Comment les placements d’épargne-retraite peuvent-ils s’aligner sur les objectifs environnementaux à long terme
Qu’ont en commun les promoteurs de régimes de retraite et les investisseurs durables? Ils ont une vision à long terme. Nous étudions comment différentes catégories d’actifs, en particulier les actifs réels, peuvent s’harmoniser aux objectifs liés au climat à long terme, comme celui d’atteindre la carboneutralité. Par ricochet, nous suggérons aux promoteurs de régimes de retraite, qu’ils soient dans le secteur des prestations déterminées ou des cotisations déterminées, des moyens d’aligner leurs placements sur des objectifs climatiques durables de plus en plus répandus.
Points à retenir :
- Les risques et les occasions liés au climat sont présents dans pratiquement toutes les catégories d’actifs, mais les actifs réels – notamment les infrastructures, l’immobilier, les terrains forestiers et les terres agricoles – pourraient offrir aux investisseurs des profils de résilience climatique relativement plus solides.
- À mesure que le monde progresse vers un avenir à faibles émissions de carbone, les placements dans certaines catégories d’actif précises peuvent être optimisés pour rester axés sur les objectifs climatiques et environnementaux.
- Lorsque les promoteurs de régimes à prestations déterminées (PD) envisagent d’attribuer des mandats et que les promoteurs de régimes à cotisations déterminées (CD) conçoivent et surveillent des gammes de fonds, ces fiduciaires peuvent également être attentifs à la manière dont les portefeuilles de retraite peuvent s’aligner sur les principaux jalons des objectifs climatiques.
Privilégier une vision à long terme
Le point commun entre un portefeuille typique de retraite et un investisseur durable est que tous deux ont un horizon à long terme, cherchant à atteindre des objectifs définis sur plusieurs années, voire plusieurs décennies.
Le Global Risks Report 2023 du Forum économique mondial (en anglais seulement) indique que six des dix principaux risques pour les dix prochaines années sont liés au climat et à l’environnement, et que les délais pour procéder à des changements fondamentaux afin d’éviter les dommages économiques et sociaux importants liés aux changements climatiques et à l’effondrement de la nature se réduisent.
Dix principaux risques mondiaux pour la prochaine décennie
En effet, les portefeuilles de placements axés sur des objectifs de rendement à long terme auront moins de chances de les atteindre si l’on ne parvient pas à atténuer les changements climatiques et à régénérer la nature et la biodiversité à l’échelle mondiale. Dans cet article, nous étudions la manière dont les portefeuilles de placements peuvent être conçus pour s’aligner sur ces thèmes environnementaux et financièrement importants.
Risques et occasions liés aux changements climatiques dans la répartition de l’actif de retraite
Un consensus scientifique unanime nous indique que l’homme a émis suffisamment de gaz à effet de serre (GES) au cours du siècle dernier, et principalement au cours des 30 dernières années, pour réchauffer la planète d’un peu plus de 1 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Si nous continuons de faire comme si de rien n’était malgré les taux d’émissions, la planète se réchauffera d’environ 4,5 °C en moyenne d’ici 2100.
Une modélisation sophistiquée des changements climatiques révèle qu’ils aboutiront de façon quasiment certaine à des résultats dramatiques. Les régions côtières fortement peuplées de plusieurs continents pourraient être submergées par la montée des eaux, ou du moins soumises à des ondes de tempête beaucoup plus violentes lors d’événements météorologiques majeurs. D’autres régions de la planète pourraient devenir inhabitables en raison de la chaleur extrême, du stress hydrique aigu ou de l’intensité accrue des tempêtes.
Pour éviter le pire de ces risques physiques, presque tous les gouvernements de la planète ont signé l’Accord de Paris en 2015, dans lequel les signataires ont accepté de réduire leurs émissions de GES à un niveau qui permettrait de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degré et bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux taux préindustriels. Mais pour y parvenir, il faudra transformer le mode de fonctionnement des sociétés et des économies. Pratiquement tous les secteurs dépendent actuellement des combustibles fossiles d’une manière ou d’une autre. En outre, les économies des marchés développés sont généralement habituées à des niveaux de consommation démesurés par rapport aux marchés émergents, et le remplacement des combustibles fossiles par des énergies renouvelables pour répondre aux besoins en énergie de base actuels ne sera pas une mince affaire.
