étant un dénominateur commun. Ces thèmes étant, par nature, interconnectés, l’évolution de la situation dans un secteur peut avoir des répercussions dans un autre, de sorte qu’il est encore plus difficile de formuler un exposé clair.
Montée des tensions commerciales mondiales
L’attention soutenue que le marché porte à la montée des tensions commerciales est justifiée. À nos yeux, les effets combinés des droits de douane qui ont déjà été mis en application et de ceux qui pourraient l’être peuvent considérablement changer la donne pour l’économie mondiale et les marchés financiers au cours des 12 prochains mois. Ils auront aussi sans doute une influence considérable sur les banques centrales mondiales, notamment au niveau de leurs politiques monétaires dans un avenir prévisible. La situation est extrêmement complexe. Nous avons mis en évidence au moins quatre rebondissements liés au commerce qui se sont produits en mai et ont transmis des messages distincts et importants aux marchés. Chacun d’entre eux constitue, à nos yeux, un choc économique à part entière qui a des conséquences et appelle des solutions.
Tensions commerciales accrues, montée de l’incertitude liée à la politique économique
Source : Thomson Reuters Datastream, Gestion de placements Manuvie, au 15 avril 2019.
- Le 10 mai, sans prévenir, Washington a relevé de 10 % à 25 % les droits de douane applicables à des produits importés de la Chine vers les États-Unis d’une valeur de 200 milliards de dollars américains. La décision est problématique pour les marchés à trois égards. La plupart des modèles économiques que nous avons examinés tendent à indiquer que la dernière vague de droits pourrait retrancher 0,1 point de pourcentage (pp) à la croissance américaine, portant ainsi à 0,3 pp l’impact global, sur le PIB américain, des décisions relatives aux droits de douane prises depuis mars 2018. Cet effet peut sembler modeste d’un point de vue macroéconomique, mais demeure notable à l’échelle des entreprises. Il est par ailleurs hautement probable que les consommateurs américains assumeront en définitive la plus grande part de la hausse des coûts d’importation. La plupart des entreprises peuvent sans doute absorber une hausse de 10 % des coûts, mais un bond de 25 % risque de porter considérablement préjudice à leurs marges bénéficiaires. Le fait est qu’à la lumière des événements récents, la thèse généralement répandue d’un recul des tensions commerciales a cédé la place à l’idée que nous sommes plus près de l’aube que de la conclusion d’une longue période de tensions commerciales – aussi n’est-il pas étonnant que les investisseurs soient nerveux.
- D’autre part, le président des États-Unis a déclaré que le processus d’application de droits de douane de 25 % sur le reste des importations chinoises actuellement sous-taxées (d’une valeur de 325 milliards de dollars américains) était enclenché¹. Bien que la plupart des modèles économiques semblent indiquer que les États-Unis seront en définitive moins durement frappés par cette décision que la Chine et l’Europe, son impact sur la croissance américaine en 2020 serait de l’ordre de 1 % (ce qui est loin d’être négligeable). Les consommateurs américains seront vraisemblablement les premiers à souffrir d’un tel scénario, car les biens de consommation constituent une grande partie des importations chinoises épargnées par les droits de douane jusqu’ici. Or, les dépenses de consommation demeurant la principale force motrice de la croissance économique dans le pays, la hausse des prix des appareils électroniques, des vêtements et des chaussures pourrait ébranler la confiance avec beaucoup plus de force que jusqu’ici. Autrement dit, les répercussions économiques d’une nouvelle escalade des tensions commerciales ne sont pas linéaires et pourraient dépasser les prévisions.
- Le 30 mai, le gouvernement américain a annoncé que des droits de douane de 5 % grèveraient toutes les importations mexicaines à partir du 10 juin et que ces droits seraient progressivement portés à 25 % d’ici le mois d’octobre « si le Mexique ne prenait pas de mesures pour réduire de manière spectaculaire le nombre d’étrangers entrant illégalement sur le territoire des États-Unis »². Le 7 juin, cependant, les États-Unis avaient changé d’avis et annoncé que ces droits ne seraient pas appliqués, les deux parties étant parvenues à une entente. Il en ressort, selon nous, que le gouvernement américain fait de la menace des droits de douane un instrument de négociation qui n’est pas réservé à la Chine. Cet épisode a également fait grimper l’incertitude générale suscitée par la politique commerciale et pourrait fausser les données américaines sur la confiance des entreprises et le commerce à court terme.
