Les investissements dans des terrains forestiers exploitables axés sur le carbone devraient connaître une croissance importante

• Les changements climatiques à l’échelle mondiale sont généralement reconnus comme l’un des facteurs de risque économique, social et environnemental déterminants de ce siècle, et les efforts visant à mettre fin à l’augmentation des émissions de GES dans l’atmosphère provoquent un nombre croissant d’initiatives de politique publique et d’engagements de la part des entreprises à accorder la priorité à la réduction des émissions, à promouvoir les réductions de carbone et à faciliter une transition vers un monde carboneutre.
• La capacité des arbres à capturer naturellement le CO₂ de l’atmosphère et à le stocker à long terme dans des puits de carbone sûrs a placé la foresterie à l’avant-plan des stratégies d’atténuation des changements climatiques et a simultanément ouvert de nouvelles occasions d’investissement dans les terrains forestiers exploitables.
• Gestion de placements Manuvie tire parti de sa vaste expérience en matière d’investissements dans des terrains forestiers exploitables pour élaborer des stratégies de solutions climatiques naturelles qui visent à offrir des avantages en matière de carbone de grande qualité et faisant preuve d’une grande intégrité, profitant aux investisseurs et à l’environnement tout en générant des rendements financiers concurrentiels. 

Comprendre les marchés du carbone

Les marchés du carbone canalisent des capitaux pour financer des projets qui peuvent contribuer à réduire ou à éviter les émissions de gaz à effet de serre (GES) et accélérer la transition vers un avenir à faibles émissions de carbone. En déterminant les prix des émissions, les marchés du carbone fournissent aux sociétés des renseignements précieux qui leur permettent de décider de la meilleure façon de se conformer à la réglementation pour réduire leurs émissions de GES ou atteindre leurs objectifs internes en matière d’émissions. L’utilisation de crédits de carbone – qui représentent chacun une tonne de CO₂ ou des GES équivalents qui ont été retirés de l’atmosphère ou dont les émissions dans l’atmosphère ont été évitées – est un outil dont disposent les sociétés pour atteindre leurs objectifs climatiques. 

Il existe généralement deux types de marchés du carbone : la conformité et la participation volontaire. Les marchés de la conformité sont réglementés par le gouvernement, et fixent des plafonds aux émissions totales de carbone pour les secteurs les plus émetteurs. Les sociétés individuelles assujetties à ces plafonds d’émissions doivent prendre des décisions économiques pour :

• réduire la production
• investir dans la technologie de réduction des émissions
• passer à des processus moins énergivores en carbone
• acheter des droits d’émission de carbone auprès d’encans réglementés ou de sociétés qui ont été en mesure d’émettre des émissions inférieures à leurs plafonds prescrits
• acheter des crédits de carbone générés par des projets approuvés. De nombreux marchés du carbone axés sur la conformité permettent aux sociétés qui émettent plus que leur limite réglementée d’échanger des droits d’émissions avec des sociétés qui ont des quotas excédentaires et d’acheter des crédits compensatoires approuvés auprès des développeurs de projets.

Le marché du carbone axé sur la conformité est essentiellement régi par des politiques publiques non commerciales et est administré par diverses organisations nationales, régionales et étatiques. Ces autorités gouvernementales et régionales établissent la demande en matière de droits d’émission de carbone échangeables, ou le droit d’émettre une tonne de CO₂, en désignant les secteurs de l’économie qui sont assujettis à la réglementation et en fixant les plafonds individuels des émissions d’une société. L’offre de crédits compensatoires est également régie par des spécifications sur ce qui est considéré comme un crédit échangeable, le nombre de crédits pouvant être utilisés pour remplacer les réductions d’émissions et les circonstances dans lesquelles ils peuvent être appliqués. Les règles du marché de la conformité varient d’un territoire à l’autre, et ce ne sont pas tous les marchés de la conformité qui permettent aux entités réglementées d’acheter des crédits de carbone pour atteindre leurs cibles d’émissions.

