Carboneutralité : les promesses abondent, mais peu de banques sont réellement en voie de respecter leurs engagements
Le présent document donne un aperçu du rôle que joueront les banques dans la décarbonation, décrit notre processus d’évaluation et expose en détail les conditions qui ont mené au succès de ces chefs de file du secteur bancaire en matière de développement durable.
Points à retenir
- Les banques reconnaissent le rôle central qu’elles jouent – et les risques auxquels elles sont exposées – dans la transition vers une économie mondiale à émissions nettes nulles de GES.
- Notre analyse du secteur donne à penser que les engagements restent supérieurs aux actes, et bien qu’il soit encore tôt, nous pensons que les banques seront confrontées à la fois à des défis dans l’élaboration de plans d’action crédibles en matière de climat et à des pressions accrues pour renforcer leur résilience face aux changements climatiques.
- Le secteur bancaire dispose de lignes directrices et d’exemples de véritable leadership en matière de climat qui peuvent aider les banques qui ont réalisé moins de progrès à s’orienter.
Les banques et les autres institutions financières ont un rôle central à jouer dans la décarbonation de la planète. Par la formation de capital et la création d’instruments de créance et financiers novateurs, les banques peuvent contribuer à accélérer cette transition en éloignant la composition de leurs portefeuilles de prêts et leurs autres activités de financement des grands émetteurs au profit d’acteurs davantage axés sur le développement durable, en envisageant entre autres les options de remplacement renouvelables dans les secteurs de l’énergie, des produits industriels et des matières premières. Les changements climatiques et l’incertitude quant au caractère ordonné de la transition font également planer des risques importants sur les banques qui sont exposées à des secteurs à fortes émissions de carbone.
Bien que bon nombre des plus grandes banques du monde aient exprimé leur soutien à l’égard de l’Accord de Paris, allant même jusqu’à fixer leurs propres cibles pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, la majorité d’entre elles ne procèdent pas aux changements assez rapidement pour atteindre ces cibles, selon nous. Nombreuses sont celles qui continuent de financer de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles dans le contexte des plans de transition des clients et de la dépendance mondiale à l’égard des combustibles fossiles. En effet, une relation avec un producteur de combustibles fossiles dans la division des prêts ou des services bancaires d’investissement peut créer des conflits internes avec le reste d’une organisation, entravant la capacité d’une banque à jouer un rôle d’intendant plus efficace dans la transition vers une économie carboneutre.
Comment les investisseurs peuvent-ils évaluer si l’engagement à l’égard de la carboneutralité d’une banque orientera efficacement ses activités entourant l’actif géré, la formation de capital et le crédit pour qu’elles soient en adéquation avec l’Accord de Paris? À quel point une banque comprend-elle bien le risque climatique que comporte son portefeuille de prêts? Et quelles banques sont en voie de respecter leurs engagements en matière de carboneutralité? Gestion de placements Manuvie a mis au point un cadre d’évaluation exclusif pour le découvrir. Bien que sa principale fonction soit de guider les équipes de gestion de portefeuille, le cadre offre un tableau de bord qui donne à réfléchir sur la façon dont le secteur bancaire mondial progresse par rapport à ses engagements climatiques. Parmi les 36 banques que nous avons analysées, lesquelles représentent 75 % de la pondération du secteur bancaire de l’indice MSCI Monde tous pays, nous croyons que seulement trois d’entre elles sont actuellement pleinement en adéquation avec l’Accord de Paris. Le présent document donne un aperçu du rôle que joueront les banques dans la décarbonation, décrit notre processus d’évaluation et explique en détail les conditions qui ont mené au succès de ces chefs de file du secteur bancaire en matière de développement durable.
