Une gérance à l’échelle du marché pour des résultats durables
Pour relever les grands défis de notre époque en matière de développement durable, nous devons nous attaquer aux risques systémiques. Dans cette optique, nous analysons notre rôle dans la réponse à apporter pour surmonter de tels défis et la manière dont ce rôle s’inscrit dans le cadre de nos responsabilités en tant que gestionnaire d’actifs.
Les risques systémiques sont des risques si importants qu’ils menacent le fonctionnement continu et durable de l’économie, de notre société, et même de la planète. La plupart de ces risques auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont liés à des questions environnementales ou sociales. En ce qui concerne le changement climatique et la perte de milieux naturels, les preuves scientifiques attestant de l’existence de risques systémiques sont accablantes, et la communauté scientifique mondiale est quasiment unanime pour dire que nous ne devons pas chercher plus loin que nous-mêmes pour trouver la cause de ces risques.
Le lien entre ces risques et la santé de l’économie a également été clairement établi, et plus récemment par le rapport de Dasgupta pour ce qui est de la perte de biodiversité. Les banques centrales et les organismes de réglementation du secteur financier ont ainsi largement reconnu que le changement climatique et la perte de biodiversité constituent des risques qui menacent la stabilité du système financier mondial. Ce consensus scientifique et réglementaire a également permis aux dirigeants mondiaux de s’accorder sur le fait que ces risques sont parmi les plus graves auxquels le monde sera confronté au cours des 10 prochaines années.
Que faire face aux risques systémiques environnementaux?
La difficulté principale en matière de risques systémiques réside dans l’obtention d’un consensus pour les affronter rapidement. Il est dans la nature humaine (et c’est un problème politique) de demander plus de preuves avant de prendre des mesures visant à promouvoir des changements de grande ampleur. Certains diront que les conséquences mondiales dans plusieurs années seront toujours entourées d’un certain degré d’incertitude. D’autres suggéreront même qu’il vaut mieux que chaque société dans laquelle ils investissent laisse à d’autres le soin de résoudre le problème et se contente de penser que l’inaction peut être financièrement avantageuse à court terme. Mais l’évitement et l’aveuglement ne feront probablement qu’accélérer la matérialisation des risques systémiques liés à l’environnement.
En tant qu’investisseurs, nous sommes conscients qu’en plus d’évaluer les risques immédiats et évidents auxquels nous sommes confrontés, nous devons également évaluer les effets en chaîne, de deuxième et troisième ordre, que nous ne pouvons éviter grâce à la diversification et qui pourraient avoir des conséquences importantes. Bien que nous ne puissions jamais être absolument certains de ce qui nous attend, nous avons l’habitude d’évaluer les éléments connus et inconnus et de formuler des jugements réfléchis. Ainsi, nous pouvons être relativement sûrs des conséquences de premier ordre du changement climatique. Par exemple, une installation située sur le littoral dans une zone où le niveau de la mer monte est exposée à un risque physique important en raison de la montée des eaux. Mais il peut être beaucoup plus difficile de prévoir les effets d’entraînement du changement climatique. Certaines parties de la planète pourraient devenir inhabitables en raison de la désertification et des inondations persistantes; il est donc probable que des migrations importantes en découlent et que les systèmes qui soutiennent les personnes, les entreprises et les communautés soient mis à rude épreuve.
« L’évitement et l’aveuglement ne feront probablement qu’accélérer la matérialisation des risques systémiques liés à l’environnement. »
C’est ce type de boucle de rétroaction qui renforce et amplifie les conséquences initiales qui les rend systémiques. La prolifération des risques connus et inconnus devient tellement complexe et difficile à prévoir que nous sommes convaincus de la nécessité d’agir de manière systématique et structurée pour éviter qu’une boucle de rétroaction négative ne se mette en place. Notre approche des risques systémiques découle de notre conviction qu’il est dans l’intérêt de nos clients que nous agissions pour tenter d’éviter, ou de limiter, la matérialisation de ces risques le plus rapidement possible en utilisant les leviers à notre disposition.
