L’économie agricole américaine en 2021
Aux États-Unis, le revenu agricole a augmenté en 2021 et devrait continuer de progresser en 2022. Apprenez-en plus sur les facteurs favorables et défavorables auxquels font face les investisseurs dans les terres agricoles dans notre étude détaillée.
Le rapport « USDA Farm Income and Wealth Statistics » publié au début de décembre 2021 fait ressortir des signes encourageants pour la santé du secteur agricole. En 2021, le revenu agricole net aux États-Unis devrait augmenter de 23,5 % par rapport à 2020, les recettes monétaires de la plupart des cultures en rangs ayant atteint leur deuxième plus haut niveau depuis 2010. Les versements directs de l’État aux agriculteurs en 2021 devraient chuter de 40 % par rapport aux sommets observés en 2020, tout en demeurant les deuxièmes plus élevés de l’histoire. Les marchés d’exportation sont en hausse grâce au rebond du commerce avec la Chine à la suite du retrait des tarifs de représailles, ainsi qu’à la reconstitution du cheptel porcin décimé par la fièvre porcine africaine et à la récolte tardive en Amérique du Sud qui a prolongé la période de vente aux États-Unis. Ces gains seront neutralisés en partie par l’augmentation des coûts de la main-d’oeuvre, de l’énergie et des intrants, qui freinera un peu les rendements des terres agricoles.
Le revenu agricole net correspond au revenu agricole brut moins les dépenses de production. Il comprend le revenu net tiré de la production agricole ainsi que des éléments non monétaires, comme la dépréciation économique, le revenu de location tiré des unités de logement des exploitants et les variations des stocks. Quant au revenu net comptant, il comprend les revenus provenant de l’agriculture et les revenus connexes, y compris les versements de l’État.Aux États-Unis, le revenu agricole net devrait atteindre 116,8 milliards de dollars américains en 2021, son niveau le plus élevé depuis 2013. Après avoir progressé de 19,9 % en 2020 par rapport à 2019, le revenu agricole net devrait augmenter de 23,5 % en 2021 par rapport à 2020. Le revenu agricole net comptant, qui a crû de 9,2 milliards de dollars américains (8,6 %) entre 2019 et 2020, devrait augmenter de 17,0 milliards de dollars américains (14,7 %) en 2021 pour s’établir à 133,0 milliards de dollars américains. Le revenu agricole net comptant sera également le plus élevé depuis 2014 et s’approchera du sommet des 10 dernières années atteint en 2013.
Les paiements de soutien du gouvernement aux agriculteurs américains en 2020 ont été les plus élevés de l’histoire, à 45,7 milliards de dollars américains, et ils ont chuté de 40 % pour s’établir à 27,2 milliards de dollars américains en 2021. Malgré la réduction importante des versements du gouvernement en 2021, il s’agira des deuxièmes plus importants paiements de soutien annuels directs de l’État. La baisse prévue s’explique par la diminution de l’aide en cas de catastrophe et du soutien supplémentaire lié à la COVID-19. De plus, le Coronavirus Food Assistance Program a financé l’achat et la distribution par l’USDA de 3,0 milliards de dollars américains de produits frais, de produits laitiers et de viande.
Le revenu agricole net et le revenu net comptant ont augmenté en 2021 grâce auxrecettes monétaires plus élevées
Revenu agricole net aux États-Unis et part des versements directs de l’État dans le revenu agricole net (en G$ US)
Source : USDA Farm Income and Wealth Statistics, décembre 2021.