- Enfin, la décision du gouvernement américain d’invoquer les risques liés à la sécurité nationale pour cibler les grandes entreprises chinoises tend à indiquer que la source du problème dépasse le cadre des déficits commerciaux; par conséquent, le différend a peu de chances de se régler à court terme. Nous pensons notamment que les droits de propriété intellectuelle resteront au cœur du débat pendant les prochaines années, quelle que soit l’issue des élections présidentielles l’an prochain.
Évolution potentielle du mode d’établissement du taux cible de l’inflation de la Fed
« Nous pensons que la Fed réduira les taux à deux reprises, à partir du quatrième trimestre, en réaction à la détérioration des perspectives économiques. »
Les marchés s’attendent actuellement à ce que la Fed abaisse les taux d’intérêt à près de trois reprises au cours des 18 prochains mois et à ce que la première réduction ait lieu en septembre³. Nous avons une opinion plus modérée : Nous pensons que la Fed réduira les taux à deux reprises, à partir du quatrième trimestre, en réaction à la détérioration des perspectives économiques. Si les tensions commerciales s’intensifient encore et que les conséquences économiques de cette incertitude se traduisent par un affaiblissement des données pendant l’été, la probabilité de voir la Fed intervenir plus tôt ou à plus de deux reprises augmentera.
Les marchés feront assurément une fixation sur la date à laquelle la Fed réduira ses taux, mais je pense qu’ils risquent ainsi de passer à côté d’une évolution plus importante actuellement en cours, qui pourrait avoir de lourdes répercussions à plus long terme. Les communications récentes de la Fed laissent penser qu’elle pourrait modifier le cadre de sa politique monétaire. L’inflation échouant systématiquement à atteindre le taux cible, la Fed s’est dite préoccupée par la faiblesse structurelle des pressions s’exerçant sur les prix et semble de plus en plus déterminée à laisser l’inflation dépasser le taux cible de manière prolongée et persistante pour faire grimper le taux d’inflation moyen à un niveau plus proche de la cible de 2 %.
Le taux d’inflation aux États-Unis est systématiquement tombé sous le taux cible de 2 % fixé par la Fed au cours des dernières années
Source : Thomson Reuters Datastream, Gestion de placements Manuvie, au 15 avril 2019.
Le vice-président de la Fed, Richard Clarida, a fait observer que tout changement résultant de l’examen du cadre de la politique monétaire de la Fed constituera plutôt une « évolution » qu’une « révolution »⁴. Nous ne nous attendons pas à ce que la Fed annonce une transformation radicale ou officielle de son modèle cette année. Cependant, si la Fed devait évoluer – même de manière officieuse – vers un modèle de taux d’inflation « moyen », cela représenterait un important revirement structurel teinté de compromis de sa part, qui signalerait son intention de stimuler les pressions inflationnistes plus énergiquement qu’au cours des 10 dernières années. Soulignons que cela sous-entendrait qu’une surchauffe de l’économie en soi ne serait plus une raison suffisante pour pousser la Fed à relever les taux si l’inflation se maintenait au-dessous de 2 %. Qui plus est, si la Fed réussissait effectivement à faire grimper les projections en matière d’inflation, nous pourrions nous attendre à ce que la pente de la courbe des rendements s’accentue aux États-Unis, les taux à court terme restant a priori bien ancrés alors que les taux à long terme augmenteront. Pour le moment, cependant, nous attendrons les conclusions de l’examen de la politique de la Fed.
Le programme de relance de la Chine est différent et plus complexe
Les différentes mesures de relance que la Chine a mises en œuvre au cours des trois derniers trimestres commencent à produire des effets observables qui stabilisent l’économie. Théoriquement, cela devrait être une bonne nouvelle pour tout le monde; dans le passé, les mesures de relance chinoises ont dopé la demande de biens industriels en Chine, ce qui a soutenu l’activité commerciale mondiale et donné un coup de fouet à l’économie mondiale, notamment dans les marchés émergents. Cette fois-ci, les choses sont différentes : Plusieurs raisons fondamentales expliquent pourquoi cette vague de mesures de relance pourrait être globalement moins porteuse et pourquoi les perspectives rattachées à la Chine sont plus sombres que d’habitude.