En tant qu’investisseurs ayant une obligation fiduciaire envers nos clients, nous estimons que ces risques systémiques sont particulièrement importants pour la santé financière des portefeuilles de nos clients et la préservation du capital à long terme. Mais il est extrêmement difficile, voire impossible, de construire un portefeuille qui diversifie complètement les conséquences des risques systémiques liés à l’environnement. Les conséquences potentielles de ces risques sont considérables et leurs boucles de rétroaction pourraient entraîner des effets supplémentaires imprévisibles qui pourraient être inévitables dans un portefeuille de grande envergure. C’est précisément la raison pour laquelle les banques centrales prennent des mesures. La Banque centrale européenne a par exemple présenté un plan d’action détaillé sur le climat et reconnaît la nécessité « d’évaluer les répercussions du changement climatique et de la transition vers une société neutre en carbone sur notre économie, afin de prendre en compte leur influence sur nos activités en tant que banque centrale et autorité de surveillance ».
Ce que nous entendons par gérance à l’échelle du marché
Historiquement, la plupart des activités d’engagement avec les sociétés étaient des activités individuelles axées sur la gestion des risques et des occasions au niveau de l’entreprise. Il s’agissait notamment d’encourager les sociétés à gérer les répercussions des risques systémiques et à agir de manière responsable, par exemple en privilégiant l’efficacité énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et en encourageant l’évaluation des risques. Mais il est désormais évident que ces mesures ne sont pas suffisantes. Nous pensons donc que nous devons relever ces défis en menant des activités de gérance axées sur la lutte contre le risque systémique. En tant que gestionnaires de placements, nous considérons que cette gérance à l’échelle du marché fait partie de notre obligation fiduciaire.
Au cours des dernières années, nous avons collaboré avec d’autres investisseurs dans une démarche coordonnée d’engagement sur les questions climatiques lorsque cela s’avérait nécessaire, et nous nous y sommes engagés en tant que gestionnaire d’actifs mondial. Nous sommes également conscients de l’importance de la gestion et de l’inversion de la tendance à la dégradation de la nature, parallèlement aux efforts déployés pour résoudre les problèmes liés au climat. Nous savons que ces deux sources de risque ont de graves conséquences sur les prix des actifs, les conditions de crédit et la stabilité économique mondiale. C’est pourquoi nous soutenons les mesures d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à ses effets, ainsi que les mesures visant à inverser la tendance à la perte de milieux naturels, en encourageant par exemple la mise en place du Groupe de travail sur l’information financière relative à la nature (GIFN), en signant le Finance for Biodiversity Pledge, et en nous engageant à prendre des mesures dans le cadre de nos activités commerciales.
Non seulement nous nous engageons auprès des sociétés dans lesquelles nous investissons, mais nous cherchons également à promouvoir un environnement d’exploitation plus résilient pour nos placements. Nous pensons que nous pouvons atteindre cet objectif en nous appuyant sur plusieurs piliers d’action. Nous collaborons avec les organismes de réglementation et les gouvernements afin de favoriser des résultats durables pour les populations et les écosystèmes menacés sur le plan environnemental. Nous travaillons avec des organismes d’établissement de normes et des groupes d’experts afin de créer le langage, les indicateurs et les objectifs les plus efficaces possibles pour mesurer les risques et les performances liés au climat et au capital naturel, puis nous encourageons l’adoption de ces cadres. Nous nous engageons avec les fournisseurs de données sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sur les méthodologies de notation afin de disposer d’ensembles de données précis et complets. Nous pensons également que nous devons faire de notre mieux pour offrir à nos investisseurs, qu’il s’agisse de particuliers ou d’institutions, une formation sur les principes et les pratiques en matière de développement durable. Nombre de ces activités sont soutenues par la collaboration avec des investisseurs pairs.