En 2021, les dépenses de production totales devraient atteindre leur plus haut niveau depuis 2014 et augmenter de 8,3 % par rapport à 2020 pour s’établir à 387,6 milliards de dollars américains. Cette hausse des dépenses est attribuable à l’augmentation importante des coûts de l’énergie, des engrais et de la main-d’œuvre. Les coûts du carburant et du pétrole ont augmenté de 4,0 milliards de dollars américains en 2021, une hausse de 32,0 % par rapport à 2020, ce qui s’explique en partie par les prévisions de raffermissement des prix du carburant diesel de l’Energy Information Agency des États-Unis. Le coût des engrais a progressé de 12,0 % en 2021. Le coût total de la main-d’œuvre devrait augmenter de 2,0 % en 2021 par rapport à 2020, en raison de la hausse de 2,0 % des coûts des travailleurs salariés et de 3,0 % des coûts des travailleurs contractuels attribuable aux pénuries de main-d’œuvre découlant des perturbations du marché du travail liées à la COVID-19. Les taux d’intérêt plus élevés sur la dette immobilière devrait aussi faire grimper les dépenses d’intérêts de 1,3 milliard de dollars américains (6,8 %) en 2021, à 20,3 milliards de dollars américains. Selon un récent sondage mené par l’Université Purdue, les exploitants et les propriétaires agricoles se sont montrés moins optimistes face aux conditions actuelles et futures du marché agricole, malgré l’amélioration des prévisions de revenus. Les exploitants agricoles sont particulièrement préoccupés par l’augmentation continue du coût des intrants causée attribuable aux pressions inflationnistes accrues.
Les coûts des intrants agricoles aux États-Unis ont montré des signes de pression inflationniste
Total des dépenses de production du secteur agricole (G$ US)
Source : USDA Farm Income and Wealth Statistics, décembre 2021.
Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) s’attend à ce que les recettes monétaires augmentent de 18 % en 2021 par rapport à 2020 grâce à une hausse des recettes tirées des ventes de cultures et de produits du bétail, qui devraient augmenter de 18 % dans les deux cas. L’amélioration des recettes agricoles sera soutenue par des hausses de 52 % pour le soja, de 21 % pour le blé, de 25 % pour le riz et de 6 % pour le coton. Par contre, on s’attend à des baisses de 9 % des recettes des cultures de fruits et de noix. Les gains anticipés des recettes monétaires pour le maïs et le soja ont été soutenus par la vigueur des marchés d’exportation et l’accroissement de la demande de blé et d’autres grains servant d’aliments pour animaux (en remplacement du soja). La sécheresse persistante en Californie et la diminution de la superficie dédiée à la culture du coton en 2021 ont fait baisser les estimations des recettes agricoles et les revenus tirés des cultures de coton, de fruits et de noix.
Les volumes de production et les prix plus élevés ont fait grimper les recettes monétaires totales pour 2021 au-dessus du sommet précédent atteint en 2012. Le maïs est la culture qui a le plus contribué à cette hausse, les recettes ayant augmenté de 52 % par rapport à 2020 pour atteindre 71,0 milliards de dollars américains en 2021, ce qui se rapprocherait du sommet précédent atteint en 2012. Le prix du maïs est passé de 3,50 $ US le boisseau en 2020 à un prix estimé à 5,53 $ US le boisseau en 2021. Le soja est la deuxième culture qui a le plus contribué à l’amélioration substantielle des recettes monétaires totales des entreprises agricoles aux États-Unis. Les recettes monétaires du soja sont passées de 42,0 milliards de dollars américains en 2020 à 50,0 milliards de dollars américains en 2021, une augmentation de 21 %. Les prix du soja ont augmenté de 8,95 $ US le boisseau en 2020 à environ 12,69 $ US le boisseau en 2021. Les recettes monétaires des cultures du blé ont aussi progressé, passant de 9,0 milliards de dollars américains en 2020 à 11,0 milliards de dollars américains en 2021 (une hausse de 25 %), portées par une hausse des prix du blé de 4,86 $ US à 5,97 $ US le boisseau. Les recettes monétaires des cultures du riz ont également augmenté à un rythme modéré de 7 %, passant de 2,8 milliards de dollars américains à 3,0 milliards de dollars américains, tandis que celles du coton sont passées de 6,6 milliards de dollars américains en 2020 à 7,1 milliards de dollars américains en 2021, en hausse de 6 %.
Les recettes monétaires agricoles totales sont à un sommet depuis 2010
Recettes monétaires agricoles aux États-Unis (en G$ US)
Source : USDA Farm Income and Wealth Statistics, décembre 2021.
Les prix du maïs et du soja augmentent en 2021
Prix des cultures de base ($ US/boisseau)
Source : USDA NASS, décembre 2021.
