Des perspectives prometteuses pour les rendements des terres agricoles aux États-Unis
Les placements privés dans des terres agricoles américaines prennent appui sur la solide performance de l’année dernière, sur fond de croissance de la consommation intérieure et de resserrement de l’offre mondiale causé par les perturbations commerciales découlant du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Aux États-Unis, les placements privés dans des terres agricoles ont généré un rendement total de 7,8 % en 2021, comme en a fait état l’indice Farmland du National Council of Real Estate Investment Fiduciaries (NCREIF), qui s’est apprécié de 475 points de base (pb) par rapport à l’année précédente pour atteindre un sommet annuel depuis 2015 (à 10,4 %). Le rendement de 7,8 % obtenu en 2021 était supérieur à la moyenne sur cinq ans de 5,7 %. Le rendement total des exploitations de cultures annuelles s’est élevé à 11,1 % (en hausse de 686 pb par rapport à 2020), tandis que celui des exploitations de cultures permanentes, à 3,1 % (en hausse de 179 pb par rapport à 2020). À l’échelle régionale, le rendement des terres agricoles a varié considérablement. Il en a été de même pour les divers types de cultures : les amandes ont généré des rendements négatifs, tandis que les pistaches, les raisins de cuve et les cultures en rangs ont affiché de bons résultats. La vigueur de l’indice a été soutenue par les solides données fondamentales sous-jacentes du marché en 2021, notamment la forte demande intérieure et mondiale dans un contexte de perturbations localisées de la production en Amérique du Sud ayant poussé les prix à la hausse, et l’intérêt persistant des investisseurs pour les actifs agricoles.
Les rendements des terres agricoles ont atteint un sommet en six ans
Rendements des terres agricoles aux États-Unis (%)
Le rendement annuel total de l’indice NCREIF Farmland a été favorisé par la remontée des rendements en revenu et de l’appréciation du capital l’an dernier. La progression des rendements en revenu est attribuable à l’amélioration marquée des conditions du marché des cultures en rangs. La demande de produits agricoles de base, en particulier de maïs et de soja, s’est nettement améliorée depuis la fin de 2020, en raison de l’augmentation de la demande mondiale de cultures fourragères et de la reprise de la demande intérieure de maïs pour la production d’éthanol. La normalisation des relations commerciales internationales entre les États-Unis et d’autres partenaires importants, surtout la Chine, a stimulé la demande à l’égard des cultures américaines. La deuxième composante du rendement total de l’indice, l’appréciation du capital, a également entraîné un revirement marqué des taux de compression au cours des trois dernières années, étant donné la croissance de l’appétit et de la confiance concernant la catégorie d’actif dans un contexte de taux d’intérêt extrêmement bas.
La santé de l’économie agricole américaine dans son ensemble a tiré profit des conditions favorables du marché et de la reprise économique globale aux États-Unis et ailleurs dans le monde en 2021. L’USDA estime que les recettes monétaires provenant des cultures américaines ont augmenté de 23,5 % en 2021 par rapport à 2020. La hausse des rentrées de fonds totales en 2021 a été particulièrement encourageante, parce que le revenu total des agriculteurs américains a augmenté malgré la baisse des paiements directs et des programmes d’aide ponctuels qui ont diminué de 40 %, passant d’un record de 45,7 milliards de dollars en 2020 à 27,2 milliards de dollars en 2021. La phase un de l’accord commercial avec la Chine a contribué à donner le coup de pouce nécessaire à la demande de produits agricoles américains, grâce à l’annulation ou à la réduction des tarifs de rétorsion. En ce qui concerne les ventes réelles de produits agricoles, en 2021, les recettes monétaires provenant des cultures ont bondi de 17,9 % et les ventes de bétail et de produits laitiers, de 17,7 % par rapport à 2020.