Dans le domaine du carbone à participation volontaire, les crédits de carbone existent en dehors des exigences et des cadres réglementaires et sont souvent utilisés pour atteindre les objectifs internes des sociétés visant à réduire l’empreinte carbone de leurs activités ou de leurs produits. Comme il n’y a pas de surveillance réglementaire, les marchés des crédits de carbone à participation volontaire sont généralement plus variés et fragmentés que les marchés de la conformité, et une plus grande gamme de types de projets carbone est permise. La réduction de la surveillance et du respect des définitions strictes sur les marchés à participation volontaire par rapport aux marchés de la conformité se reflète dans une gamme élargie de prix et de qualité du crédit et dans une transparence du marché plus faible.  

Le rôle des forêts sur les marchés du carbone

La capacité des forêts à retirer naturellement le CO₂ de l’atmosphère et à le stocker dans la biologie des arbres et des sols forestiers d’une manière relativement efficace et peu coûteuse est largement reconnue. Un document publié en 2017, « Natural Climate Solutions », soulignait le potentiel des solutions axées sur la nature comme outil de lutte contre les changements climatiques. Les recherches ont montré que les SCN pourraient offrir un tiers de la séquestration et des mesures d’atténuation rentables du carbone nécessaires pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement à 2 °C (et idéalement à 1,5 °C). Les parcours forestiers représentent les deux tiers des SCN rentables.

Les changements apportés aux pratiques de gestion entraînent une plus grande séquestration du carbone que la gestion traditionnelle des activités commerciales forestières. Les autres avantages comprennent l’air pur, la propreté de l’eau, les occasions économiques, l’accès récréatif, la biodiversité et l’amélioration des habitats fauniques. 

Les crédits de carbone peuvent être générés en retirant les GES de l’atmosphère (crédits d’élimination de carbone) ou en réduisant la quantité de carbone qui aurait autrement été émise (crédits d’évitement du carbone). Les projets de captage direct de l’air (extraction directe du CO₂ de l’atmosphère), d’énergie renouvelable et de foresterie sont tous des exemples d’activités qui peuvent générer des crédits de carbone, et chacun comporte des avantages distincts et des risques connexes qui doivent être pris en considération pour assurer une harmonisation adéquate avec les investisseurs, les objectifs climatiques, les collectivités et la nature. Bien que les crédits de carbone générés par les projets d’énergie renouvelable puissent réduire le volume des émissions de GES qui auraient été émises en leur absence, ils n’éliminent pas le CO₂ de l’atmosphère et, dans de nombreuses régions, ils sont déjà concurrentiels sur le plan des coûts par rapport à la production d’énergie traditionnelle. Le captage direct de l’air est une technologie prometteuse qui, si elle est évolutive et réussie, pourrait avoir d’importantes répercussions sur la réduction des émissions de GES atmosphériques, mais la technologie est encore coûteuse et ne fait que commencer à être déployée comme projet pilote.

Les crédits de carbone provenant de la foresterie peuvent inclure à la fois des éliminations de carbone réalisées par la plantation de nouvelles forêts, la remise en état de terrains forestiers coupés, ou accroître le captage de carbone dans les forêts existantes grâce à une meilleure gestion des forêts et à des émissions évitées résultant de la modification du régime de gestion forestière ou de la prévention de la conversion des terrains forestiers en d’autres utilisations, comme l’agriculture, les pâturages ou le développement industriel ou commercial. Au cours des 20 dernières années, les marchés du carbone et la combinaison de crédits offerts ne sont plus dominés par les projets d’énergie renouvelable, mais davantage orientés vers des solutions axées sur la nature de grande qualité, y compris celles générées par la foresterie. De 2017 à 2019, les marchés de la conformité à l’échelle mondiale ont enregistré plus de 2 milliards de dollars en émissions de crédits compensatoires pour le carbone forestier, et les projets liés au carbone forestier représentaient près de 70 % des crédits compensatoires retirés de 2004 à 2021 sur le marché de la conformité du California Air Resources Board. Sur les marchés du carbone à participation volontaire, la foresterie et l’exploitation des sols représentaient 35 % du total des crédits compensatoires de carbone à participation volontaire générés en 2019 et devançaient le marché à participation volontaire, s’établissant à une valeur de 159 millions de dollars. Depuis 1996, les projets de gestion forestière améliorée ont représenté environ 63 % des émissions et des retraits de crédits de carbone forestiers. Les crédits de carbone générés par les projets forestiers ont fait leurs preuves à grande échelle, constituent une infrastructure bien établie, sont relativement peu coûteux et procurent une gamme d’autres avantages écologiques et sociaux qui font défaut dans d’autres méthodes de production de crédits de carbone.