L’USDA s’attend à ce que les recettes monétaires des cultures de fruits et de noix enregistrent une légère baisse de 9 % en 2021 par rapport à 2020. La baisse continue des recettes monétaires des cultures de fruits et de noix s’explique par les stocks élevés et les prix plus bas de ces cultures permanentes. Les recettes monétaires des cultures de fruits et de noix devraient chuter à 26 milliards de dollars américains en 2021, soit au-dessous de leur valeur nominale de 2015.
Selon les perspectives de l’offre et de la demande et les prévisions de prix de l’USDA pour le reste de 2021 et le début de 2022, le revenu agricole net et le revenu net comptant devraient continuer de s’améliorer. L’expansion du commerce des produits agricoles entre les États-Unis et la Chine sera le principal moteur de ces gains anticipés. La Chine a importé des volumes plus élevés de cultures fourragères au cours de l’année commerciale 2020-2021 (MY), le pays devant reconstituer ses cheptels porcins à la suite de l’éclosion de grippe porcine. Les importations de soja et de maïs par la Chine ont été particulièrement élevées en 2021, et la forte demande de la Chine a entraîné un resserrement des approvisionnements sur les marchés mondiaux des cultures fourragères. Les perspectives du maïs aux États-Unis pour l’année commerciale 2021-2022 reposent sur une utilisation accrue des cultures fourragères et résiduelles, une augmentation des exportations, une amélioration des approvisionnements, une utilisation plus intensive du maïs pour la fabrication d’éthanol et une diminution des stocks en fin d’année. Le rendement des cultures de maïs devrait atteindre un niveau record de 177,0 boisseaux l’acre. Dans le cas du riz, on s’attend à une diminution des approvisionnements, à une baisse de l’utilisation sur le marché intérieur, à des exportations stables et à une diminution des stocks en fin d’année. Les perspectives du blé pointent vers une réduction des approvisionnements, une augmentation de l’utilisation sur le marché intérieur, une diminution des exportations et une légère augmentation des stocks en fin d’année. Les changements dans l’offre et l’utilisation du soja aux États-Unis en 2021-2022 montrent une baisse de la production et des exportations, ainsi qu’une augmentation des stocks en fin d’année.
Le revenu agricole net et le revenu net comptant devraient continuer de s’améliorer.
Du côté des cultures permanentes, la dynamique de l’offre et de la demande reste tributaire des conditions météorologiques et des rendements. Au moment de la publication du présent document, les récoltes de pommes restent incertaines, la vague de chaleur estivale qui a balayé le Nord-Ouest, l’une des principales régions de culture de la pomme, ayant compliqué les estimations de la production. Alors que l’USDA s’attend à ce que la récolte de pommes aux États-Unis augmente de 3,0 % par rapport à la saison 2020-2021, la U.S. Apple Association prévoit plutôt un déclin de 8,2 % des récoltes. La production de raisins de cuve devrait également être affectée par les conditions météorologiques, en particulier par la vague de chaleur à Washington et la sécheresse en Californie. De plus, les fumées dégagées par les feux de forêt depuis plusieurs années a fait baisser considérablement les stocks de raisins de cuve en Californie. Par contre, les producteurs de raisins de cuve californiens continuent de s’adapter aux changements constants dans les préférences des consommateurs entre les différentes variétés de vin.
Mesures financières des exploitations agricoles
L’amélioration des prévisions de revenu devrait réduire la pression financière pour le secteur agricole américain. Les fonds propres du secteur agricole devraient augmenter de 2,9 % par rapport à 2020 pour s’établir à 2 810 milliards de dollars américains (en valeur nominale) en 2021. L’augmentation prévue de la valeur des biens immobiliers a fait grimper les actifs agricoles projetés de 3 %, à 3 260 milliards de dollars américains en 2021. La dette agricole devrait augmenter de 13,00 milliards de dollars américains en 2021 pour s’établir à 454,10 milliards de dollars américains. Par conséquent, le ratio emprunts/capitaux propres du secteur agricole devrait s’approcher de 16,2 en 2021, soit presque le même niveau qu’en 2020. Le fonds de roulement, soit les liquidités disponibles pour financer les activités après le remboursement des dettes, devrait augmenter de 9,6 % en 2021. Dans l’ensemble, la liquidité et la solvabilité des agriculteurs américains se seront améliorées en 2021.