La gérance à l’échelle du marché permet de promouvoir les politiques et normes de divulgation de l’information dont nous avons besoin pour un avenir durable
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Cible |
Résultat potentiel |
Encourager l’élaboration d’une réglementation solide |
Élaborer des cadres réglementaires conçus pour contribuer à la gestion des risques environnementaux systémiques et/ou encourager l’investissement durable |
Une réglementation bien structurée et bien conçue qui permet de gérer efficacement les risques systémiques peut réduire les risques macroéconomiques et les risques liés aux portefeuilles |
Définir des normes mondiales |
Apporter le point de vue et l’expertise des investisseurs sur l’élaboration de normes solides en matière de développement durable |
Des informations complètes, mais aussi rentables, qui réduisent l’incertitude pour les investisseurs |
Collaborer pour résoudre les problèmes systémiques |
Travailler avec des pairs pour influencer les acteurs importants sur le plan systémique |
Interaction plus efficace et représentation simultanée d’un large groupe |
Améliorer l’environnement des données |
Encourager les fournisseurs de données à élargir leur couverture et à améliorer l’étendue et la qualité des données |
Des mesures plus efficaces pour démontrer les répercussions et la matérialité permettent de mieux évaluer le rendement et les résultats atteints et potentiels |
Développer une culture du développement durable |
Sensibiliser les parties prenantes aux principes, pratiques et évolutions en matière de développement durable |
Une meilleure compréhension de la part des clients et des investisseurs entraîne un déploiement plus efficace des capitaux |
Nous présentons ci-dessous quelques exemples d’activités d’engagement qui, prises dans leur ensemble, illustrent notre stratégie de gérance à l’échelle du marché. C’est ainsi que nous cherchons à faire évoluer la gestion, l’atténuation et l’adaptation aux différents types de risques ESG systémiques. Pour obtenir la liste complète et la plus récente de nos activités d'engagement, vous pouvez vous référer à l'annexe de notre rapport en matière de gérance.
1 Encourager l’élaboration d’une réglementation solide
À l’issue de la réunion de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB COP15) qui s’est tenue en décembre dernier, nous avons constaté un consensus et une bonne compréhension des avantages globaux de la nature pour l’économie et du fait que notre niveau général de surconsommation dépasse actuellement les niveaux de régénération1. La nature, y compris les services d’écosystème aussi élémentaires que l’eau, la santé des sols et les pollinisateurs, est terriblement sous-évaluée. Ces formes de capital naturel peuvent même avoir une valeur négative, une évaluation perverse basée sur le marché qui doit impérativement être corrigée.
Les gouvernements doivent toutefois réagir en élaborant des politiques afin d’inciter les entreprises et les investisseurs à agir de manière appropriée pour préserver l’environnement naturel. Par exemple, l’Union européenne a pris des mesures pour interdire la vente de certains produits de base liés à la déforestation, ce qui devrait inciter les entreprises à analyser leurs chaînes d’approvisionnement et à encourager des pratiques d’approvisionnement plus durables. La loi américaine de 2022 sur la réduction de l’inflation vise à aborder plusieurs risques à l’échelle du marché, notamment la réduction des émissions, la baisse du coût des soins de santé et le renforcement des obligations des contribuables pour financer ces risques et d’autres risques similaires.
En tant que gestionnaire de placements, nous pensons qu’il est important d’encourager ces développements et de fournir des commentaires aux organismes de réglementation afin de renforcer les cadres de politiques qui protégeront les placements à long terme de nos clients. C’est pourquoi nous continuons à nous engager directement auprès des gouvernements et à collaborer avec eux. Par exemple, nous avons signé en 2022 la Déclaration mondiale des investisseurs aux gouvernements sur la crise climatique. Cette déclaration appelle les gouvernements à prendre des mesures spécifiques pour faire face à la crise climatique, notamment l’adoption de contributions déterminées au niveau national pour 2030 conformément aux objectifs de l’Accord de Paris, l’accélération et la diffusion des technologies permettant la transition vers la carboneutralité, et l’augmentation de l’offre de financement vert. Au Japon, nous avons eu la chance de collaborer avec des pairs et plusieurs ministères pour obtenir des résultats positifs, notamment la création de lignes directrices sur les obligations vertes et d’une feuille de route pour la promotion du financement de la transition dans sept secteurs : le fer et l’acier, les produits chimiques, l’énergie, le gaz, le pétrole, les pâtes et le papier, et le ciment.
