Risques, occasions et flexibilité dans le contexte actuel des marchés du crédit
De nouvelles variables entrent en jeu sur les marchés mondiaux du crédit et de nouveaux facteurs influent sur les occasions offertes par les perturbations du marché, les divergences et la protection contre les baisses.
Jason Walker, co-chef des placements à Manuvie | CQS, discute avec Stewart Foley de Insurance AUM de la confiance qui règne sur les marchés, des liquidités, du positionnement, des marchés inéprouvés et de la forte croissance des marchés du crédit privé.
« Je pense que les rendements ajustés au risque des marchés de crédit structuré, tant publics que privés, se distinguent vraiment de ceux des autres marchés du crédit aux entreprises. »
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Les opinions exprimées dans le cadre de ce balado sont celles des intervenants lors de l’enregistrement et peuvent changer selon l’évolution du marché et d’autres conditions. Ce balado n’est diffusé qu’à titre informatif. Son contenu ne constitue ni une recommandation ni un conseil, impartial ou de quelque nature que ce soit, et ne doit pas être interprété comme tel à l’égard de tout produit ou titre.
Stewart Foley (00:02) : Bienvenue à un autre épisode du balado InsuranceAUM.com. Je m’appelle Stewart Foley. Je serai votre hôte aujourd’hui. Nous avons prévu un excellent épisode pour vous aujourd’hui. Dans le cadre de notre série « CIO Spotlight », nous recevons Jason Walker, co-chef des placements à Manuvie CQS. Merci de prendre le temps de me parler, Jason. Merci de votre présence. J’ai hâte de discuter avec vous. Bienvenue.
Jason Walker (00:48) : Merci, Stewart. C’est un grand plaisir pour moi d’être ici. Merci de m’avoir invité aujourd’hui.
Stewart Foley (00:52) : Avec plaisir. Et pour toutes les personnes qui nous écoutent, CQS signifie Convertible and Quantitative Strategies (stratégies convertibles et quantitatives). C’est bien ça?
Jason Walker (00:59) : Exactement. On s’est dit qu’il fallait que l’on trouve quelque chose de court et de percutant.
Stewart Foley (01:05) : Et voilà. Génial! Commençons par la question habituelle : où avez-vous grandi? Et quel a été votre premier emploi, pas le plus prestigieux?
Jason Walker (01:14) : Eh bien, j’ai la chance de pouvoir vous donner une réponse qui est probablement un peu différente. De par mon accent, vous vous êtes probablement rendu compte que je n’ai pas grandi en Amérique. Je viens d’Écosse. J’ai vécu à Londres pendant un certain temps, mais j’ai grandi dans une petite ville. Je serais d’ailleurs très étonné si vous la connaissiez… Il serait intéressant de faire un sondage auprès de vos auditeurs pour savoir si l’un d’entre eux en a déjà entendu parler. J’ai grandi à Coatbridge, une petite ville située à la périphérie de Glasgow, en Écosse, qui, pour être honnête, est assez sordide. Il ne s’y passe pas grand-chose… Je pense qu’elle a connu son heure de gloire au 19e siècle, pendant la révolution industrielle. À l’époque, on l’appelait l’« Iron Borough » (la ville du fer). Et depuis… elle a perdu son attractivité, mais c’est là que j’ai grandi et que tout a commencé.
Stewart Foley (01:55) : Je sais ce que c’est. J’ai grandi à Imperial, dans le Missouri, que j’appelle affectueusement la capitale de la coiffure « ruche » et des parcs de maisons mobiles, mais c’est là que j’ai grandi. Ce n’est pas toujours facile de vivre dans une ville comme celle-là; on apprend des leçons importantes, et la parole de chacun compte. Du moins, c’était comme ça dans ma ville natale.
Jason Walker (02:20) : On apprend quelque chose qui, je pense… Nous y reviendrons peut-être plus tard lorsque nous parlerons de la constitution de portefeuilles, mais dans un contexte différent, on apprend à avoir une bonne vision périphérique.
Stewart Foley (02:29) : C’est tellement vrai. D’ailleurs, rebondissons là-dessus. Je n’ai pas souvent l’occasion d’accueillir un chef des placements, et… étant donné la taille de Manulife CQS, je pense que votre point de vue est très intéressant, et vous examinez un grand nombre de données.