Le ratio emprunts/capitaux propres a augmenté depuis 2012 et se rapproche de la moyenne entre 1990 et 2021P.
Ratio emprunts/capitaux propres
Source : USDA Farm Income and Wealth Statistics, décembre 2021.
Rendements des terres agricoles
L’amélioration de la santé globale de l’économie agricole en 2021 est positive pour les investisseurs dans les terres agricoles. Au cours des trois premiers trimestres de 2021, l’indice NCREIF Farmland, une mesure trimestrielle du rendement des propriétés agricoles américaines acquises sur le marché privé à des fins de placement, a enregistré un rendement global de 3,89 % et un rendement de 6,13 % pour les cultures annuelles en rangs depuis le début de l’année1. Le rendement du capital du NCREIF tend à suivre l’évolution des valeurs des terres cultivées de l’USDA. Or ces valeurs ont progressé aux deuxième et troisième trimestre de 2021, et la valeur totale des terres agricoles devrait s’être appréciée à la fin de 2021.
Variation en pourcentage de la valeur des terres agricoles
Source: USDA NASS data, 2021 and NCREIF, 2021.
L’amélioration de la santé globale de l’économie agricole en 2021 est positive pour les investisseurs dans les terres agricoles.
Dans l’ensemble, les prévisions de revenu agricole aux États-Unis pour 2021 ont clairement montré une tendance à la hausse pour un large éventail de secteurs agricoles, et en particulier pour les cultures en rangs. Les perspectives de l’économie agricole américaine restent positives, tandis que des risques à court terme persistent en raison des inquiétudes suscitées par la hausse des coûts des intrants dans un contexte plus inflationniste. De plus, les cultures permanentes sont confrontées à des défis propres au marché en ce qui a trait à l’équilibre entre l’offre et la demande. À long terme, compte tenu des risques croissants liés aux changements climatiques, les gestionnaires d’exploitations agricoles doivent impérativement investir dans des outils et des technologies axés sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation des risques.
1 NCREIF Q3 Farmland Property Index Report, 2021.
Indicateurs du marché des terres agricoles
La production mondiale de maïs atteindra un nouveau record en 2021, selon le rapport WASDE de novembre
Estimations de la production annuelle de maïs, principaux producteurs (en millions de tonnes métriques)
La production mondiale de maïs devrait atteindre un nouveau record de 1,2 milliard de tonnes métriques, soit une hausse de 8 % au cours de l’année commerciale 2021, grâce aux gains enregistrés aux États-Unis, en Argentine et au Brésil. En 2021, la production de maïs aux États-Unis devrait augmenter de 7 % pour s’établir à 383 millions de tonnes métriques, principalement en raison du retour au rendement tendanciel (année commerciale de septembre 2021 à août 2022). En 2020, (année commerciale de mars 2021 à février 2022) la production au Brésil devrait diminuer de 16 % par rapport à l’année commerciale 2019 pour s’établir à 87 millions de tonnes métriques, en raison du temps sec qui a retardé l’ensemencement en vue de la deuxième récolte. Pour l’année commerciale 2021 (de mars 2022 à février 2023), elle devrait augmenter de 37 % pour s’établir à 118 millions de tonnes métriques, en raison de l’augmentation des superficies ensemencées et du rétablissement de la production après des conditions de sécheresse. La production de maïs en Argentine devrait diminuer légèrement pour s’établir à 50 millions de tonnes métriques pour l’année commerciale 2020 (de mars 2021 à février 2022) avant de remonter de 6 % pour s’établir à 55 millions de tonnes métriques pour l’année commerciale 2021, grâce à l’amélioration des rendements des cultures du maïs. La production de la Chine devrait augmenter de 5 % par rapport à l’an dernier pour s’établir à 273 millions de tonnes métriques (année commerciale de mai 2021 à avril 2022).