On considère de plus en plus que les changements climatiques représentent un risque systémique
Le risque systémique est de plus en plus pris en compte dans les analyses depuis les dernières décennies, d’abord en raison de la crise financière de 2008 et, plus récemment, en raison de la pandémie mondiale. Les changements climatiques représentent de toute évidence un autre de ces risques. En 2021 seulement, les feux de forêt, les canicules, les inondations et autres événements liés aux conditions météorologiques ont bouleversé les collectivités partout dans le monde et causé des dommages s’élevant à des milliards de dollars.
Parmi les 36 banques que nous avons analysées, lesquelles représentent 75 % de la pondération du secteur bancaire de l’indice MSCI Monde tous pays, nous croyons que seulement trois d’entre elles sont actuellement pleinement en adéquation avec l’Accord de Paris.
Les sociétés exposées à des risques climatiques physiques commencent à ressentir les répercussions de ces catastrophes et se retrouvent même la cible de victimes à la recherche de responsables. En 2019, la société californienne PG&E a fait faillite en raison de ses importantes responsabilités financières liées aux feux de forêt. En 2020, les victimes de feux de brousse en Australie ont déposé une plainte auprès de l’OCDE contre l’ANZ Bank pour avoir financé des projets de combustibles fossiles. Le groupe d’action climatique Ceres a indiqué que le nombre de propositions relatives au climat ayant obtenu une majorité des voix avait doublé pour la période de vote par procuration de 20211, et Exxon Mobil a perdu trois sièges au conseil d’administration au profit d’un investisseur activiste qui cherchait, entre autres choses, à forcer la société à adapter plus rapidement son modèle d’affaires au risque posé par les changements climatiques.
Le risque lié à la transition est également réel et croissant. Une transition chaotique vers la décarbonation – pouvant être déclenchée par un changement dans la réglementation, dans la confiance du public ou dans la tarification du carbone, ou par une chute rapide des prix de l’énergie renouvelable – affecterait non seulement le secteur des combustibles fossiles, mais aussi les fabricants, l’agriculture, la construction et les secteurs des transports qui en dépendent. Songez à l’évolution croissante, mais inégale, des taxes sur le carbone et de sa tarification. Actuellement, 18 pays européens ont mis en place des taxes sur le carbone, allant de 1 € la tonne métrique en Pologne à plus de 100 € la tonne métrique en Suède. La taxe sur le carbone du Canada, très contestée, prévoit une hausse progressive de la tarification de la pollution par le carbone qui atteindra 170 $ CA la tonne métrique en 2030. La Chine a lancé le plus important marché du carbone opérationnel au monde avec son programme national d’échange de droits d’émission2. Parallèlement, le prix des échanges de quotas d’émissions de carbone de l’UE a presque triplé entre le début de 2021 et le début février de cette année3. Le coût des émissions de carbone devient plus visible à l’échelle mondiale, mais il reste loin d’être prévisible. On peut imaginer l’incidence sur un fabricant d’une hausse soudaine de la tarification du carbone, d’une réglementation qui limite les émissions de carbone ou d’une atteinte à la réputation causée par un revirement de la confiance des consommateurs. La sous-évaluation chronique de ces risques augmente le risque qui plane sur l’ensemble du système bancaire.
Les banques reconnaissent le rôle crucial qu’elles jouent dans le rythme de la décarbonation, mais la plupart progressent lentement
L’Accord de Paris de 2015 énonçait trois objectifs principaux visant à aider la planète à éviter les pires répercussions des changements climatiques :
1 Un objectif de température pour contenir le réchauffement mondial bien en deçà de 2 °C, le limitant préférablement à 1,5 °C.
2 Un objectif d’adaptation pour accorder beaucoup plus d’attention à la promotion de la résilience et de mesures d’adaptation aux changements climatiques, et pas seulement à la réduction des émissions.
3 Un objectif financier, afin que les flux de financement favorisent une transition vers un développement à faibles émissions de carbone et résilient aux changements climatiques.