Ma première question est la suivante : quelle est votre opinion à propos des conditions actuelles du marché? Et pouvez-vous nous parler des risques et des occasions également, s’il vous plaît?
Jason Walker (03:06) : En ce qui concerne la période qui vient de se terminer, la période post-COVID, pendant un certain temps, j’ai adopté une perspective assez large en termes de positionnement des portefeuilles, et je me suis concentré sur l’incertitude et la volatilité constantes. Je commencerais par ça. Néanmoins, avant de poursuivre et de parler de ce qui nous attend, je pense que la même thématique existe aujourd’hui, mais dans une version nuancée. De nouvelles variables entrent en jeu. Je vais parler de ce que j’ai constaté.
Dans le cadre de mes fonctions, j’ai passé beaucoup de temps à parler à… Heureusement, j’ai eu la chance de parler à de nombreux investisseurs et partenaires, et il est évident que la trajectoire à suivre n’est toujours pas claire. Beaucoup de personnes qualifiées et convoitées, qui ont des opinions bien arrêtées sur les choses, ont exprimé de grandes convictions en matière de taux, de géopolitique et autres, qui se sont avérées fausses à maintes reprises.
Il faut donc réfléchir à ce qui alimentera cette incertitude et cette volatilité potentielles à l’avenir. En matière de crédit, il est important de se protéger contre les baisses. Comment y parvenons-nous? Et il n’y a pas que du négatif. Je crois que c’est une excellente occasion. Dans ce type de contexte, il faut également faire preuve de souplesse dans son positionnement pour tirer parti des perturbations dues à la volatilité et à l’incertitude, alors que d’autres ne le font peut-être pas.
Je vais entrer un peu plus dans les détails en ce qui concerne ce que nous essayons de réaliser et ce qui pourrait être déterminant pour les marchés. J’ai parlé de l’arrivée de nouvelles variables potentielles. J’aimerais vous en citer quelques-unes, et aussi mettre en évidence certains des catalyseurs, par exemple… Il y a une plus grande divergence entre les marchés. On le constate tous les jours. Une divergence accrue. Pendant une longue période post-COVID, la marée montait et descendait tous les bateaux à l’unisson. À un moment, il y a eu une corrélation des marchés. Aujourd’hui, nous constatons une plus grande différenciation, très claire en ce qui concerne l’évolution des taux. Évidemment, la Banque du Japon a relevé son taux de financement à un jour aujourd’hui. Quand les États-Unis le feront-ils? Peut-être pas aussi rapidement que le Royaume-Uni ou l’Europe. Il y a des inégalités en matière de différentiels, ce qui est très, très évident et dont on parle beaucoup.
Cependant, je pense que certains facteurs clés comme la confiance des marchés, les liquidités, le positionnement et les marchés inéprouvés pourraient faire la différence cette fois-ci. En fait, la confiance des marchés a longtemps été un facteur important, mais je pense qu’elle le devient encore davantage. Il y a quelques semaines, j’ai entendu des commentaires intéressants sur le fait que l’apprentissage automatique s’appuie désormais sur les sentiments et les conversations humaines, etc. C’est très intéressant. Si l’on ajoute à cela une baisse de la liquidité dans certains segments du marché pendant une longue période, on peut assister à des fluctuations plus extrêmes. Cela se reflète dans le positionnement.
En ce qui concerne les marchés inéprouvés, prenons l’exemple de la croissance du crédit privé. Si, à long terme, les taux ne reviennent pas à zéro, s’ils ne sont pas aussi élevés qu’aujourd’hui, mais restent élevés, il y aura des défis à relever et des occasions à saisir, et certains de ces marchés n’ont pas été mis à l’épreuve.
Je pense qu’un grand nombre de nouvelles variables intéressantes entrent en jeu cette fois-ci. Beaucoup de spécialistes des marchés n’ont jamais connu ce type de conjoncture. C’est vraiment important d’avoir de l’expérience. L’expérience que j’ai acquise tout au long de ma carrière, et que nous avons certainement tous à CQS, sera vitale et nous permettra de manœuvrer. Par conséquent, nous nous appuyons sur nos expériences antérieures et calibrons notre positionnement. Par exemple, ce qui s’est passé lors de la crise financière mondiale et de la crise des prêts hypothécaires américains influe énormément sur la manière dont nous abordons les différents marchés aujourd’hui, sur ce que nous pensons, sur notre position dans la catégorie des prêts hypothécaires américains et sur la façon dont nous négocions. Les leçons tirées de la crise de l’immobilier commercial européen de 2010 à 2013 nous ont permis de surmonter la débâcle de l’immobilier commercial américain au cours des deux dernières années, la crise de la COVID, la crise obligataire au Royaume-Uni, etc. Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte.