Aperçu de l’indice
L’outil d’évaluation le plus reconnu du rendement des terres agricoles aux États-Unis est l’indice NCREIF Farmland. Il s’agit d’un indice trimestriel qui mesure le rendement des exploitations agricoles acquises sur le marché privé à des fins de placement. Toutes les exploitations de l’indice sont détenues dans un environnement fiduciaire. À la fin de l’année 2021, l’indice comprenait 1 260 exploitations totalisant 13,8 milliards de dollars, soit plus qu’en 2020, où il comprenait 1 184 exploitations totalisant 12,3 milliards de dollars. La forte augmentation du nombre et de la valeur des exploitations reflète l’accroissement des placements institutionnels dans la catégorie d’actif. Les exploitations de cultures annuelles représentent 76 % du total des exploitations de l’indice et 61 % de leur valeur totale.
L’augmentation continue du nombre et de la valeur marchande des exploitations reflètent la croissance de la participation des investisseurs institutionnels
Exploitations agricoles et valeur marchande (G$ US)
Le NCREIF fournit des renseignements détaillés sur les rendements des terres agricoles selon le type d’exploitation et la région. Les exploitations de cultures annuelles incluent des cultures comme les oléagineux, le coton, les légumes et certains fruits frais, tandis que les exploitations de cultures permanentes comprennent les arbres, les arbustes et les vignes vivaces produisant des récoltes, par exemple, d’amandes, de pommes, de canneberges et de raisins de cuve. Les principaux types de cultures permanentes de l’indice sont les raisins de cuve, les amandes et les pistaches, dont la valeur combinée équivalait à 73 % de celle des cultures permanentes, selon les données du NCREIF en date de janvier 2022.
L’indice continue de privilégier les cultures en rangs
Exploitations de l’indice NCREIF Farmland selon le type de culture (G$ US)
À la fin de l’année 2021, l’indice NCREIF Farmland comprenait 958 exploitations de cultures annuelles totalisant 8,4 milliards de dollars et 302 exploitations de cultures permanentes totalisant 5,4 milliards de dollars. En 2021, la région la plus importante de l’indice NCREIF Farmland en matière de valeur marchande était celle de l’Ouest Pacifique (39,5 % de l’indice), suivie de celles des États du delta (19,2 %), de la ceinture de maïs (11,3 %) et des Rocheuses (8,1 %). Les régions des États du delta, de la ceinture de maïs et des Rocheuses ont accru leur part comparativement à l’année précédente. Les autres régions combinées représentaient 21,9 % de la valeur de l’indice.
La région de l’Ouest Pacifique, avec une concentration de cultures permanentes de grande valeur, représente 40 % de la valeur totale de l’indice
Valeur des exploitations agricoles par région (G$ US)
Résultats par région et par type de culture
Aux États-Unis, les exploitations de cultures annuelles ont généré un rendement total de 11,1 % en 2021, en hausse de 686 pb par rapport à 2020. En 2021, les rendements en revenu des exploitations de cultures annuelles américaines se sont établis à 3,6 %, soit à peine plus qu’en 2020. Cette légère augmentation s’explique par la hausse des prix des cultures, alimentée par l’essor de la demande au pays et sur les marchés d’exportation. En plus du besoin accru de maïs pour la production nationale d’éthanol, la demande en 2021 a été stimulée par le rythme historique des importations chinoises de cultures fourragères, surtout de maïs. L’augmentation considérable des importations chinoises de maïs, conjuguée aux perturbations de la production mondiale attribuables aux conditions météorologiques dans les principales régions productrices, a accentué le recours à d’autres cultures en rangs, notamment le blé, comme sources d’alimentation de remplacement. Collectivement, ces facteurs ont contribué à la hausse des prix et à la vigueur des rendements en revenu des cultures en rangs. En raison de l’évolution positive du marché et de l’intérêt croissant des investisseurs pour les exploitations de cultures en rangs, le taux annuel d’appréciation du capital des cultures annuelles s’est établi à 7,2 %, soit 645 pb de plus qu’en 2020.