Mettre en œuvre des investissements dans les terrains forestiers exploitables axés sur le carbone 

Le carbone change la dynamique des investissements dans les terrains forestiers exploitables : l’utilisation croissante des terrains forestiers comme outil d’atténuation des changements climatiques, combinée à des marchés plus approfondis et plus standardisés facilitant la monétisation et le commerce du carbone forestier, a ajouté une nouvelle dimension aux investissements dans les terrains forestiers. Traditionnellement, les terrains forestiers exploitables à des fins commerciales étaient principalement évalués au moyen d’une méthode basée sur la valeur actualisée du flux de trésorerie, axée sur les flux de revenus prévus générés par la vente de futures récoltes de bois. La possibilité de reporter les récoltes de bois de terrains forestiers exploitables pour accumuler de la valeur carbone ouvre un autre aspect de la valorisation des terrains forestiers exploitables et offre de nouvelles options en matière de gestion des forêts.

La capacité d’augmenter la valeur liée au carbone dans les forêts est déterminée par un éventail de facteurs. Pour déterminer si une stratégie de placement axée sur le carbone est appropriée pour une propriété forestière, il faut d’abord évaluer la capacité biologique de la propriété à capturer et à stocker le carbone et son profil de risque associé pour les pertes physiques comme les incendies et les conditions météorologiques extrêmes. Le choix afin de déterminer si une propriété convient davantage à la production commerciale de bois d’œuvre ou au captage et à la séquestration du carbone est également fortement influencé par la comparaison financière de la production de valeur entre les deux stratégies. Étant donné le prix moyen des mesures de compensation du carbone forestier qui ont prévalu entre 2016 et 2020, le passage de la production forestière traditionnelle à la production de crédits de carbone aurait été difficile à justifier du point de vue financier seulement pour la plupart des terrains forestiers commerciaux. Cependant, si le prix du carbone négocié continue d’augmenter à un rythme plus rapide que les revenus générés par l’exploitation durable du bois d’œuvre, suivie par la replantation connexe des arbres, de plus en plus de propriétaires de terrains forestiers exploitables reconnaîtront probablement le captage et le stockage du carbone comme une option de gestion viable pour leurs propriétés. 

L’analyse de Gestion de placements Manuvie estime que les quelque 120 millions d’acres de terrains forestiers exploitables aux États-Unis qui conviennent aux investissements institutionnels — environ 50 millions d’acres, ou 25 milliards de dollars d’actifs — coïncideraient avec les occasions axées sur le carbone, affichant une tarification du carbone de 8 $ la tonne. Cette analyse présente un point d’entrée pour les acquisitions de base pour les placements axés sur le carbone et ne tient pas compte des taux de rendement requis précis. Ce chevauchement est concentré dans des régions comme le nord-est des États-Unis et les États des Grands Lacs des États-Unis, qui sont caractérisées par des terrains et du bois d’œuvre dont la valeur est relativement faible et des marchés moins concentrés pour le bois récolté. Nous croyons que ces régions offrent des occasions de placement axées sur le carbone attrayantes et qu’elles peuvent susciter un grand intérêt de la part des investisseurs, même si les prix du carbone projetés se situent entre 20 $ et 30 $ la tonne. En revanche, des régions comme le nord-ouest du Pacifique, qui sont caractérisées par des marchés approfondis du bois d’œuvre et des prix élevés des terrains et du bois d’œuvre, commencent seulement à devenir viables pour des investissements axés sur le carbone à des prix du carbone supérieurs à 75 $ la tonne.