- Accent mis sur la stimulation de la consommation intérieure
Au cours de l’année passée, les mesures de relance budgétaire de la Chine ont essentiellement visé à stimuler la consommation intérieure. Les autorités ont ainsi annoncé la réduction d’impôt la plus importante jamais accordée aux particuliers, qui a fait grimper les revenus de la classe moyenne. Cette stratégie tranche nettement avec la vague précédente de mesures de relance qui était axée sur le secteur immobilier – secteur le plus gourmand en matières premières – et les projets d’infrastructures, qui avait créé de la demande à l’égard des biens intermédiaires, des matières premières et des produits étrangers.
- Niveaux élevés des stocks
Les données économiques tendent à indiquer que différents pays d’Asie, dont la Corée du Sud et Taïwan, se heurtent notamment à des problèmes de stocks élevés, ce qui n’était pas le cas en 2015 et en 2016. Par conséquent, il faudra probablement plus de temps pour que la croissance économique réelle reprenne en Asie après la réouverture des canaux commerciaux.
- Annulation des réductions de production comprimant les prix des produits de base
La Chine n’a pas pris de mesures pour réduire sa production et ses capacités, mesures qui avaient fait grimper les prix des produits de base dans le passé. Les réductions de la production orchestrées en 2015 et en 2016 se sont traduites par des taux d’utilisation des capacités plus élevés, qui ont fait monter les prix et stimulé les bénéfices dans le secteur. Or, cette fois-ci, la situation inverse s’est produite; certaines réductions de la production ont été annulées, ce qui freine la progression des prix des matières premières et, par contrecoup, les effets bienfaisants que récolteraient normalement les pays émergents.
Soulignons que, tandis que les investisseurs guetteront vraisemblablement la prochaine intervention de la Fed, nous pensons que c’est de la Chine que viendra le prochain changement majeur de politique aux conséquences mondiales, sous la forme de nouvelles mesures de détente.
Le brouillard de l’incertitude s’est assurément épaissi, de sorte qu’il est encore plus difficile de brosser un tableau clair de l’avenir. En qualité d’économistes, nous utilisons des modèles établis grâce à l’expérience et les données glanées au fil des années, et nous avons une compréhension intime de la nature cyclique de la croissance économique. En matière de placements, les perspectives plutôt troubles peuvent exiger une vigilance accrue à court terme, mais comme durant la plupart des cycles, ce n’est que temporaire; un jour ou l’autre, le brouillard se lèvera et l’horizon s’éclaircira.
1 twitter.com/realDonaldTrump/status/1126815128106799104, 10 mai 2019. 2 « Statement from the President Regarding Emergency Measures to Address the Border Crisis », whitehouse.gov, 30 mai 2019. 3 Bloomberg, au 4 juin 2019. 4 « The Federal Reserve’s review of Its Monetary Policy Strategy, Tools, and Communication Practices », Banque des règlements internationaux, 9 avril 2019.
Renseignements importants
Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à la politique, à la réglementation, au marché ou à l’économie. Ces risques sont amplifiés dans le cas des placements effectués dans les marchés émergents. Le risque de change s’entend du risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un portefeuille.
Les renseignements fournis ne tiennent pas compte de la convenance des placements, des objectifs de placement, de la situation financière ni des besoins particuliers d’une personne donnée. Nous vous invitons à évaluer la convenance de tout type de placement à la lumière de votre situation personnelle et à consulter un spécialiste, au besoin.
Le présent document est réservé à l’usage exclusif des personnes ayant le droit de le recevoir aux termes des lois et des règlements applicables des territoires de compétence; il a été produit par Gestion de placements Manuvie et les opinions exprimées sont celles de Gestion de placements Manuvie au moment de la publication, et pourraient changer en fonction de la conjoncture du marché et d’autres conditions. Bien que les renseignements et analyses présentés dans le présent document aient été compilés ou formulés à l’aide de sources jugées fiables, Gestion de placements Manuvie ne donne aucune garantie quant à leur précision, à leur exactitude, à leur utilité ou à leur exhaustivité, et n’accepte aucune responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation des renseignements ou des analyses présentés. Le présent document peut comprendre des prévisions ou d’autres énoncés de nature prospective portant sur des événements futurs, des objectifs, des stratégies de gestion ou d’autres prévisions, et n’est à jour qu’à la date indiquée. Les renseignements fournis dans le présent document, y compris les énoncés concernant les tendances des marchés des capitaux, sont fondés sur la conjoncture, qui évolue au fil du temps. Ces renseignements peuvent changer à la suite d’événements ultérieurs touchant les marchés ou pour d’autres motifs. Gestion de placements Manuvie n’est nullement tenue de mettre à jour ces renseignements.