Stewart Foley (07:31) : C’est intéressant. Je pense que la protection contre les baisses dont vous avez parlé est essentielle pour les compagnies d’assurance. Les compagnies d’assurance sont souvent des prêteurs. Il s’agit d’une stratégie de négociation asymétrique, n’est-ce pas? Les marchés du crédit sont favorables depuis longtemps. Vous avez mentionné qu’un contexte de taux d’intérêt élevés aura certainement une incidence sur les rajustements. Combien de temps cela peut-il durer? Et comment positionner le portefeuille dans le contexte de plus en plus difficile des marchés? Je suis tout à fait d’accord avec vous. D’ailleurs, je dois ma barbe et mes cheveux gris aux nombreuses perturbations des marchés. Je pense que l’expérience sera un facteur déterminant pour la suite des événements.
Jason Walker (08:19) : Concernant le positionnement, comme je l’ai dit… Je pense qu’il est difficile de déterminer précisément le catalyseur d’une fluctuation. Par exemple, les résultats des « sept magnifiques » seront publiés cette semaine. Les élections en novembre. Qui sait ce qui pourrait être le point de bascule? Je pense qu’il faut tout d’abord être très discipliné et cohérent dans son approche et son positionnement, en particulier lorsqu’on négocie et gère les marchés du crédit. Comme vous l’avez dit, il faut faire attention aux baisses. Dans le meilleur des cas, vous obtenez le capital des investisseurs plus un rendement. C’est sur cela qu’il faut se concentrer.
Dans cette optique, j’ai pensé à la volatilité et à la protection contre les baisses, mais n’oublions pas, et j’y reviendrai, qu’il ne s’agit pas seulement d’une protection contre les baisses. C’est une question de préparation. Il s’agit de se préparer, d’être un bon scout, si ce concept existe aux États-Unis, d’avoir cette flexibilité pour la phase suivante.
Nous avons utilisé des outils comme les revenus, en intégrant pleinement les revenus dans les portefeuilles. Les revenus ont augmenté dans de nombreux secteurs. Quel type de revenus? Je parle de revenus stables, et j’entends par là des revenus que vous percevez réellement, car, sinon, ils ne vous serviront pas à grand-chose si la volatilité déclenche des réactions en chaîne.
Cela nous amène à la qualité du crédit. La qualité du crédit est très, très importante. Nous adoptons une approche ascendante. Nous sommes des analystes de crédit pointilleux, adeptes de la méthode d’analyse fondamentale ascendante. C’est ce que nous faisons. Il s’agit donc de s’en tenir à son processus et à son approche et de s’assurer que l’on traite les bons secteurs et les bonnes transactions dans ces secteurs, dans les bonnes zones géographiques, etc. Et aussi, dans la mesure du possible, de réduire le bêta du portefeuille dans le volet vendeur et de parvenir à un bêta plus élevé dans le volet acheteur. C’est une approche de constitution de portefeuille ascendante.
En ce qui concerne l’approche descendante, j’ai mentionné la flexibilité. C’est un élément essentiel. Elle permet de faire face aux difficultés et d’être un fournisseur de liquidités pendant ces périodes de perturbations des marchés. C’est ce que nous avons réussi à faire lors de la crise obligataire au Royaume-Uni, de la crise de la COVID, et au cours des 18 derniers mois sur les marchés de l’immobilier commercial américain, alors qu’il y avait quatre vendeurs. Une fois encore, les revenus sont très utiles de ce point de vue, car vous pouvez vous permettre de payer des couvertures si vous avez des revenus élevés. Vous vous concentrez également sur l’aspect liquidité de la constitution de votre portefeuille.
Stewart Foley (10:52) : C’est très utile. J’ai une question rapide et peut-être amusante pour vous. Quelles ont été votre opération préférée et votre plus grande occasion au cours de la dernière année?