Trois ans plus tard, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a précisé le rythme des changements requis pour atteindre l’objectif de l’accord en matière de température, demandant une réduction d’environ 45 % des émissions mondiales d’ici 2030 pour rester sur la bonne voie4. Autrement dit, retarder la réduction n’est pas une option envisageable.
En vue d’atteindre ces objectifs ambitieux, il faudra apporter des changements sans précédent aux systèmes, aux comportements, aux technologies ainsi qu’aux économies dans leur ensemble, mais c’est le troisième objectif qui met en lumière l’énormité de la tâche. Compte tenu de l’importance de leur rôle en ce qui concerne les prêts et le financement de l’économie réelle, ainsi que la gestion d’actifs et l’activité sur les marchés financiers, les banques ont un rôle crucial à jouer pour que les flux de financement favorisent la carboneutralité. Pourtant, dans une certaine mesure, les banques sont passées sous le radar pour de nombreux investisseurs.
Le coût des émissions de carbone devient plus visible à l’échelle mondiale, mais il reste loin d’être prévisible.
Cela commence à changer. En raison entre autres de la pression accrue, un certain nombre de banques se sont engagées à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 pour respecter l’esprit de l’Accord de Paris et ont adhéré à des organisations créées pour faciliter la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. L’initiative Science-Based Targets (SBTi), par exemple, a été créée en 2015 pour aider les sociétés du secteur privé à fixer des cibles de réduction des émissions fondées sur la science et de nombreuses banques figurent parmi les plus de 2 000 membres. L’organisation propose un processus robuste d’établissement de cibles et de vérification qui est essentiel pour garder les initiatives de décarbonation sur la bonne voie. Plus récemment, l’alliance bancaire Net Zéro (NZBA), dirigée par le secteur, rassemble des banques du monde entier qui se sont engagées à rendre leurs portefeuilles de prêts et de placements conformes à l’objectif de carboneutralité d’ici 2050. Les signataires, qui sont passés de 43 à 103 en seulement quelques mois, représentent 40 pays et 44 % des actifs bancaires mondiaux. Les signataires doivent s’engager à fixer des cibles de décarbonation pour 2030 dans les 18 mois suivant leur adhésion, en s’efforçant particulièrement de maximiser leur incidence dans des secteurs qui génèrent de fortes émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, les signataires s’engagent à publier chaque année leurs émissions absolues et l’intensité des émissions conformément aux meilleures pratiques et, dans l’année suivant l’établissement des cibles, à divulguer les progrès réalisés à l’égard d’une stratégie de transition examinée par un conseil d’administration.
Bien que ces engagements soient encourageants, ils ne doivent pas éclipser l’état actuel des pratiques dans le secteur bancaire, où des banques fournissent des centaines de milliards de dollars de financement bancaire chaque année au secteur des combustibles fossiles. Et bien que bon nombre des plus grandes banques du monde aient réduit leurs prêts au secteur des combustibles fossiles depuis l’adoption de l’Accord de Paris, de nombreuses autres ont augmenté leur exposition à ce secteur.5
« Engagement » par rapport à « action »
Cependant, compte tenu des risques grandissants et de l’urgence de réduire les émissions, les investisseurs se demandent comment cerner les banques qui joignent le geste à la parole. Malgré toutes les recherches et les réflexions sur ce que cela signifie pour une société d’être carboneutre, les initiatives importantes, comme la Transition Pathway Initiative6 ou les indices de référence de Climate Action 100+7, ne font pas encore état des progrès réalisés par les banques.
À Gestion de placements Manuvie, notre travail dans le domaine de l’investissement durable comprend l’élaboration de nouveaux cadres d’analyse des risques climatiques. En 2019, par exemple, nous avons mis au point un modèle ESG pour les obligations souveraines afin de mettre en évidence l’exposition aux risques découlant des facteurs ESG de 200 émetteurs souverains. En comprenant mieux l’exposition de chaque émetteur aux risques découlant des facteurs ESG, ainsi que la vitesse du changement dans chaque pays, nos gestionnaires de portefeuille peuvent prendre des décisions plus éclairées sur la résilience potentielle de leurs portefeuilles.