Les rendements en appréciation et en revenu supérieurs ont poussé à la hausse les rendements globaux des exploitations de cultures annuelles aux États-Unis en 2021
Rendements annuels des exploitations de cultures annuelles aux États-Unis (%)
Selon l’indice NCREIF Farmland, les exploitations de cultures permanentes aux États-Unis ont généré un rendement total de 3,1 % en 2021. Malgré ce résultat annuel plus que deux fois supérieur à celui de 2020 (1,3 %), il s’agit du troisième pire depuis la création de l’indice en 1991. Sur une note positive, les rendements en revenu des exploitations de cultures permanentes ont gagné 142 pb par rapport à l’année précédente, pour finir l’année à 4,4 % en 2021. La plupart des cultures permanentes (71 % en termes de valeur) de l’indice sont exploitées directement, ce qui accroît la volatilité du bénéfice d’exploitation comparativement aux cultures annuelles, qui s’effectuent principalement sur des terres louées. En revanche, les rendements en appréciation du capital des exploitations de cultures permanentes ont été de -1,32 % en 2021, se situant en territoire négatif pour une troisième année consécutive depuis 2019. Cette tendance persistante peut s’expliquer par les perspectives contrastées concernant les prix des fruits et des noix dans un contexte de dynamique conflictuelle de l’offre et de la demande qui s’ajoute à des préoccupations croissantes quant à la disponibilité des ressources hydriques dans la région de l’Ouest Pacifique.
Les rendements des exploitations de cultures permanentes américaines ont augmenté en 2021 grâce à la hausse des rendements en revenu, mais les rendements en appréciation restent faibles
Rendements annuels des exploitations de cultures permanentes aux États-Unis (%)
Les amandes représentaient 18 % de la valeur marchande totale des exploitations de cultures permanentes de l’indice NCREIF, ce qui a fortement pesé sur le rendement de cette catégorie en 2021. Les amandes ont dégagé un rendement annuel total négatif pour la deuxième année consécutive. Celui-ci est passé de -0,9 % en 2020 à -4,4 % en 2021. Ce recul reflète les faibles rendements en revenu attribuables à une production record, qui a entraîné une surabondance de l’offre et une baisse des prix, ainsi que l’appréciation du capital négative découlant des inquiétudes suscitées par la fréquence et la gravité des sécheresses en Californie. Les raisins de cuve, qui constituent la composante la plus importante des cultures permanentes en termes de valeur, ont affiché une amélioration en 2021, avec un rendement total de 4,2 % (en hausse de 697 pb par rapport à 2020), en raison des rendements en revenu et en appréciation positifs. Les pistaches figurent aussi parmi les points forts des cultures permanentes. Elles ont généré un rendement total de 9,4 % en 2021, sous l’effet de la croissance continue de la demande tant sur le marché intérieur que sur les marchés d’exportation.
À l’échelle régionale, le rendement des terres agricoles a varié considérablement. Alors que les huit principales régions de l’indice NCREIF ont enregistré des rendements positifs en 2021, deux régions (l’Ouest Pacifique et le Sud-Est) ont affiché des taux d’appréciation négatifs. La région de l’Ouest Pacifique représente 39,5 % de la valeur marchande totale de l’indice, ce qui en fait la plus importante. Ses rendements en revenu se sont établis à 4,5 % en 2021 (en hausse de 103 pb par rapport à 2020), tandis que son taux d’appréciation a été négatif pour une troisième année consécutive. Elle a ainsi enregistré un rendement global de 3,6 % en 2021 (en hausse de 105 pb par rapport à 2020). En plus des facteurs liés au marché, comme l’offre excédentaire d’amandes et de raisins de cuve au cours des dernières années, les taux d’appréciation du capital négatifs depuis 2019 dans cette région reflètent en partie les craintes relatives aux répercussions des événements naturels, comme les incendies et les sécheresses, de même qu’à la disponibilité à long terme de l’eau en Californie. Dans la région du Nord-Ouest Pacifique, on a observé une hausse des rendements en revenu et en appréciation par rapport à 2020, ce qui a contribué à l’augmentation de près de 1 200 pb du rendement total sur 12 mois.