La production mondiale de maïs atteindra un nouveau record pour l’année commerciale 2021, selon le rapport WASDE de novembre
Estimations de la production annuelle de soja, principaux producteurs (en millions de tonnes métriques)
La production mondiale de soja pour l’année commerciale 2021 devrait augmenter de 5 % par rapport à l’année commerciale précédente pour s’établir à 384 millions de tonnes métriques. Aux États-Unis, la production de soja devrait augmenter de 5 % pour atteindre 120 tonnes métriques en raison de l’augmentation des superficies ensemencées et des rendements moyens (année commerciale de septembre 2021 à août 2022). La production au Brésil devrait augmenter de 7 % pour s’établir à 138 millions de tonnes métriques en 2020 (année commerciale de février 2021 à janvier 2022) avant d’augmenter de 4 % en 2021 (année commerciale de février 2022 à janvier 2023) pour atteindre 144 millions de tonnes métriques en raison de l’augmentation de la superficie ensemencée, puisque la dépréciation de la monnaie brésilienne a rendu la production de soja très rentable. La production de soja en Argentine devrait diminuer de 5 % en 2020 (année commerciale d’avril 2021 à mars 2022) pour s’établir à 46 millions de tonnes métriques avant de rebondir de 7 % en 2021 (année commerciale d’avril 2022 à mars 2023) pour atteindre 50 millions de tonnes métriques, alors que les agriculteurs passent du soja au maïs pour profiter de revenus plus élevés et d’une plus grande souplesse opérationnelle.
Le dollar américain s’apprécie par rapport aux monnaies concurrentes
Taux de change trimestriels entre le dollar américain (USD) et les monnaies liées à l’agriculture (indexés à 1 en 2006 : T1)
Au troisième trimestre, le dollar américain s’est apprécié par rapport à la plupart des monnaies concurrentes, gagnant 2 % sur le dollar canadien, 3 % sur le peso argentin, 4 % sur le dollar australien et 8 % sur le réal brésilien, mais il s’est légèrement déprécié par rapport au rouble russe. Il devrait continuer d’afficher une fermeté modérée jusqu’à la fin de 2021 et en 2022, alors que l’activité économique mondiale reprend de la vigueur, que des vaccins efficaces sont déployés et que les taux d’intérêt restent accommodants pour la plupart des monnaies concurrentes.
Les exportations de maïs américain restent élevées.
Moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs, grands producteurs (en millions de tonnes métriques)
Les exportations mondiales de maïs ont chuté au troisième trimestre de 2021, en partie sous l’effet de la diminution de l’offre de maïs au Brésil en raison du temps sec de la saison précédente. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations du Brésil, qui s’établissait à 7 millions de tonnes métriques, a reculé de 20 % par rapport à l’an dernier et de 21 % par rapport au trimestre précédent, les exportations records de l’année précédente et la période de sécheresse qui a marqué l’année commerciale 2020 ayant épuisé les stocks de maïs du pays. Le pavage de l’autoroute BR-163 qui traverse Mato Grosso et Para pour aboutir aux terminaux de transport maritime de Miritituba, qui accueillent plusieurs grandes sociétés spécialisées dans le commerce de grains, est un facteur déterminant pour les exportations de grains brésiliennes. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs des États-Unis, qui s’établissait à 17 millions de tonnes métriques, a augmenté de 46 % par rapport à l’an dernier et a légèrement baissé par rapport au trimestre précédent. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs de l’Argentine, qui s’établissaient à 9 millions de tonnes métriques, a reculé de 6 % par rapport à l’an dernier et augmenté de 5 % par rapport au trimestre précédent. La diminution des volumes d’exportation de maïs au Brésil et la dépréciation du peso argentin favorisent les exportations en Argentine.
Diminution des exportations américaines de soja au troisième trimestre de 2021
Moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de soja, grands producteurs (en millions de tonnes métriques)
Au troisième trimestre de 2021, les exportations américaines de soja ont diminué par rapport au trimestre précédent en raison de la demande chinoise plus faible en général et des problèmes de logistique après le passage de l’ouragan Ida dans la région du Golfe en octobre. Selon la moyenne mobile sur quatre trimestres, les exportations américaines de soja ont atteint 14 millions de tonnes métriques, en baisse de 14 % par rapport au trimestre précédent, mais en hausse de 16 % par rapport à l’an dernier. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de soja du Brésil, qui s’établissait à 20 millions de tonnes métriques, a légèrement reculé par rapport au trimestre précédent et diminué de 11 % par rapport à l’an dernier. La diminution de la rentabilité des producteurs de porcs chinois a entraîné une baisse des exportations de soja vers la Chine. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs de l’Argentine, qui s’établissaient à 1 million de tonnes métriques, a augmenté de 22 % par rapport au dernier trimestre et baissé de 48 % par rapport à l’an dernier.