De même, notre cadre de carboneutralité du secteur bancaire vise à déterminer quelles banques prennent des mesures concrètes pour respecter leurs engagements énoncés en vertu de l’Accord de Paris. Pour répondre à cette question, nous avons procédé à une évaluation détaillée des 36 plus grandes banques de l’indice MSCI Monde tous pays, lesquelles représentent 75 % de la pondération du secteur bancaire en date de février 2022. Le cadre évalue les banques selon trois types d’indicateurs :
1 Indicateurs essentiels – désignent les indicateurs de base pour une gestion appropriée du risque par les banques (comme indiqué dans l’image ci-dessous).
2 Indicateurs pertinents – désignent des mesures où les banques ont reconnu le capital à risque et ont pris des mesures proactives pour quantifier les risques et les atténuer (p. ex., effectuer des analyses de différents scénarios de réchauffement climatique pour évaluer l’exposition sectorielle ou régionale des banques et la solvabilité des clients).
3 Indicateurs progressifs – désignent des mesures où les banques tentent d’être des chefs de file en adoptant des approches novatrices pour renforcer la résilience (p. ex., rajuster de manière proactive les niveaux d’exigence en matière de réserves de capital en fonction des conclusions des tests de résistance à la tarification du carbone et d’autres tests de scénarios).
Chaque catégorie d’indicateurs est pondérée et les résultats sont notés afin que chaque banque obtienne une note globale. Chaque catégorie est adaptée à partir du cadre Net Zero Investor de l’Institutional Investors Group on Climate Change. Ces notes sont réparties selon les quatre catégories d’alignement avec les objectifs de carboneutralité :
1 = Aligné
2 = Modérément aligné
3 = Modérément non aligné
4 = Non aligné
Aperçu de notre cadre de carboneutralité du secteur bancaire
La note pondérée en fonction de l’indice des 36 banques de notre étude était de 2.30, ce qui indique que la plupart des banques de l’indice MSCI Monde tous pays se situent quelque part entre « Modérément aligné » et « Modérément non aligné ». De toutes les banques de notre étude, malgré le fait que plus des deux tiers soient signataires de l’alliance bancaire Net Zéro, seulement trois sont dans la catégorie « Aligné ». Quatre banques étaient dans la catégorie « Non aligné ».
Bien que la formulation, la pondération et la notation de notre cadre comportent certes une certaine subjectivité, le résultat reste déconcertant. Les quelque 20 indicateurs de l’évaluation représentent des mesures concrètes que les banques devraient prendre pour évaluer et atténuer leur exposition aux risques liés aux changements climatiques. La plupart des banques n’ont pas fixé de cibles intermédiaires de décarbonation pour leurs portefeuilles de prêts ou de placements ni pris d’engagements publics à l’égard des prêts à des entités qui sont liées à des pratiques inappropriées de déforestation, par exemple. Bon nombre des plus grandes banques du monde pourraient ne pas être en mesure d’évaluer leur résilience future en cas de transition chaotique, de chocs des prix du carbone, ou à l’égard d’autres risques extrêmes.
Bon nombre des plus grandes banques du monde pourraient ne pas être en mesure d’évaluer leur résilience future en cas de transition chaotique, de chocs des prix du carbone, ou à l’égard d’autres risques extrêmes.
Alignement du secteur bancaire de l’indice MSCI Monde tous pays avec les objectifs de l’Accord de Paris
Ce à quoi ressemble la réussite
Les exemples qui suivent décrivent des banques qui, selon nous, ont nettement surpassé leurs engagements et prennent des mesures audacieuses en ce qui a trait à la transition de leurs activités de financement.