Les deux autres grandes régions suivantes, soit celles des États du delta et de la ceinture de maïs, qui représentent 30,5 % de l’indice, ont vu leurs revenus d’exploitation augmenter légèrement et ont enregistré des rendements en appréciation nettement supérieurs en 2021 comparativement à l’année précédente. En 2021, les rendements en appréciation se sont élevés à 6,8 % pour les États du delta et à 15 % pour la ceinture de maïs. Il s’agit des taux d’appréciation les plus élevés pour ces deux régions depuis le boom des produits de base de 2012-2013. Le rendement total de la région des Rocheuses a progressé de 260 pb en 2021 par rapport à 2020, sous l’impulsion d’une augmentation de 266 pb de l’appréciation du capital comparativement à l’année précédente. Parmi les trois plus petites régions (le Sud-Est, les États des Grands Lacs et les plaines du Sud), le Sud-Est a vu ses rendements en revenu et en appréciation reculer par rapport à 2020, tandis que les États des Grands Lacs et les plaines du Sud ont enregistré des rendements totaux plus élevés qu’il y a un an.
C’est la région de la ceinture de maïs qui a obtenu les meilleurs rendements totaux, grâce à une forte appréciation, tandis que la région de l’Ouest Pacifique a enregistré une appréciation du capital négative
Rendements annuels des exploitations de cultures par région aux États-Unis (%)
En 2021, toutes les régions ont vu leurs rendements totaux s’améliorer, sauf celle du Sud-Est
Rendements annuels des exploitations de cultures par région aux États-Unis (%)
Perspectives
Les perspectives pour les placements agricoles aux États-Unis en 2022 sont optimistes, après l’obtention de résultats positifs dans l’ensemble en 2021. Sur le plan macroéconomique, la reprise et la réouverture des entreprises partout dans le monde contribuent à faire augmenter la demande de biens et de services. Pour le secteur de l’agriculture, le régime alimentaire de plus en plus diversifié et varié à l’échelle mondiale stimule la demande de produits agricoles. La croissance de la consommation intérieure et de la demande liée au commerce international laisse présager de belles perspectives pour les cultures en 2022. Du côté de l’offre, la sécheresse affectant les cultures sud-américaines et la baisse des stocks mondiaux favorisent une hausse des prix. Des difficultés se profilent également à l’horizon pour l’agriculture américaine. En effet, comme c’est le cas dans tous les secteurs, la production agricole ressent la pression inflationniste qui pèse sur les coûts. Les incertitudes géopolitiques et climatiques mondiales présentent également des risques. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est susceptible d’avoir de profondes répercussions sur la croissance économique et le commerce à l’échelle mondiale, surtout en raison des perturbations des routes commerciales internationales et des chocs sur les marchés des engrais et de l’énergie. Les conditions climatiques et météorologiques continueront d’être un facteur déterminant pour la production, mais les terres agricoles en tant que catégorie d’actif restent attrayantes pour les investisseurs en quête de rendements positifs avec une faible volatilité. À l’avenir, avec l’accent renouvelé sur la gestion durable des ressources et la résilience malgré les incertitudes du marché, les terres agricoles devraient continuer d’être recherchées par les investisseurs.
Indicateurs du marché des terres agricoles
La production mondiale de maïs a fracassé un nouveau record en 2021
Estimations de la production annuelle de maïs, principaux producteurs (Mt)
La production mondiale de maïs devrait atteindre un nouveau record de 1,2 milliard de tonnes métriques, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année commerciale (AC) 2021, grâce aux gains enregistrés aux États-Unis, en Argentine, en Chine et au Brésil. En 2021, la production de maïs aux États-Unis devrait augmenter de 7 % pour s’établir à 384 Mt, principalement en raison du rétablissement du rendement par rapport à la tendance pour l’AC (AC de septembre 2021 à août 2022). En 2020, la production au Brésil (AC de mars 2021 à février 2022) devrait diminuer de 15 % par rapport à l’AC 2019 pour s’établir à 87 Mt, en raison du temps sec qui a retardé l’ensemencement en vue d’effectuer une deuxième récolte. La production au Brésil pour l’AC 2021 (de mars 2022 à février 2023) devrait augmenter de 31 % pour s’établir à 114 Mt, compte tenu de l’augmentation de la superficie ensemencée et du rétablissement après les conditions de sécheresse. La production de maïs de l’Argentine devrait augmenter légèrement pour s’établir à 52 Mt pour l’AC 2020 (de mars 2021 à février 2022) avant de remonter de 5 % pour atteindre 54 Mt pour l’AC 2021, en raison de l’amélioration des rendements. La production de la Chine devrait augmenter de 5 % par rapport à l’an dernier pour s’établir à 273 Mt (AC de mai 2021 à avril 2022).