Jason Walker (11:05) : Je dirais que nous en avons eu pas mal. Je vais répondre de manière plus large… en parlant de notre opération préférée à l’heure actuelle, puis de deux autres qui ne sont pas loin derrière et que nous effectuons depuis un certain temps. Nous en parlons depuis longtemps. Nous sommes présents sur les marchés du transfert de risque significatif, ou « SRT » en anglais. Je pense qu’il est appelé de bien des façons, mais c’est probablement l’acronyme principal sur les marchés américains. Un transfert de risque significatif lors d’opérations sur le capital réglementaire d’une banque. C’est un marché sur lequel nous sommes présents depuis 2014, et je suis depuis longtemps partisan d’en faire le fondement de la constitution d’un portefeuille parce qu’il offre des revenus élevés, une excellente qualité de crédit, une faible volatilité, toutes les choses dont j’ai parlé.
Présentement, c’est un marché très intéressant. Je sais que votre public connaît très bien ce secteur et qu’il en entend parler de plus en plus parce qu’il est en plein essor aux États-Unis. C’est un marché qui a émergé au Royaume-Uni et en Europe, mais aujourd’hui, avec l’accent mis sur les objectifs de Bâle III, etc., les banques américaines s’y intéressent beaucoup et le marché est appelé à se développer. Je pense qu’il s’agit là d’une occasion pour nous, mais aussi d’un risque. C’est pour cela qu’il faut vraiment faire preuve de discipline lorsque l’on établit un profil d’investisseur et les investisseurs doivent choisir le bon gestionnaire. Un gestionnaire qui a de l’expérience. Pour en revenir à votre question,
Je pense qu’il s’agit d’une opération très intéressante, qui fonctionne bien, à mon avis, du point de vue de la composition d’actifs et de passifs. C’est une introduction au crédit privé pour les investisseurs en assurance. Nous réalisons des opérations très intéressantes sur les marchés de l’immobilier commercial américain et des titres adossés à des créances hypothécaires. Après les obstacles importants auxquels ont fait face les banques régionales et la prise de conscience qui s’en est suivie, je pense que nous étions bien positionnés. Nous avions constitué des positions à découvert dans le secteur des immeubles de bureaux, puis nous avons cessé de le faire. Certaines positions à découvert dans ce secteur ont été vendues dans la foulée de la crise des banques régionales parce qu’elles avaient atteint leur pleine valeur. En même temps, beaucoup de gens se sont réveillés et se sont dit : « Oh là là! J’ai tous ces placements dans les immeubles de bureaux. Qu’est-ce que je vais faire? ». En gros, ils ont vendu ce qu’ils pouvaient, et non ce qu’ils devaient. Cela a été une excellente occasion parce qu’il y a beaucoup de… Je ne pense pas que ce soit le bon moment pour acheter des actifs en situation de crise dans l’immobilier commercial américain, mais il y a d’excellentes possibilités d’obtenir des rendements de 10 à 20 % dans le segment du risque de très haute qualité. Des profils très intéressants.
Enfin, en ce qui concerne les obligations structurées adossées à des prêts, il s’agit d’un exemple de l’approche fondamentale ascendante utilisée pour sélectionner et recenser les titres d’emprunt sous-évalués. Les obligations structurées adossées à des prêts européennes, comparées à celle du marché américain… sont moins liquides. Un peu moins surveillées. C’est très intéressant pour nous parce que nous sommes bien placés ici, nous comprenons vraiment les choses et nous pouvons lire entre les lignes. Nous avons eu d’excellentes occasions de bloquer des rendements structurellement très, très attractifs, et cela nous a permis d’ajouter beaucoup de valeur intrinsèque dans les portefeuilles, valeur qui se concrétisera naturellement grâce au refinancement au cours des 12 à 18 prochains mois.
Stewart Foley (13:46) : C’est très utile. Ces trois exemples précis sont très utiles. J’aimerais vous poser ma prochaine question d’une façon familière : sur une échelle de 1 à 10, si votre tolérance au risque médiane est de 5, comment caractériseriez-vous votre tolérance au risque aujourd’hui en fonction de cette échelle?
Jason Walker (14:13) : Je vais répondre par des chiffres. Je vois la situation d’un bon œil, même si je me montre prudent et m’inquiète de tous ces risques extrêmes et de tout ce qui se passe. Et ce, en raison des occasions offertes par les titres de crédit structuré et par les marchés du transfert de risque significatif, etc. Je dirais donc 7, 7,5 en fonction de votre échelle pour l’instant. Je pense que les rendements ajustés au risque des marchés de crédit structuré, tant publics que privés, se distinguent vraiment de ceux des autres marchés du crédit aux entreprises, etc.