2 Définir des normes mondiales
Les gouvernements n’ont toutefois pas besoin de partir de zéro pour élaborer des normes en matière de pratiques et de communication de l’information. Des organismes de normalisation tiers comme l’International Sustainability Standards Board (ISSB) ouvrent la voie aux cadres réglementaires. Il demeure donc important pour nous de collaborer avec ces organismes de normalisation en tant que prérégulateurs et d’encourager les acteurs importants sur le plan systémique à prendre des mesures précoces.
Par rapport à l’action et à la communication d’informations sur le risque climatique, par exemple, nous en sommes à un stade de développement beaucoup plus précoce pour la nature. C’est pourquoi l’un de nos engagements les plus urgents en matière de normalisation concerne la communication sur les risques liés à la nature et la comptabilisation du capital naturel. Grâce à notre soutien au GIFN et à notre participation aux comités du Finance for Biodiversity Pledge, nous avons travaillé avec des pairs pour définir ce que nous pensons être des cadres efficaces pour la communication et l’action concernant les risques liés à la nature, comme la perte de biodiversité et la dégradation du capital naturel.
La mise en place d’un cadre mondial destiné à favoriser cette divulgation et ce comportement s’est heurtée à de nombreuses difficultés, notamment, et avant tout, la définition de ce qu’est un comportement respectueux de la nature. Notre travail avec nos collègues du World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) fait progresser la notion de contribution à un monde respectueux de la nature. En outre, les personnes qui ont contribué à cet effort se sont attachées à concevoir des normes techniques et des activités qui permettent de développer davantage les méthodes de comptabilisation des risques liés à la nature, et à publier des projets de normes qui répondent de manière adéquate à la nécessité de disposer de données complètes et comparables sur les risques liés à la nature.
Nous pensons qu’avec le soutien du marché et de la réglementation, les cadres de divulgation avec des paramètres et des cibles bien conçus concernant les risques liés à la nature pourraient constituer un excellent moyen de corriger le comportement des sociétés, des États et des investisseurs qui continuent à sous-estimer la nature.
3 Collaborer pour résoudre les problèmes systémiques
Nous nous efforçons d’inciter à l’action pour faire face aux risques systémiques en collaborant avec nos pairs afin d’impliquer les émetteurs importants et influents d’un point de vue systémique. Bien que les cadres volontaires et réglementaires constituent un puissant moteur d’action, ils ne suffisent souvent pas à eux seuls. Ces mesures positives de la part des grands exploitants réduisent non seulement le risque systémique, mais elles servent également de catalyseur pour inciter des secteurs entiers à suivre l’exemple.
L’un des engagements les plus importants a été notre travail en tant que membre fondateur et responsable de l’engagement au sein de l’initiative Climate Action 100+. L’initiative, qui en est à sa deuxième phase quinquennale d’engagement auprès des plus grands émetteurs de GES au monde, contribue à réunir un grand nombre d’investisseurs, représentant billions de dollars d’actifs sous gestion, qui partagent l’objectif de veiller à ce que les plus grandes sociétés émettrices de GES au monde prennent des mesures pour lutter contre le changement climatique.
L’initiative a progressé, comme en témoignent les engagements des entreprises concernant la fixation d’objectifs liés à la transition, la supervision par le conseil d’administration des progrès en matière de transition et le fait que 91 % des entreprises ciblées étaient en phase avec les recommandations du GIFCC en décembre 2022. Climate Action 100+ continue d’encourager 168 émetteurs importants sur le plan systémique à progresser vers un avenir carboneutre. Nous continuons de penser que cette mobilisation collaborative est l’une des expressions mondiales les plus puissantes de l’activité de gérance axée sur ce risque systémique.