La production mondiale de soja a légèrement diminué en 2021
Estimations de la production annuelle de soja, principaux producteurs (Mt)
En 2021, la production mondiale de soja devrait diminuer légèrement par rapport à l’AC précédente, pour s’établir à 364 Mt, en raison de la sécheresse en Amérique du Sud. Aux États-Unis, la production de soja devrait augmenter de 5 % pour s’établir à 121 Mt, compte tenu de l’augmentation des superficies ensemencées et des rendements moyens (AC de septembre 2021 à août 2022). La production au Brésil devrait augmenter de 7 % pour s’établir à 138 Mt en 2020 (AC de février 2021 à janvier 2022) avant de diminuer de 3 % en 2021 (AC de février 2022 à janvier 2023) pour atteindre 134 Mt. La production de soja de l’Argentine devrait diminuer de 5 % en 2020 (AC d’avril 2021 à mars 2022) pour s’établir à 46 Mt, puis descendre encore de 3 % en 2021 (AC d’avril 2022 à mars 2023) pour atteindre 45 Mt, les agriculteurs délaissant le soja au profit du maïs afin d’obtenir des revenus supérieurs et d’accroître la souplesse opérationnelle.
Le dollar américain s’apprécie par rapport aux monnaies concurrentes
Taux de change trimestriels entre le dollar américain et les monnaies liées à l’agriculture (indexés à 1 en 2006 : T1)
Le dollar américain s’est légèrement apprécié au quatrième trimestre par rapport à la plupart des monnaies concurrentes : de 2 % par rapport au réal brésilien, de 3 % par rapport au rouble russe et de 4 % par rapport au peso argentin. Il se situait sensiblement au même niveau que le dollar canadien et le dollar australien au dernier trimestre. On s’attend à ce qu’il suive une trajectoire modeste jusqu’à la fin de 2021 et en 2022, dans le contexte de la reprise de l’activité économique mondiale, du déploiement de vaccins efficaces et du maintien de taux d’intérêt accommodants pour la plupart des monnaies concurrentes.
Les exportations de maïs américain restent élevées
Moyenne mobile des exportations de maïs, principaux producteurs (Mt)
Les exportations mondiales de maïs ont chuté au quatrième trimestre de 2021, en partie à cause du resserrement de l’offre brésilienne découlant de la sécheresse de la saison précédente. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs du Brésil s’est établie à 5 Mt, un recul de 41 % par rapport à l’an dernier et de 26 % par rapport au trimestre précédent. Les stocks de maïs du Brésil ont en effet souffert des exportations records de l’année précédente et de la période de sécheresse qui a marqué l’année commerciale 2020. Le pavage de l’autoroute BR-163 qui traverse Mato Grosso et Para pour aboutir aux terminaux de transport maritime de Miritituba, qui accueillent plusieurs grandes sociétés spécialisées dans le commerce de grains, est un facteur déterminant pour les exportations futures de grains du Brésil. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs des États-Unis s’est établie à 17 Mt, soit un bond de 35 % comparativement à l’an dernier et une légère hausse comparativement au trimestre précédent. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de maïs de l’Argentine s’est établie à 10 Mt, c’est-à-dire 10 % de plus que l’an dernier et 11 % de plus que le trimestre précédent. La forte diminution des quantités de maïs brésilien exportées et la dépréciation du peso argentin ont joué en faveur des exportations de l’Argentine.