Et l’occasion de pouvoir obtenir des rendements ajustés aux pertes attrayants… Il faut s’en souvenir, car sur nos marchés, nous parlons toujours de rendements ajustés aux pertes par rapport à l’achat de titres à rendement élevé ou d’autres titres très attrayants. Cela vous donne une marge de manœuvre assez importante en matière de profil de rendement.
Stewart Foley (15:08) : C’est utile. J’ai une question à vous poser à laquelle personne aux États-Unis n’a de réponse. Comme vous êtes de l’autre côté de l’océan, j’espère que vous en aurez peut-être une. Le risque politique est clairement au premier plan et il y a eu de nombreuses… Je veux dire que la situation politique aux États-Unis est difficile à « handicaper », en quelque sorte, ou à évaluer, mais comment voyez-vous les prochaines élections américaines en ce qui a trait à vos portefeuilles?
Jason Walker (15:43) : Je dirais que je suis quelque peu agnostique parce que, pour en revenir à mon point de vue, je n’ai certainement pas de boule de cristal. Ce que je veux, c’est être informé de tous ces problèmes potentiels, mais essayer de ne pas y être exposé, si possible.
Mon objectif, en termes de résultats, et je répondrai ensuite à cette question de manière plus précise… mon test décisif est 2022, par exemple. De toute évidence, l’année a été très difficile pour les marchés en général. Au cours de cette période, nous avons eu la chance d’avoir un petit rendement positif, mais le plus important, c’est que nous avons utilisé cet élément de flexibilité pour profiter de l’occasion et intégrer plus de valeur et favoriser les rendements par la suite. C’est ainsi que je réfléchis à des questions telles que les élections de novembre, à ce qui se passe dans d’autres domaines.
Nous ne nous sommes pas exposés directement à des opérations qui pourraient être touchées si Trump devenait président, par exemple. Nous sommes conscients des conséquences et effectuons principalement des placements dans des titres à taux variables. On pourrait avancer qu’en cas de victoire de Trump, les taux resteront peut-être un peu plus élevés que ceux des titres « net net ». Pas beaucoup plus. Nous aurons peut-être un rendement légèrement positif, mais nous essayons simplement d’éviter les effets d’un bêta trop important.
Pour en revenir à la question des revenus élevés et de la flexibilité, si les marchés continuent de se comporter comme ils le font et que la sensation du verre à moitié plein les domine de manière constante, nous en tirerons parti et chercherons à mettre en place des couvertures de risques extrêmes peu coûteuses, hors du cours, que ce soit, au début des élections, en achetant des options de vente S&P hors du cours ou autre chose de ce genre.
Stewart Foley (17:32) : J’aimerais revenir sur ce dont vous parliez tout à l’heure, à savoir ce que l’on appelle le « SRT » en anglais. J’ai entendu parler de transfert de risque synthétique. Transfert de risque significatif. Il y a d’autres noms. Nous avons d’ailleurs consacré quelques balados à ce sujet. C’est une occasion très intéressante. Pouvez-vous aider notre public à comprendre les changements touchant le capital réglementaire des banques à l’origine de cette occasion et les raisons pour lesquelles vous pensez qu’elle est intéressante?
Jason Walker (18:01) : Essentiellement, comme je l’ai dit, c’est un marché qui a été bien étudié au Royaume-Uni et en Europe, et les autorités de réglementation se sont en quelque sorte lassées. Les retardataires… Et c’est vraiment inhabituel, mais les États-Unis sont à la traîne lorsqu’il s’agit de tirer parti d’une innovation ou d’un nouveau produit dans le domaine financier. C’est une bonne chose que nous en soyons arrivés là, et les autorités de réglementation américaines en sont la cause, en partie parce que… Pour répondre à votre question, l’exigence en matière de capital de plus en plus élevée pour les banques a pour but d’éviter des situations telles que celle que nous avons pu observer lors de la crise des banques régionales, et ainsi de suite.