Ni Gestion de placements Manuvie, ni ses sociétés affiliées, ni leurs administrateurs, dirigeants et employés n’assument de responsabilité pour quelque perte ou dommage direct ou indirect, ou quelque autre conséquence que pourrait subir quiconque agit sur la foi des renseignements du présent document. Tous les aperçus et commentaires sont de nature générale et ponctuelle. Quoiqu’utiles, ces aperçus ne remplacent pas les conseils d’un spécialiste en fiscalité, en placement ou en droit. Il est recommandé aux clients de consulter un spécialiste qui évaluera leur situation personnelle. Ni Manuvie, ni Gestion de placements Manuvie, ni leurs sociétés affiliées, ni leurs représentants ne fournissent de conseils dans le domaine de la fiscalité, des placements ou du droit. Le présent document a été préparé à titre informatif seulement et ne constitue ni une recommandation, ni un conseil professionnel, ni une offre, ni une invitation à quiconque, de la part de Gestion de placements Manuvie, relativement à l’achat ou à la vente d’un titre ou à l’adoption d’une stratégie de placement, non plus qu’il indique une intention d’effectuer une opération dans un fonds ou un compte géré par Gestion de placements Manuvie. Aucune stratégie de placement ni aucune technique de gestion des risques ne peuvent garantir le rendement ni éliminer les risques. La diversification ou la répartition de l’actif ne sont pas garantes de profits et ne protègent pas contre le risque de perte. À moins d’indication contraire, toutes les données proviennent de Gestion de placements Manuvie. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs.
Gestion de placements Manuvie
Gestion de placements Manuvie est le secteur mondial de gestion de patrimoine et d’actifs de la Société Financière Manuvie. Nous comptons plus de 150 ans d’expérience en gestion financière au service des clients institutionnels et des particuliers ainsi que dans le domaine des régimes de retraite, à l’échelle mondiale. Notre approche spécialisée de la gestion de fonds comprend les stratégies très différenciées de nos équipes expertes en titres à revenu fixe, actions spécialisées, solutions multiactifs et marchés privés, ainsi que l’accès à des gestionnaires d’actifs spécialisés et non affiliés du monde entier grâce à notre modèle multigestionnaire.
Le présent document n’a été soumis à aucun examen de la part d’un organisme de réglementation des valeurs mobilières ou autre et il n’a été déposé auprès d’aucun organisme de réglementation. Il peut être distribué par les entités de Manuvie ci-après, dans leurs territoires respectifs. Des renseignements supplémentaires sur Gestion de placements Manuvie sont accessibles sur le site gamanuvie.com.
Australie : Hancock Natural Resource Group Australasia Pty Limited, Manulife Investment Management (Hong Kong) Limited. Brésil : Hancock Asset Management Brasil Ltda. Canada : Gestion de placements Manuvie limitée, Distribution Gestion de placements Manuvie inc., Manulife Investment Management (North America) Limited et Marchés privés Gestion de placements Manuvie (Canada) Corp. Chine : Manulife Overseas Investment Fund Management (Shanghai) Limited Company. Espace économique européen et Royaume-Uni : Manulife Investment Management (Europe) Limited, qui est régie et réglementée par l’organisme Financial Conduct Authority, Manulife Investment Management (Ireland) Ltd. qui est régie et réglementée par l’organisme Central Bank of Ireland. Hong Kong : Manulife Investment Management (Hong Kong) Limited. Indonésie : PT Manulife Aset Manajmen Indonesia. Japon : Manulife Asset Management (Japan) Limited. Malaisie : Manulife Asset Management Services Berhad. Philippines : Manulife Asset Management and Trust Company. Singapour : Manulife Investment Management (Singapore) Pte. Ltd. (société inscrite sous le numéro 200709952G). Suisse : Manulife IM (Switzerland) LLC. Taïwan : Manulife Investment Management (Taiwan) Co. Ltd. Thaïlande : Manulife Asset Management (Thailand) Company Limited. États-Unis : John Hancock Investment Management LLC, Manulife Investment Management (US) LLC, Hancock Capital Investment Management, LLC et Hancock Natural Resource Group, Inc. Vietnam : Manulife Investment Fund Management (Vietnam) Company Limited.
Gestion de placements Manuvie, le M stylisé et Gestion de placements Manuvie & M stylisé sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers et sont utilisées par elle, ainsi que par ses sociétés affiliées sous licence.
493615