Les exportations de soja des États-Unis ont diminué au quatrième trimestre de 2021
Moyenne mobile des exportations de soja, principaux producteurs (Mt)
Au quatrième trimestre de 2021, les exportations de soja des États-Unis et de l’Argentine ont diminué par rapport au trimestre précédent. Selon la moyenne mobile sur quatre trimestres, les exportations de soja des États-Unis ont atteint 13 Mt, en baisse de 7 % par rapport au trimestre précédent et de 17 % par rapport à l’an dernier, à cause de la diminution de la demande chinoise. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de soja du Brésil s’est établie à 21 Mt, soit une hausse de 5 % par rapport au trimestre précédent et une légère progression par rapport à l’an dernier. La moyenne mobile sur quatre trimestres des exportations de soja de l’Argentine s’est établie à 1 Mt, ce qui représente un bond de 14 % par rapport au trimestre précédent et un repli de 17 % par rapport à l’an dernier.
Les prix des cultures en rangs restent élevés
Prix des cultures en rangs ($ US le boisseau)
Au quatrième trimestre de 2021, les prix du maïs, du blé et du soja aux États-Unis sont demeurés élevés par rapport à l’an dernier, malgré la baisse des prix du maïs et du soja observée au cours du trimestre. Les prix du maïs ont diminué de 12 % pour s’établir à 5,25 $ le boisseau au quatrième trimestre de 2021, mais ils étaient tout de même en hausse de 39 % comparativement à l’an dernier. Les prix du soja ont reculé de 9 % pendant le trimestre. Ils étaient néanmoins supérieurs de 20 % à ceux de l’an dernier, à 12,20 $ le boisseau. Les prix du maïs et du soja demeurent élevés en raison des incertitudes entourant la récolte en Amérique du Sud pour l’année commerciale 2021. Les prix du blé ont bondi de 18 % depuis le trimestre précédent et de 59 % par rapport à l’an dernier pour s’établir à 8,33 $ le boisseau, en raison des craintes suscitées par la pénurie de blé à haute teneur en protéines.
Les prix semestriels (2020/2021) des noix ont été contrastés vu la recherche d’équilibre des marchés
Prix annuels moyens des producteurs de noix américains ($ US la livre)
Les prix des noix pour l’AC 2020-2021 ont baissé, étant donné l’abondance de l’offre, la réduction des exportations et l’accroissement des stocks. Ils devraient augmenter en 2021-2022, en raison de l’amélioration globale de l’équilibre entre l’offre et la demande. Les prix des amandes devraient terminer l’année en hausse par rapport à l’AC 2020-2021. En effet, la baisse de la production et l’augmentation de la demande d’exportation sont susceptibles d’entraîner une diminution des stocks de fin. On s’attend à ce que les prix des pistaches grimpent, malgré la hausse des estimations de production alimentée par les augmentations prévues de la demande intérieure et d’exportation, qui témoigne de la vigueur soutenue du secteur. Les prix des noix de Grenoble devraient terminer l’AC 2021-2022 en bien meilleure posture que l’année précédente, car la production a diminué en raison du gel généralisé à la fin de 2020. Cela dit, la trajectoire des prix semble vouloir s’aplanir, le secteur arrivant à maturité.
En 2021, les rendements des cultures en rangs ont atteint un sommet depuis 2013
Rendement total des cultures en rangs (%)
Selon le NCREIF, les cultures en rangs ont dégagé un rendement annuel de 7,8 % en 2021, soit un sommet depuis 2013. Les prix élevés ont contribué à stimuler les résultats des agriculteurs et ont favorisé la hausse des rendements en appréciation. Selon les statistiques sur le revenu et le patrimoine agricole de l’USDA, les recettes des cultures en rangs devraient augmenter de 19 % en dollars réels de 2021, soit la plus forte augmentation des recettes depuis 2007.
Tous les montants sont exprimés en dollars américains.
Renseignements importants
Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie mondiale, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement des fonds. Par exemple, le nouveau coronavirus (COVID-19) a considérablement perturbé les activités commerciales à l’échelle mondiale. Les répercussions d’une crise sanitaire ainsi que d’autres épidémies et pandémies qui pourraient survenir à l’avenir pourraient avoir des répercussions sur l’économie mondiale qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques politiques, sociaux et économiques préexistants. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.
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