Pour atteindre leurs objectifs de réduction des GES, les pays se fixent des objectifs de « carboneutralité d’ici 2050 » et élaborent des politiques et des mesures incitatives relatives à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone pour accélérer leurs progrès. Les produits, les services et les activités des sociétés peuvent être concernés par ces politiques, et c’est pourquoi les sociétés fixent à leur tour leurs propres objectifs de carboneutralité. En se concentrant sur ces objectifs à l’échelle des sociétés, les investisseurs – et leurs partenaires promoteurs de régimes – ont la possibilité d’évaluer comment leurs portefeuilles peuvent aligner le capital sur les objectifs de carboneutralité.
Définir la carboneutralité
En termes simples, le terme « carboneutralité » fait référence à la neutralisation de la quantité de GES causés par l’activité humaine, d’abord en réduisant les émissions, puis en se concentrant sur des stratégies d’absorption du dioxyde de carbone de l’atmosphère. Le résultat net est une augmentation de 0 % des émissions nettes.
Les émissions de gaz à effet de serre proviennent de différentes sources pour une société donnée. Si certaines sont contrôlables par la direction de la société, d’autres ne le sont pas, ou tout au plus influençables. Ces émissions directes et indirectes sont classées en trois catégories : les émissions de portée 1 (émissions directes), de portée 2 (indirectes) et de portée 3 (indirectes, en amont ou en aval dans la chaîne de valeur de la société) :
Les émissions de portée 1 sont produites directement par la société, par exemple, pour un fabricant d’automobiles, lorsqu’il fait fonctionner ses machines pour construire des voitures dans ses usines
Les émissions de portée 2 sont générées indirectement par la société, par exemple en achetant de l’électricité pour alimenter les usines et chauffer ou refroidir les bâtiments
Les émissions de portée 3 sont générées en amont et en aval dans la chaîne de valeur de la société, par exemple, par les clients qui conduisent les automobiles produites par la société
Pour se fixer un objectif de neutralité des émissions, les sociétés doivent d’abord mesurer leurs émissions de portée 1, 2 et 3, puis déterminer comment elles peuvent réduire les émissions à titre de stratégie principale et absorber toutes les émissions qui ne peuvent être réduites à titre de stratégie secondaire. Souvent, les émissions de portée 1 et de portée 2 sont plus simples à mesurer et à réduire en passant à l’énergie renouvelable ou en intégrant l’innovation aux processus industriels. Les émissions de portée 3 sont généralement plus importantes que celles de portée 1 et de portée 2 réunies pour les sociétés de divers secteurs. Elles sont également plus complexes à mesurer et à réduire, et peuvent nécessiter des changements systémiques, tels que le passage radical de la production de moteurs à combustion à des véhicules électriques alimentés par un réseau énergétique propre.
Mesurer le niveau de préparation et de résilience relatif des différentes catégories d’actif
Ensuite, nous voyons comment les différentes catégories d’actif sont généralement positionnées par rapport aux objectifs de carboneutralité d’ici 2050, ainsi que les options pour décarboner des portefeuilles plus larges.
Lorsque l’on investit en tenant compte des risques climatiques, la première étape consiste à comprendre les répercussions existantes ou possibles des changements climatiques sur un actif ou sur l’activité d’un émetteur, ainsi que l’incidence que l’actif ou l’émetteur peut avoir sur le climat. Bien qu’il s’agisse d’une évaluation complexe, deux paramètres de haut niveau sont utiles pour mesurer cette double incidence et, par extension, le degré de préparation et de résilience de différentes sociétés. Il s’agit de la présence de divulgations et d’objectifs, c’est-à-dire le fait de savoir si une société a :
- Mesuré et déclaré ses émissions de portée 1, 2 et 3
- Fixé un objectif de carboneutralité d’ici 2050
En utilisant ces données comme indicateurs du degré de préparation et de résilience face aux changements climatiques et à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, nous pouvons regrouper des mesures qui s’appuient sur les catégories d’actif à l’aide d’indices de marchés plus larges.