Les prix des cultures en rangs restent élevés
Prix des cultures en rangs ($ US le boisseau)
Au deuxième trimestre de 2021, les prix du maïs, du blé et du soja américains sont demeurés élevés. Les prix du maïs ont grimpé de 8 % pour s’établir à 6,22 $ US le boisseau et ont progressé de 92 % depuis l’an dernier. Les prix du blé ont augmenté de 7 % depuis le dernier trimestre et grimpé de 32 % par rapport à l’an dernier pour s’établir à 6,70 $ US le boisseau. La baisse de la demande chinoise a pesé sur les prix du soja, qui ont chuté de 3 % depuis le trimestre dernier, mais augmenté de 58 % par rapport à l’an dernier, à 13,90 $ US le boisseau.
Les prix des noix ont été contrastés au cours de l’année commerciale 2020-2021, les marchés recherchant un équilibre
Prix annuels moyens des producteurs de noix aux États-Unis ($ US la livre)
Les prix des amandes ont reculé au cours de l’année commerciale 2020 (d’août 2020 à juillet 2021) en raison de l’abondance des cultures. Aux États-Unis, la production d’amandes est estimée à 3 milliards de livres pour l’année commerciale 2020. Le « California Almond Objective Measurement Report », publié en juillet 2021, prévoit une récolte de 2,8 milliards de livres pour l’année commerciale 2021 en raison des enjeux liés à l’eau en Californie. Les prix ont baissé malgré le nombre élevé d’expéditions au cours de l’année commerciale 2020. Les exportations au cours de l’année commerciale 2020 ont été de 31 % supérieures à celles de l’année commerciale précédente. La récolte de noix de Grenoble au cours de l’année commerciale 2020 (de septembre 2020 à août 2021) a atteint un niveau record de 785 000 tonnes. L’augmentation de la production a fait chuter les prix des noix de Grenoble à 0,61 $ la livre au cours de l’année commerciale 2020, une baisse de 38 %. Les exportations de noix de Grenoble ont aussi été solides, les exportations ayant augmenté de 17 % au cours de l’année commerciale 2020 par rapport à l’année commerciale précédente. Le « California Walnut Objective Measurement Report », publié en septembre 2021, prévoit que la production de noix de Grenoble diminuera à 670 000 tonnes au cours de l’année commerciale 2021 en raison de la sécheresse en Californie. La production de pistaches (en coque) a franchi le milliard de livres au cours de l’année commerciale 2020 (de septembre 2020 à août 2021). La production abondante a pesé sur les prix des pistaches, qui ont légèrement reculé à 2,75 $ la livre. La production de pistaches étant plus concentrée, les producteurs ont un plus grand pouvoir de fixation des prix sur le marché que les producteurs d’amandes ou de noix de Grenoble. Les exportations de pistaches pour l’année commerciale 2020 ont augmenté de 21 % par rapport à l’année commerciale précédente.
Les rendements des cultures en rangs du NCREIF au troisième trimestre de 2021 sont les plus élevés depuis 2008, et les recettes monétaires augmenteront de 20 % – leur niveau le plus élevé depuis 2020
Rendement total des cultures en rangs du NCREIF (% par année)
Le rendement des cultures en rangs du NCREIF au troisième trimestre de 2021 a été de 2,25 %, soit le meilleur rendement pour un troisième trimestre depuis 2008. Les prix élevés ont aidé à rehausser les rendements des agriculteurs et contribué à une amélioration des rendements sous forme de plus-value. Selon les statistiques sur le revenu et le patrimoine agricole de l’USDA, les recettes monétaires des cultures en rangs devraient augmenter de 24 % en 2021, soit la plus forte augmentation depuis 2007. Le rendement total cumulatif de l’indice NCRIEF Farmland pour les trois premiers trimestres a déjà dépassé le rendement annuel des six années précédentes.
Renseignements importants
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