4 Améliorer l’environnement des données
Le système financier mondial ne dispose pas encore de données comparables, cohérentes et fiables permettant aux intervenants sur le marché d’évaluer correctement les risques et les occasions liés au développement durable. Cela dit, nous avons assisté récemment à une accélération de la politique avec l’action de la SEC sur les exigences en matière de divulgation des données climatiques. Le marché a besoin de données précises, comparables et cohérentes pour évaluer les risques et les occasions liés au développement durable et encourager les flux de capitaux vers les placements dont on pourrait dire qu’ils sont les plus diligents dans leurs efforts de gestion de ces facteurs. Les données ESG ont donc pris de l’importance en tant qu’outil de placement, avec de nombreuses applications dans l’intégration des facteurs ESG, les pratiques de gérance, le développement de produits et la prise de décision en matière de placement. Puisque ces données touchent tous ces aspects des placements, nous nous engageons avec les fournisseurs de données à améliorer continuellement la fourniture de ces informations.
Nous demandons aux fournisseurs de données, par exemple, d’élargir leur couverture du marché, de corriger les données erronées et d’envisager la fourniture de points de données supplémentaires, car ces améliorations nous aident non seulement à prendre de meilleures décisions de placement, plus éclairées, mais aussi à offrir la transparence nécessaire à l’ensemble du marché. Dans un cas, nous avons travaillé avec un fournisseur de données pour ajuster son modèle d’indicateur de température des risques climatiques en tenant compte d’une catégorie d’émissions de portée 3 qui, selon nous, était comptabilisée de manière incorrecte. Nous avons demandé à un autre fournisseur de mettre en évidence les sources de données disponibles qui démontrent les répercussions sociétales des entités financières, telles que les banques régionales, sur les petites et moyennes entreprises.
Chacun de ces engagements représente une amélioration progressive de l’infrastructure de données globale qui soutient l’investissement durable. En fin de compte, cet engagement avec les fournisseurs de données ne garantit pas seulement que nous pouvons prendre des décisions plus éclairées pour nos clients, mais aussi que le marché dispose des bonnes informations pour encourager les flux de capitaux vers les acteurs les plus systématiques et potentiellement les plus efficaces dans la gestion des facteurs ESG.
Dans le cadre de notre travail avec les organismes de réglementation, nous nous sommes souvent associés à des pairs et à des groupes sectoriels pour partager nos opinions sur les avantages potentiels et les lacunes de la réglementation proposée. En témoigne la lettre de commentaires que nous avons adressée à la SEC en juin 2022 en réponse à sa proposition de règle de divulgation des informations relatives au climat, dans laquelle nous déclarons ce qui suit :
« Des données climatiques cohérentes, fiables et comparables amélioreront considérablement la capacité de notre secteur à mesurer, évaluer et gérer les risques et les occasions liés au climat pour l’ensemble des actifs des clients à court, moyen et long terme. »
Dans notre lettre de commentaires, nous expliquons comment nos équipes de placement utilisent les données relatives aux émissions dans le cadre du contrôle préalable des sociétés que nous détenons, de l’analyse de l’évaluation, de la conception de produits pour les stratégies axées sur le climat et de la prise en compte du coût du carbone dans les modèles financiers.
Nous restons conscients que la réglementation doit être élaborée avec soin afin de garantir que les coûts relatifs au respect de la réglementation soient gérés, que les sociétés soient réellement en mesure de respecter la réglementation et que les mesures correspondent bien aux objectifs des investisseurs. Nous pensons qu’un cadre réglementaire conduisant à la divulgation des conséquences importantes des entreprises sur l’environnement et la société permettra aux investisseurs d’évaluer en toute connaissance de cause le profil risque-rendement de ces entreprises, et donc de proposer des solutions de placement plus efficaces à leurs clients.