Banque A – Au cours de la dernière décennie, Banque A, dont le siège social est situé en Écosse, a été le principal prêteur du secteur des énergies renouvelables au Royaume-Uni. Cette banque est le plus grand gestionnaire principal d’obligations vertes, sociales et durables émises par des sociétés britanniques. Elle a atteint la carboneutralité pour ses activités directes et s’est engagée à les rendre favorables au climat d’ici 2025. Banque A effectue des simulations de crises liées au climat sur son portefeuille de prêts et relie la rémunération de la haute direction à sa stratégie de décarbonation. La banque utilise largement les modèles prévisionnels pour évaluer les risques climatiques et gérer les progrès réalisés en vue d’atteindre les cibles. Elle surveille la pondération des prêts et la divulgue pour plus d’une dizaine de secteurs qui selon elle présentent un risque climatique accru.8
Banque B – Banque B réalise des progrès par rapport à ses engagements en matière de développement durable depuis plus de 20 ans. La banque, dont le siège social est situé aux Pays-Bas, a converti tous ses immeubles à l’électricité entièrement renouvelable en 2020 et a réduit ses émissions de portée 1, portée 2 et portée 3 (voyages d’affaires) d’environ 75 % par rapport à leurs niveaux de 2014.9 Les énergies renouvelables représentent maintenant près des deux tiers du financement à la production d’énergie, et les prêts à l’exploitation minière de charbon thermique ont chuté de 90 % depuis 2017. La banque surveille ses placements dans neuf secteurs sensibles aux changements climatiques au sein de son portefeuille de prêts, divulgue ces placements et effectue des tests de résistance sur ceux-ci. Elle a établi des cibles intermédiaires vers l’alignement de son portefeuille avec les objectifs de l’Accord de Paris. Sa stratégie de décarbonation est renforcée par une supervision effectuée par le conseil d’administration et elle est liée à la rémunération des dirigeants10.
La voie de l’avenir
Les objectifs de l’Accord de Paris sont ambitieux, mais clairs. Les organisations doivent prendre des mesures en alignant leurs trajectoires d’émissions sur les données scientifiques les plus récentes et en faisant valider leurs cibles de réduction des émissions par un tiers autorisé, comme SBTi. L’initiative fournit une base utile pour l’établissement de cibles de carboneutralité fondées sur la science dans le secteur des services financiers11. Elle attire l’attention sur l’importante variation des engagements à l’égard de la carboneutralité au sein des institutions financières, y compris en ce qui a trait aux limites établies pour les cibles (p. ex. toutes émissions de GES ou seulement le CO2), l’inclusion des activités de financement et le fait que les sociétés du portefeuille soient évaluées selon leurs émissions de portée 1 et de portée 2 seulement, ou de portée 1, 2 et 3. Nous avons constaté que les institutions financières fixent des cibles avec des échéances variées (à court ou long terme), et que les stratégies d’atténuation peuvent différer grandement par rapport aux politiques d’exclusion, au désinvestissement et aux activités d’engagement auprès des sociétés, et à l’accent mis sur l’investissement dans les solutions climatiques. Une normalisation serait utile, car ces variations font en sorte qu’il est ardu de comparer, d’apprécier et d’évaluer la crédibilité des objectifs, des progrès et des efforts des institutions financières.