Prévalence des objectifs de carboneutralité dans les principales catégories d’actif
Catégorie d’actif |
Indice servant d’indicateur |
Sociétés déclarant leurs émissions de GES (de portée 1 et 2) |
Sociétés ayant déclaré leurs objectifs de carboneutralité |
---|---|---|---|
Infrastructures mondiales |
Indice S&P Global Infrastructure |
89 % |
54 % |
Fiducies de placement immobilier mondiales |
Indice MSCI Monde Immobilier |
86 % |
25 % |
Actions mondiales à grande capitalisation |
Indice MSCI Monde tous pays |
74 % |
35 % |
Actions canadiennes toutes capitalisations |
Indice composé S&P/TSX |
65 % |
23 % |
Titres à revenu fixe canadiens de base |
Indice des obligations universelles FTSE Canada |
45 % |
16 % |
Titres à revenu fixe canadiens de base de longue durée |
Indice des obligations à long terme FTSE Canada |
38 % |
14 % |
De ce point de vue, les actifs réels, tels que les infrastructures mondiales – qui comprennent les services publics, les infrastructures de transport et les infrastructures énergétiques – et les fiducies de placement immobilier mondiales, ont une longueur d’avance sur les autres catégories d’actif lorsqu’il s’agit de mesurer leurs émissions de portée 1 et 2, et les infrastructures sont en tête de peloton pour ce qui est de la fixation d’objectifs de carboneutralité. Ceci est le reflet de plusieurs facteurs, notamment l’exposition généralement plus élevée des actifs réels aux risques physiques liés aux changements climatiques et aux risques de transition vers une économie à faibles émissions de carbone (et donc une gestion et des rapports sur les risques plus proactifs), la réglementation gouvernementale concernant la déclaration des émissions, la demande des investisseurs et des clients en matière d’information et de mesures liées aux risques climatiques, et la création d’occasions dans ces secteurs, tels que l’écoconstruction et les énergies renouvelables. Les catégories d’actif des actions mondiales et canadiennes suivent de près. Les grandes multinationales font l’objet d’un examen minutieux de la part des clients, des investisseurs et des organismes de réglementation sur le plan des changements climatiques et s’efforcent de comprendre leurs risques climatiques et de mettre en place les systèmes nécessaires pour gérer ces risques et rendre compte publiquement des progrès accomplis.
La forte prévalence d’émetteurs d’obligations gouvernementales et infranationales, et d’autres sociétés émettrices d’État dans les stratégies canadiennes de titres à revenu fixe peut expliquer les taux plus faibles de déclaration des émissions de portée 1 et 2 et de mise en place d’une stratégie de carboneutralité. Bien que le gouvernement canadien ait lui-même mis en place une stratégie de carboneutralité qui décrit les activités qu’il entreprend, les entités émettrices d’obligations elles-mêmes ne rendent pas compte de leurs risques et occasions liés au climat de façon aussi assidue que les émetteurs publics.
Aligner les placements en actions et en titres à revenu fixe sur les objectifs liés aux changements climatiques
Les gestionnaires de placements en actions et en titres à revenu fixe peuvent s’aligner sur l’objectif de carboneutralité d’ici 2050 ou tirer parti des risques et des occasions liés à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Ainsi, les administrateurs de régimes à prestations déterminées et à cotisations déterminées peuvent évaluer la cohérence des différentes stratégies en déterminant si elles présentent les caractéristiques suivantes :
- Elles investissent dans des chefs de file en matière de changements climatiques – Les investisseurs peuvent se concentrer sur les sociétés considérées comme à la pointe de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, que ce soit pour leurs produits et services ou pour leur mode de fonctionnement. Des occasions se créent à mesure que le coût des énergies renouvelables diminue, que les progrès technologiques (notamment le stockage en batterie, les véhicules électriques) émergent, que les réglementations changent et que les attentes des consommateurs évoluent. Certaines sociétés augmentent leurs revenus des technologies propres, tandis que d’autres trouvent des moyens d’abandonner les combustibles fossiles à grande échelle et/ou d’apporter des changements dans leur chaîne de valeur.
- Elles investissent dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone – Les investisseurs peuvent chercher des occasions de financer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone en cherchant des sociétés à fortes émissions qui disposent d’un plan crédible de transition vers une économie à faibles émissions de carbone, avec des objectifs à court et à long terme, et qui ont réalisé des progrès tangibles. Les secteurs qui contribuent à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone comprennent les matières premières, l’électrification, les services de transport, la production d’énergie renouvelable et la technologie.