En plus de ce chevauchement avec les terrains forestiers de qualité institutionnelle, l’étude de Gestion de placements Manuvie a estimé que plus de 15 millions d’acres supplémentaires de terrains forestiers exploitables aux États-Unis auraient le potentiel d’investir dans des projets forestiers axés sur le carbone, à un prix du carbone de 8 $ la tonne. Aux États-Unis, l’univers total des placements dans les terrains forestiers axés sur le carbone à un prix du carbone de 8 $ la tonne est estimé à plus de 65 millions d’acres, ce qui représente une valeur de plus de 50 milliards de dollars, soit le tiers de notre estimation de la valeur des terrains de qualité institutionnelle au pays.   

L’offre ultime de projets liés au carbone forestier dépendra de la croissance de la demande de crédits de carbone et de la trajectoire associée des prix du carbone. Si la politique climatique continue d’appuyer l’utilisation de crédits de carbone forestier et que la demande continue de croître comme prévu, les prix du carbone devraient continuer de progresser et les raisons d’investir dans des stratégies de gestion de terrains forestiers axées sur le carbone deviendront plus attrayantes. Si les prix du carbone augmentent à 40 $ la tonne, par exemple, nous nous attendons à ce que la taille des occasions d’investissement aux États-Unis axées sur le carbone double presque pour atteindre plus de 115 millions d’acres, ce qui représente une valeur de plus de 100 milliards de dollars, ou les deux tiers de notre estimation actuelle de la valeur des terrains forestiers exploitables de qualité institutionnelle au pays. Nous nous attendons également à ce que le chevauchement entre les marchés axés sur le carbone et les marchés traditionnels du bois d’œuvre augmente considérablement pour atteindre plus de 80 millions d’acres, soit une valeur d’environ 50 milliards de dollars. Nous nous attendons à ce que la hausse des prix du carbone ouvre de nouvelles occasions de placement axées sur le carbone dans diverses régions, en particulier dans des terrains forestiers exploitables d’entreprises non constitués en société dans le sud des États-Unis¹.

La demande en matière de crédits de carbone devrait augmenter.

Au cours des dernières années, les marchés du carbone sont entrés dans une période de croissance et d’évolution rapides. En 2021, 45 pays avaient recours à des mécanismes de tarification du carbone. Le programme d’échange de droits d’émission de l’UE – le premier, et auparavant le plus important, système de plafonnement et d’échange de droits d’émission – est en train d’élaborer des protocoles pour permettre l’échange de droits d’émission de compensation du carbone forestier, qui devrait être mis en œuvre en 2023.

En plus de l’évolution du marché de la conformité, les événements les plus spectaculaires se produisent sur les marchés à participation volontaire. En réponse aux préoccupations du public au sujet de la menace des changements climatiques pour la société et l’environnement, de plus en plus de sociétés et d’organisations se sont engagées à atteindre l’objectif d’émissions nettes nulles de GES d’ici des dates précises. La campagne « Objectif zéro » de l’ONU – l’une des nombreuses alliances nettes zéro qui ont émergé au cours des dernières années – compte 5 235 entreprises, 441 des plus grands investisseurs et 1 039 établissements d’enseignement supérieur parmi les organisations qui s’engagent à atteindre un bilan net nul d’ici 2050. Vingt-et-un pour cent de toutes les sociétés mondiales ont pris un engagement, et 136 pays, couvrant 88 % des émissions mondiales, se sont engagés à atteindre un bilan net nul.

L’atteinte de la carboneutralité est un objectif louable, surtout si l’objectif est de réduire le plus possible les émissions. L’initiative Science Based Targets (SBTi), un partenariat entre des groupes de réflexion mondiaux de premier plan, a publié des normes sectorielles relatives à l’objectif net zéro qui comprennent des lignes directrices sur la façon d’atteindre l’objectif net zéro de façon responsable et durable, conformément aux cibles climatiques de l’Accord de Paris. La SBTi prône d’abord la réduction des émissions dans la mesure du possible, puis la neutralisation des émissions les plus difficiles et les plus coûteuses à réduire,² et, enfin, la rémunération au moyen de compensations carbone vérifiées et de grande qualité. Plus de 2 000 entreprises et institutions financières s’efforcent d’harmoniser leurs engagements climatiques avec les prévisions de la SBTi.