Ce produit est désormais mis de l’avant grâce à l’arrivée des banques américaines, mais la mise en garde que je ferais est que, pour moi, il faut bien connaître la définition et les objectifs des transferts de risque significatif ou des opérations sur le capital réglementaire d’une banque, et les raisons pour lesquelles les investisseurs devraient s’y intéresser… Le test décisif est très différent des autres marchés du crédit structuré ou d’autres secteurs du crédit privé, car il ne s’agit pas ou ne devrait pas s’agir d’un risque ou d’un arbitrage économique. Cela ne devrait pas être le cas… Dans le cadre du test décisif, il faut toujours se demander… La banque essaie-t-elle de se débarrasser d’un risque dont elle ne veut plus? Si c’est le cas, ce n’est pas un transfert de risque significatif. Il s’agit… L’indice se trouve dans le transfert de risque significatif, les opérations de partage du risque, comme on les appelle souvent. Les banques devraient vraiment collaborer et continuer à traiter avec les mêmes emprunteurs et à être présentes dans la même partie du marché, etc. C’est un test crucial.
Je pense que certaines banques américaines offriront des produits différents, ce qui sera intéressant. En Europe et au Royaume-Uni, il s’agit essentiellement d’entreprises, d’entreprises à grande capitalisation, de petites et moyennes entreprises, etc.
Mais du point de vue des États-Unis, la situation va devenir très, très intéressante et tout à fait dans nos cordes en tant que spécialistes des TAC. Je pense qu’il faut s’attendre à des produits de carte de crédit, des produits liés aux automobiles, des produits relatifs aux prêts étudiants et aux financements de marges de crédit. Il y a une multitude d’occasions, ce qui est formidable, car l’avantage des marchés du crédit structuré est, ou devrait être, que l’on peut choisir ses produits et son profil de risque et les structurer de façon personnalisée pour obtenir certains risques.
Nous avons été rachetés par une compagnie d’assurance, une compagnie d’assurance canadienne. Il s’agit vraiment d’un produit défensif intéressant qui devrait être très attrayant.
Stewart Foley (20:34) : C’est très utile. En arrière-plan… Lorsque je parle à des personnes qui gèrent beaucoup d’argent depuis longtemps, elles disent souvent suivre des règles qui ont résisté à l’épreuve du temps tout au long de leur carrière. Ma dernière question est donc la suivante : aimeriez-vous nous faire part de règles fondamentales concernant les placements aujourd’hui?
Jason Walker (21:09) : C’est une excellente question. Je pense qu’il faut être discipliné et cohérent… Les trois règles que je voudrais rappeler sont de toujours faire ce travail ascendant, de toujours comprendre dans quoi vous investissez, et c’est pourquoi j’ai fait référence à plusieurs reprises à ces tests décisifs pour savoir exactement à quoi vous vous exposez.
Cela nous amène au deuxième élément, qui est de savoir reconnaître les risques de baisse. Vous devez être à l’aise avec ce qui pourrait arriver. D’ailleurs, cela vous informe aussi énormément concernant la protection, la capacité à quantifier le risque de votre propre portefeuille pour vos investisseurs, et à vous assurer qu’il se situe dans les bons paramètres.
Et enfin, je l’ai mentionné à plusieurs reprises lors de notre discussion aujourd’hui, la flexibilité. En effet, dans ce contexte, pour ce qui est de la compréhension globale, il faut connaître la liquidité et la valeur des positions que vous détenez. Et je pense que cela va être très intéressant. Si l’on revient à ce que j’ai dit au début de notre conversation sur les marchés inéprouvés, je pense le prochain cycle va être très intéressant. Certains de ces marchés qui n’ont pas encore franchement traversé de cycle seront testés. Que se passera-t-il lorsque certaines de ces entreprises devront se refinancer? Peut-être un taux d’intérêt dans les 3 %, par exemple. Qu’est-ce que le risque peut réellement apporter? Cela se reflète nettement sur le marché de l’immobilier commercial où la valeur réelle ne correspond pas à la valeur de négociation.
Stewart Foley (22:38) : J’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui. J’ai quelques questions amusantes à vous poser. J’ai fait quelques recherches sur votre parcours, et vous avez obtenu avec distinction un diplôme en comptabilité à l’Université calédonienne de Glasgow. J’aimerais que vous vous remémoriez la période où vous avez obtenu votre diplôme de premier cycle. Si vous pouviez parler aujourd’hui à la personne que vous étiez à 21 ans, quels conseils lui donneriez-vous? Et, dans la même idée, quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui débute sa carrière?