5 Développer une culture du développement durable
Nous pensons qu’une meilleure compréhension des questions liées au développement durable et des risques systémiques qu’elles présentent incite à agir tout au long de la chaîne de valeur et augmente donc les chances que le capital soit effectivement déployé en tenant compte des risques et des occasions en matière de développement durable. La culture du développement durable, comme la culture financière de base, implique l’acquisition de connaissances et de compétences spécifiques, et nous pensons qu’elle peut favoriser l’adoption de stratégies de placement durables dans le contexte du changement climatique, de la perte de biodiversité et d’autres risques systémiques. Nous savons, grâce à notre travail avec les investisseurs institutionnels et les épargnants du monde entier, que la demande de formation en matière de développement durable est importante, d’autant plus que les conséquences réelles deviennent de plus en plus évidentes à mesure que le changement climatique nous touche de manière concrète, non seulement dans les portefeuilles des investisseurs, mais aussi dans les expériences économiques et sociales de la population mondiale.
Nos efforts en matière de gérance à l’échelle du marché visent à répondre au besoin croissant de formation en matière de développement durable en fournissant des informations aux propriétaires d’actifs, aux investisseurs et à la communauté financière au sens large. L’année dernière, nous avons lancé une série de formations en ligne pour les investisseurs canadiens, portant sur les principes de base de l’investissement durable et sur des sujets plus avancés en cours de développement. Nous avons également mis en lumière certaines de nos activités d’engagement par le biais d’une série d’études de cas sur l’investissement durable, qui présentent des exemples d’intégration des facteurs ESG, de gérance et de collaboration.
Nous sommes convaincus que cette démarche aide nos clients et les autres parties prenantes à prendre conscience des mesures que nous avons prises et des résultats que nous avons obtenus dans notre recherche d’un rendement durable ajusté pour le risque, et ce, de manière plus régulière et plus détaillée que dans notre rapport annuel.
Nous sommes également en train de développer un programme et un contenu avec une société tierce de technologie éducative qui s’intéresse à l’investissement durable. Grâce à cette plateforme, nous espérons toucher un grand nombre d’élèves du secondaire et d’adultes en Amérique du Nord, en Europe et en Asie au cours des deux prochaines années.
Cette activité est également en phase avec celle de notre société mère, la Société Financière Manuvie (Manuvie), qui, dans le cadre de son Programme axé sur les effets, est un partenaire fondateur et un organisme de financement exclusif du projet de résilience et de cartographie des effets des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO de National Geographic. Annoncé en décembre 2022, Manuvie a formé ce partenariat avec la National Geographic Society, afin de protéger plusieurs sites patrimoniaux historiques et culturellement importants contre les changements climatiques et de préserver la santé physique, culturelle et financière des collectivités qui dépendent de ces sites pour leur subsistance et leur lien avec leur passé.
Regarder vers l’avenir à travers le prisme de la gérance à l’échelle du marché
En fin de compte, nous dépendons de la santé de la planète et de la stabilité de nos communautés. Il est très peu probable qu’une société puisse se protéger financièrement d’une augmentation considérable du risque systémique due à des bouleversements mondiaux importants résultant du changement climatique, de la perte de biodiversité ou d’autres menaces systémiques auxquelles nous sommes confrontés. En tant qu’investisseurs, nous pensons pouvoir contribuer à la gestion de ces risques pour nos clients en cherchant à relever leurs défis systémiques par le biais de multiples canaux de gérance des placements. Les périodes d’incertitude ou d’instabilité importantes ne sont généralement pas favorables sur le plan économique. Il est donc non seulement moralement, mais aussi potentiellement financièrement bénéfique de contribuer à relever les défis mondiaux. Nous prônons un environnement réglementaire qui favorise l’action et une divulgation de l’information plus large et plus comparable, et nous cherchons à apporter notre contribution à la formation d’un grand nombre de parties prenantes sur les effets potentiellement positifs de l’investissement durable.
Renseignements importants
Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à la politique, à la réglementation, au marché ou à l’économie. Les renseignements fournis ne tiennent pas compte de la convenance des placements, des objectifs de placement, de la situation financière ni des besoins particuliers d’une personne donnée.
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