Les engagements du secteur privé en matière de carboneutralité entraînent une hausse prévue de la demande de crédits de carbone à participation volontaire. Le Taskforce on Scaling Voluntary Carbon Markets (TSVCM) (groupe de travail sur la mise à l’échelle du marché à participation volontaire du carbone) et McKinsey estiment que la demande en matière de crédits de carbone pourrait augmenter de 15 fois d’ici 2030 pour atteindre une valeur marchande de plus de 50 milliards de dollars et que la demande pourrait augmenter de plus de 100 fois d’ici 2050. De plus, les solutions axées sur la nature, comme la foresterie, peuvent représenter de 28 % à 37 % de l’offre totale de crédits de carbone (de 65 % à 85 % lorsque la perte des milieux naturels évitée est comprise) d’ici 2030, à environ un dixième du coût des solutions technologiques. Ces tendances positives de la demande contribuent à faire en sorte qu’un certain nombre de participants au marché du carbone prévoient une augmentation importante de la tarification des crédits de carbone, comme en témoignent les prévisions du marché à participation volontaire.

Les marchés du carbone arrivent à maturité grâce à une réglementation, une transparence et une normalisation accrues.

Dans l’ensemble des marchés à participation volontaire et de la conformité, des efforts sont déployés pour adopter une réglementation visant à accroître la transparence et l’intégrité, car de plus en plus d’organisations et de particuliers considèrent les crédits de carbone comme élément central de la lutte contre les changements climatiques. La réglementation et la taxonomie sur la publication d’informations en matière de durabilité de l’UE pour les activités durables deviennent rapidement le modèle quant à la façon dont les investisseurs définissent et catégorisent les investissements durables et les intentions d’atténuation des changements climatiques. L’article 6 de l’Accord de Paris, qui vient tout juste d’être défini à la COP26 de Glasgow en novembre 2021, établira les règles régissant la façon dont les échanges de crédits de carbone peuvent avoir lieu entre les pays pour atteindre leurs objectifs climatiques et éviter le double comptage.

Les cadres du marché du carbone à participation volontaire ouvrent la voie à l’établissement de normes pour les marchés du carbone et à l’amélioration de l’intégrité du crédit de carbone et des résultats climatiques. La SBTi et le protocole des GES établissent des normes pour les sociétés qui établissent des engagements en matière de carboneutralité – y compris l’utilisation de crédits compensatoires et de compensation du carbone à l’intérieur de la chaîne de valeur – et la comptabilisation des GES, respectivement. Le Integrity Council for the Voluntary Carbon Markets (IC-VCM) (Conseil de l’intégrité pour les marchés du carbone à participation volontaire), l’organisme de gouvernance issu de la TSVCM, une initiative à intervenants multiples lancée par l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et envoyé des Nations Unies pour le climat Mark Carney et parrainée par l’Institute of International Finance, élabore un ensemble détaillé de principes sur le carbone pour définir les caractéristiques des crédits de carbone de grande qualité. La Voluntary Carbon Markets Integrity Initiative, une autre alliance multi-intervenants, établit des normes de qualité pour les acheteurs de crédits. Gestion de placements Manuvie a adopté des principes en matière de carbone pour nos activités forestières et agricoles, qui s’harmonisent avec les principes de base en matière de carbone d’IC-VCM pour s’assurer que nous générons des crédits de haute qualité et d’une grande intégrité pour les investisseurs et l’environnement.

Les crédits de carbone ont fait l’objet de vives critiques et sont souvent blâmés pour avoir permis aux sociétés de continuer à polluer, mais comme les économies et les sociétés continuent de croître, ils demeurent un élément clé de la solution. Les crédits de carbone de grande qualité ont un rôle clé à jouer dans la neutralisation des émissions résiduelles, qui sont les plus difficiles ou les plus coûteuses à atténuer, et dans la transition vers un bilan net nul, car les sociétés accordent la priorité à la réduction directe des émissions. Les crédits de carbone ne sont pas tous égaux, et il peut être difficile de faire la distinction entre les crédits de grande qualité et les autres types de crédits. Le prix des crédits de carbone forestiers peut varier d’environ 4 $ à plus de 14 $ la tonne, selon le marché, la région, le type de projet et si le crédit représente des émissions évitées ou des retraits. La demande de crédits de séquestration du carbone de grande qualité a augmenté, les sociétés cherchant à éviter de faire l’objet d’un examen minutieux. Les crédits de carbone forestier peuvent également procurer des avantages supplémentaires, comme l’augmentation de la biodiversité et le financement de la conservation des terres qui influe sur les prix du marché du carbone.