- Elles investissent dans le marché des obligations axées sur les facteurs ESG – Les obligations vertes, durables et de transition constituent un nouveau segment de marché en pleine expansion. L’étiquetage de ces obligations doit correspondre aux normes internationales et/ou être contrôlé par un tiers. Souvent, il est lié à la réalisation par l’émetteur d’objectifs environnementaux par le biais de l’utilisation du produit (p. ex., l’émetteur précise que les fonds seront utilisés pour des projets de décarbonation) ou de modalités (p. ex., si des objectifs de durabilité prédéfinis, tels que des réductions d’émissions, ne sont pas atteints, l’investisseur reçoit une compensation sous forme de points de base supplémentaires).
- Collaborer avec les grands émetteurs ou les éviter – D’autres options incluent l’engagement : collaborer avec les sociétés fortement émettrices pour les aider à mettre en place des plans de transition crédibles et à commencer à agir en conséquence. Lorsque ces plans tardent à venir, ne sont pas suffisamment solides ou ne se concrétisent pas, une stratégie de transmission à un échelon supérieur peut être pertinente. Il peut s’agir de s’adresser directement aux conseils d’administration, de voter ou de déposer des propositions d’actionnaires en matière de risques liés au climat et, ultimement, de réduire les placements dans les sociétés à fortes émissions ou de les éviter lorsque la direction ne parvient pas à réformer ses pratiques commerciales.
Il y a plusieurs raisons de s’aligner sur une stratégie de placement carboneutre d’ici 2050 : éviter les risques liés aux actifs à forte teneur en carbone, s’aligner sur la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et l’accélérer, et tirer parti des occasions offertes par les sociétés qui se positionnent de manière à être plus concurrentielles dans un avenir à faibles émissions de carbone.
Explorer les capacités en matière d’actifs réels gérés de façon durable
Les placements dans les actifs réels sont appréciés pour leurs avantages en termes de diversification, de protection contre l’inflation, de préservation du capital et de potentiel de rendement stable, mais ils offrent également aux propriétaires d’actifs la possibilité de jouer un rôle dans l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets. Des actifs réels comme les terres agricoles, les terrains forestiers exploitables et l’immobilier contribuent par nature à répondre aux besoins existentiels de l’humanité que sont l’alimentation, les produits de base et se mettre à l’abri. Les infrastructures servent pour leur part à assurer des services essentiels comme l’approvisionnement en eau, en énergie, ainsi que les transports. Selon nous, si elles sont gérées de façon durable, ces catégories d’actif peuvent jouer un rôle décisif dans la lutte contre les changements climatiques, de la perte de milieux naturels et de la montée des inégalités.
Les placements dans les terrains forestiers et agricoles durables peuvent procurer des solutions économiques et climatiques naturelles, capables de constituer une première ligne de défense pour protéger et favoriser la biodiversité. En outre, le capital naturel, y compris les boisés et les terres agricoles, représente 37 % des possibilités de réduire les émissions nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C maximum. Avec l’évolution des pratiques en matière de mesures et le fait que de plus en plus d’investisseurs et de sociétés commencent à accorder explicitement une valeur financière à la séquestration du carbone et aux services écosystémiques tels que la pureté de l’air et de l’eau, nous pensons que ces attributs de capital naturel vont prendre de plus en plus de valeur.
Il existe une multitude d’occasions d’investissement durable dans la gamme des actifs réels. L’énergie renouvelable, élément indispensable de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, est au cœur des occasions durables au sein de la catégorie d’actifs des infrastructures. Les progrès technologiques, tels que les outils et les techniques de l’agriculture de précision, sont essentiels pour améliorer l’efficacité de l’utilisation d’intrants rares, réduire les émissions, les déchets et l’empreinte carbone du secteur primaire. En parallèle, nos actifs réels sont essentiels à la réduction de l’empreinte carbone de l’environnement bâti. Selon nous, les investisseurs seront de plus en plus à l’affût d’améliorations de l’efficacité des bâtiments, de transferts de carburant et de technologies renouvelables qui appuient les objectifs de réduction des émissions de carbone.
Pour les propriétaires, l’avantage d’avoir des bâtiments dits sains est d’attirer des locataires de qualité. En outre, leurs propriétés peuvent potentiellement attirer des locataires qui sont prêts à payer des loyers plus élevés pour des espaces durables; cependant, le principal facteur susceptible d’attirer des locataires pourrait être le changement de la réglementation. Des réglementations récemment adoptées en Californie et à New York le montrent bien. La mise à jour du code de la Californie vise à réduire les émissions de carbone inhérentes à la construction, la rénovation ou la réutilisation adaptée des immeubles commerciaux et des écoles, tandis que la loi locale 97 de New York mettra la barre de plus en plus haut afin que la plupart des immeubles de la ville respectent les normes d’efficacité énergétique et les limites d’émissions de GES. Ces deux modifications législatives devraient progressivement permettre d’établir de meilleures conditions pour les locataires qui cherchent à réduire leur propre empreinte d’émissions en louant des biens immobiliers plus efficaces et à faibles émissions de carbone.