Jason Walker (23:15) : C’est une très bonne question, car cette situation est réelle pour moi. Mon fils a 22 ans et il est sur le point de commencer à travailler. Il n’écoutera peut-être pas mes conseils, mais je vais vous les donner, à vous et aux auditeurs.
J’ai reçu d’excellents conseils à l’époque, et je suis heureux que vous ayez mentionné la comptabilité, car c’est vraiment le moment pivot où j’ai reçu certains de ces conseils. À ce moment-là, un ami de mes parents m’a conseillé… Comme je l’ai dit, j’ai grandi dans une région où les sociétés de gestion d’actifs se faisaient rares, et je ne savais donc pas trop où je voulais aller et ce que je faisais. Il m’a conseillé d’étudier la comptabilité parce que c’était un domaine très vaste. Cela permettait d’avoir une bonne base. On pouvait ainsi disposer d’un certain nombre d’éléments de base grâce auxquels on pouvait faire preuve d’agilité et de souplesse.
Et c’est ce que j’ai fait. Pendant cette période, même si j’ai décidé que je ne voulais pas devenir comptable, son conseil s’est avéré judicieux. Cela m’a permis d’explorer un certain nombre de domaines et différents aspects de la comptabilité et de la finance d’entreprise, et d’avoir plusieurs options. Mon conseil serait donc le suivant : ayez une vue d’ensemble, ne vous enfermez pas dans des spécialités et ne vous cloisonnez pas trop rapidement. Oui, à un moment donné, on peut vouloir se spécialiser, mais il faut boucler la boucle. Dans le cadre de nos activités, nous avons des spécialistes dans différents domaines, et les membres de l’équipe se spécialisent dans des secteurs divers, mais il est vraiment important d’avoir cette vision périphérique. Il faut comprendre ce qui arrive à gauche et à droite et pouvoir l’associer à différentes situations.
Stewart Foley (25:00) : Très intéressant. Bon… Voici la dernière question. Vous êtes prêt?
Jason Walker (25:04) : Je suis prêt. C’est une question difficile, n’est-ce pas?
Stewart Foley (25:07) : Non, elle est amusante. Table de quatre personnes pour le dîner. Vous n’êtes pas obligé d’inviter les quatre, mais c’est vous et trois invités. Avec quelle personne, décédée ou vivante, voudriez-vous dîner?
Jason Walker (25:21) : Décédée ou vivante. Je vais commencer par une personne de mon entourage. Je vais choisir mon père, qui est décédé il y a quelques années, parce que ma mère et mon père m’ont beaucoup soutenu et ont fait des sacrifices, etc. Et même s’ils n’ont jamais trop compris la gestion d’actifs, j’aurais aimé leur expliquer et leur parler un peu plus de mon parcours. C’est vraiment quelque chose que j’aimerais faire.
Deuxièmement, nous avons parlé de… Vous m’avez posé une question… Je pense que c’est tout à fait pertinent. Vous m’avez posé une question sur le risque politique. J’ai récemment pris la parole lors d’une conférence sur les régimes de retraite destinée aux chefs des placements. Un événement très intéressant. Et le conférencier principal… Je faisais aussi une allocution. La conférence a duré deux jours. J’ai présenté une allocution le deuxième jour, et l’orateur principal du premier jour est un homme dont j’aimerais beaucoup… Je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer, mais j’ai assisté à sa présentation et elle m’a époustouflé. Il s’appelait… Il se peut que je prononce mal son nom. James Stavridis. Il a été officier de marine quatre étoiles dans l’armée américaine. Il a été le commandant suprême des forces alliées de l’OTAN, il a énormément d’expérience et il était très intéressant. Un conférencier remarquable. Un point de vue captivant sur la géopolitique. Et je me suis dit, zut, il faut que je me lève et que je parle après ce gars-là, mais peu importe. Il était formidable… J’aurais aimé passer un peu de temps en sa compagnie, car il était divertissant et très au fait d’une grande variété de sujets.
Enfin, en ce qui concerne les marchés, je choisirais une personne très sympathique et dont j’aime entendre le point de vue; je ne l’ai jamais rencontrée, mais je serais très heureux de faire sa connaissance… Si vous nous écoutez, sachez que j’aimerais beaucoup dîner avec vous. Je choisirais Rick Rieder, de BlackRock. Je pense qu’il dit beaucoup de choses judicieuses. Du point de vue des marchés, il serait très intéressant pour moi de lui faire part de quelques réflexions et de discuter un peu avec lui.