La stratégie de Gestion de placements Manuvie pour générer des retombées

Depuis plus de 35 ans, Gestion de placements Manuvie investit dans des terrains forestiers exploitables et des terres agricoles partout dans le monde, dans une optique de durabilité. Nos investissements dans des terrains forestiers gérés de façon traditionnelle ont toujours séquestré du carbone au moyen de la croissance biologique des arbres, et nous avons publié des rapports sur nos émissions et nos éliminations conformément au protocole sur les GES depuis plus de 10 ans. De plus, nous avons géré des projets liés au carbone dans les secteurs de la conformité et de la participation volontaire sur les propriétés forestières gérées de façon traditionnelle afin de générer des avantages relatifs au climat et d’autres avantages connexes, ainsi qu’une valeur financière supplémentaire pour nos clients. À Mesure que les occasions du marché du carbone évoluent, nous continuons d’accroître nos capacités en matière de gestion du carbone en intégrant la valorisation du carbone à nos processus de tarification standard, en approfondissant nos analyses et nos prévisions relatives au carbone, et en sélectionnant toutes les nouvelles occasions de projets liés au carbone en fonction de nos principes de gestion du carbone.

Nous avons mis en place des stratégies de solutions climatiques naturelles pour les terrains forestiers exploitables, qui s’appuient sur les décennies d’expérience de Gestion de placements Manuvie en matière de gestion de terrains forestiers et mettent l’accent sur la durabilité des portefeuilles forestiers principalement gérés pour la valeur carbone plutôt que pour la valeur du bois d’œuvre. Ces solutions visent à offrir aux investisseurs la possibilité de choisir leur combinaison préférée de ventes de crédits de carbone et de distributions de crédits de carbone en nature (compensation dans la chaîne de valeur) pour les utiliser en fonction de leur empreinte carbone et de leurs objectifs climatiques. Nous accorderons la priorité aux parcelles de terrain contiguës tout en protégeant activement les zones et les habitats très vulnérables au moyen de ventes de servitudes de conservation. D’autres stratégies à valeur ajoutée, y compris des baux récréatifs, des projets de banque de compensation écologique et des sites d’énergie renouvelable, devraient soutenir davantage les retombées et les résultats financiers. La diversification et le rendement en espèces supplémentaires peuvent être obtenus au moyen d’un sous-ensemble de la gestion forestière durable traditionnelle.

Ces solutions seront les premières de nombreuses nouvelles approches que Gestion de placements Manuvie intégrera à nos stratégies de placement durables dans le secteur des terrains forestiers afin de séquestrer le carbone davantage et d’avoir une plus grande incidence. Le monde est à un point d’inflexion en ce qui concerne les changements climatiques, et les engagements responsables visant à réduire et à éliminer les émissions, y compris les crédits de carbone forestiers de grande qualité, sont un élément essentiel de la solution. Gestion de placements Manuvie continuera d’élaborer des stratégies NCS concrètes pour aider les investisseurs à atteindre leurs objectifs climatiques et financiers.

Tous les montants sont exprimés en dollars américains.

1 L’analyse de Gestion de placements Manuvie suppose des terrains forestiers moyens dans diverses régions, et les caractéristiques et l’économie de chaque propriété sont essentielles pour déterminer une stratégie axée sur le bois d’œuvre ou le carbone. 2 La neutralisation des émissions comprend la réduction des émissions dans votre propre chaîne de valeur au moyen de la compensation du carbone à l’intérieur de la chaîne de valeur ou la prise de décisions plus durables dans l’ensemble de votre chaîne d’approvisionnement.