Accroître l’intérêt pour les actifs réels durables
Parmi les facteurs suscitant l’intérêt pour les actifs réels figure la demande des investisseurs en vue de répondre aux objectifs de carboneutralité, une plus grande transparence des entreprises et la responsabilisation des parties prenantes. Les propriétaires et les gestionnaires d’actifs ont désormais intégré à leurs pratiques courantes la prise en compte des effets des changements climatiques, de la perte de biodiversité et d’inégalité socio-économique en tant que composantes fondamentales d’une gestion efficace des risques. Les organismes de réglementation du monde entier appliquant des directives de durabilité plus sévères, les placements en actifs réels se sont imposés comme une trajectoire viable vers une société à faibles émissions de carbone, favorisant la nature et plus équitable. Que ce soit l’investissement dans des bâtiments sains, l’énergie renouvelable, l’agriculture durable ou encore les forêts, ces actifs constituent une voie stratégique en direction de la transition vers une économie faible en carbone.
Engagements du secteur privé en faveur de la carboneutralité
Les investisseurs institutionnels misent depuis longtemps sur des actifs réels diversifiés pour rendre les portefeuilles plus résilients. Aujourd’hui, un nombre croissant d’entre eux les considèrent comme un moyen de les aider à atteindre l’objectif de carboneutralité, tout en tirant potentiellement parti de la mise de leur capital au service d’initiatives à même de livrer des contributions importantes à la société.
Administrateurs de régimes de retraite et gérance
Selon l’étude sur les actifs des régimes de retraite mondiaux de 2022 (en anglais seulement) du Thinking Ahead Institute, la principale occasion manquée par les caisses de retraite au cours des 20 dernières années concerne la gérance. Les Principes pour l’investissement responsable (en anglais seulement) définissent la gérance comme « l’utilisation de l’influence des investisseurs institutionnels pour maximiser la valeur globale à long terme, notamment la valeur des actifs économiques, sociaux et environnementaux courants, dont dépendent les rendements et les intérêts des clients et des bénéficiaires. » Pour les administrateurs de régimes de retraite, cela comprend des activités fondamentales de gestion des régimes et des risques, notamment la sélection et la surveillance des stratégies de contrôle et la répartition globale de l’actif. Comprendre l’incidence des questions de durabilité sur le développement économique et ce que cela peut engendrer pour les résultats des marchés financiers constitue une partie essentielle de ce processus.
En tant que gestionnaire multiactifs, nous savons que les facteurs liés au développement durable jouent un rôle marquant dans les conditions macroéconomiques actuelles, notamment dans la manière dont les changements climatiques influent sur les prévisions de croissance, dont les banques centrales cherchent à prendre en compte les questions environnementales et sociales lorsqu’elles définissent leur politique monétaire, et ce qu’une transition vers une économie à faibles émissions de carbone peut signifier pour les tendances de l’inflation. En outre, nous savons qu’un engagement régulier auprès des gestionnaires de placements est essentiel au projet d’évaluation de la rigueur de leur approche en matière de durabilité et constitue une étape clé pour déterminer dans quelle mesure les stratégies de placement individuelles s’intègrent dans une stratégie multiactifs plus large.
Les administrateurs de régimes de retraite ont tout intérêt à comprendre les impératifs de durabilité et les stratégies de placement afférentes. Sans cette capacité, nous pensons que les propriétaires d’actifs et leurs bénéficiaires pourraient être soumis à des risques importants de baisse des résultats de leur portefeuille à long terme. Mais grâce à elle, les promoteurs de régimes à prestations déterminées et à cotisations déterminées sont mieux préparés en tant que gestionnaires du capital. L’acquisition d’une bonne connaissance des pratiques de durabilité dans diverses catégories d’actifs est une étape importante dans l’évaluation de tous les risques et occasions pertinents auxquels sont confrontés les placements sous-jacents d’un régime de retraite, et, à notre avis, une partie indispensable de l’investissement à long terme.
Renseignements importants
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