Stewart Foley (27:12) : C’est vraiment super. Ce serait une excellente table, c’est certain. Génial! Je vous suis très reconnaissant d’être ici aujourd’hui. J’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui, notamment sur les marchés et sur votre point de vue. Et j’ai été ravi d’apprendre à vous connaître un peu. Merci beaucoup du temps que vous nous avez accordé. C’est très apprécié.
Jason Walker (27:27) : Merci beaucoup, Stewart, et merci à tous vos auditeurs. Notre porte est ouverte. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à communiquer avec nous.
Stewart Foley (27:35) : Merci beaucoup. Nous nous sommes entretenus, aujourd’hui, avec Jason Walker, co-chef des placements à Manuvie | CQS. Merci de votre attention. Si vous avez des idées de sujets pour un balado, écrivez-moi à l’adresse Stewart@insuranceaum.com. Nous vous invitons à nous attribuer une note, à nous suivre ou à formuler des commentaires sur Apple Podcast, Spotify, Google Play, Amazon, en fait, partout où vous écoutez vos émissions préférées. Au plaisir de vous retrouver lors du prochain balado d’Insuranceaum.com.
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Gestion de placements Manuvie
Gestion de placements Manuvie est la marque du secteur Gestion de patrimoine et d’actifs, Monde de la Société Financière Manuvie. Notre mission est de rendre les décisions plus simples et d’aider les gens à vivre mieux en donnant aux épargnants les moyens de bâtir un avenir meilleur. Au service de plus de 17 millions de particuliers, d’institutions et de participants à des régimes d’épargne-retraite, nous estimons que notre portée mondiale, nos activités complémentaires et la puissance de notre société mère nous permettent d’aider les épargnants à exploiter les tendances mondiales émergentes. Nous offrons à nos clients l’accès à des solutions de placement publiques et privées en actions, en titres à revenu fixe, en multiactifs, en placements alternatifs et en placements liés au développement durable tels que le capital naturel afin de les aider à prendre des décisions financières plus éclairées et à atteindre leurs objectifs de placement. Les produits ne sont pas tous offerts dans tous les pays. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site gpmanuvie.ca.Ce document n’a été soumis à aucun examen de la part d’un organisme de réglementation en matière de valeurs mobilières ou autre et n’a été déposé auprès d’aucun organisme de tel type. Il peut être distribué, s’il y a lieu, par les entités de Manuvie énumérées ci-après dans leurs territoires respectifs. Des renseignements supplémentaires au sujet de Gestion de placements Manuvie sont accessibles sur le site www.manulifeim.com/institutional/ca/fr.
Australie : Manulife Investment Management Timberland and Agriculture (Australasia) Pty Ltd., Manulife Investment Management (Hong Kong) Limited. Brésil : Hancock Asset Management Brasil Ltda. Canada : Gestion de placements Manuvie limitée, Distribution Gestion de placements Manuvie inc., Manulife Investment Management (North America) Limited et Marchés privés Gestion de placements Manuvie (Canada) Corp. Chine continentale : Manulife Overseas Investment Fund Management (Shanghai) Limited Company. Espace économique européen : Manulife Investment Management (Ireland) Ltd., qui est habilitée et régie par la banque centrale d’Irlande. Hong Kong : Manulife Investment Management (Hong Kong) Limited. Indonésie : PT Manulife Aset Manajmen Indonesia. Japon : Manulife Investment Management (Japan) Limited. Malaisie : Manulife Investment Management (M) Berhad 200801033087 (834424-U) Philippines : Manulife Asset Management and Trust Corporation. Singapour : Manulife Investment Management (Singapore) Pte. Ltd. (Company Registration No. 200709952G) Corée du Sud : Manulife Investment Management (Hong Kong) Limited. Suisse : Manulife IM (Switzerland) LLC. Taïwan : Manulife Investment Management (Taiwan) Co. Ltd. Royaume-Uni : Manulife Investment Management (Europe) Ltd., qui est habilitée et réglementée par la Financial Conduct Authority États-Unis : John Hancock Investment Management LLC, Manulife Investment Management (US) LLC, Manulife Investment Management Private Markets (US) LLC et Manulife Investment Management Timberland and Agriculture Inc. Vietnam : Manulife Investment Fund Management (Vietnam) Company Limited.
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