De même, le Partnership for Carbon Accounting Financials a comblé une lacune dans la façon dont les banques évaluent et divulguent les émissions associées à leurs prêts et à leurs placements. L’association, dirigée par le secteur, a travaillé à établir une norme comptable harmonisée afin que les banques aient un point de départ pour établir des cibles fondées sur la science et aligner leur portefeuille sur les objectifs de l’Accord de Paris. Nous profitons également des conseils utiles en matière de divulgation fournis par le Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC)12 pour inclure des renseignements importants, comme la divulgation du plan de transition vers la carboneutralité d’une société et l’évaluation des progrès réalisés par rapport à ses cibles. Le rôle du conseil d’administration et de la haute direction dans la reddition de comptes à l’égard du plan de transition et de la supervision de celui-ci devrait être clairement précisé, y compris si les incitatifs correspondent aux objectifs climatiques de l’émetteur. Les sociétés devraient également expliquer comment elles tireront le maximum des occasions climatiques liées à la transition et comment leur planification financière soutient le plan et la stratégie de transition. Selon les conseils du GIFCC, la transparence est requise en ce qui a trait aux politiques climatiques, et cela signifie aussi préciser si les associations sectorielles s’alignent sur l’objectif de carboneutralité d’ici 2050 et, si ce n’est pas le cas, indiquer la façon dont la direction de la société gère ce risque. Enfin, les banques doivent réaliser des progrès importants dans leurs pratiques de gérance, en dialoguant avec les sociétés du portefeuille de prêts et d’autres intervenants pour s’assurer que l’ensemble de leur écosystème financier progresse vers l’atteinte de leurs cibles de carboneutralité.
À Gestion de placements Manuvie, notre approche comprend une solide gérance des placements pour le compte de nos clients, non seulement pour protéger la santé des placements individuels, mais aussi pour favoriser la solidité et la durabilité des systèmes dont dépendent ces placements. En ce qui concerne nos portefeuilles d’actifs des marchés publics, ces activités de gérance comprennent la mobilisation directe, l’engagement collaboratif et le vote par procuration. Par exemple, nous avons dialogué avec plus de 200 émetteurs du secteur des services financiers en 2021, et dans plus du tiers des cas, les enjeux liés au climat ont été abordés. Nos engagements collaboratifs comprennent la participation à l’initiative Finance du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP FI) qui a réuni 20 des plus grands investisseurs au monde pour faire avancer les recommandations du GIFCC. Enfin, nous utilisons notre influence en tant qu’investisseur institutionnel pour soutenir les propositions d’actionnaires liées au climat faites auprès des banques à l’échelle mondiale, y compris les propositions exigeant des plans concerts en matière d’alignement à l’Accord de Paris et visant des cibles de réduction, de même que les demandes de divulgation accrue sur les questions climatiques.
À Gestion de placements Manuvie, notre approche comprend une solide gérance des placements pour le compte de nos clients, non seulement pour protéger la santé des placements individuels, mais aussi pour favoriser la solidité et la durabilité des systèmes dont dépendent ces placements.
Nous reconnaissons que les industries émettrices de carbone disposent d’options de financement au-delà des banques, que les mesures prises par les banques partout dans le monde sont guidées par un ensemble complexe de réalités régionales, réglementaires et propres aux clients, et que ce changement sera inégal. À mesure que les risques posés par les changements climatiques augmenteront au cours des prochaines années, nous continuerons d’agir en tant que propriétaires actifs et d’encourager les banques à passer à l’action en ce qui a trait à leurs engagements en matière de carboneutralité.
1 Ceres, As climate risks skyrocket, largest asset managers vote for more climate-related shareholder proposals, tipping support to recard levels in 2021 (en anglais seulement).
2 Banque mondiale, Tableau de bord sur la tarification du carbone, 2022.
4 Source : https://www.ipcc.ch/sr15/
6 Source : Transition Pathway Initiative. « TPI Tool » (en anglais seulement)
7 Source :Site Web de Climate Action 100+, section « Companies » (en anglais seulement)
8 Banque A, rapport de divulgation en matière de climat, 2020.
9 Les émissions de portée 1 sont les émissions directes de sources détenues ou contrôlées, celles de portée 2 proviennent de sources achetées consommées par une société (p. ex., électricité) et celles de portée 3 proviennent de sources indirectes dans la chaîne de valeur d’une société.
10 Banque B, Rapport sur le climat 2021
11 Source : Foundations-for-Science-Based-Net-Zero-Target-Setting-in-the-Financial-Sector.pdf (sciencebasedtargets.org)
12 Source : P141021-2.pdf (fsb.org)
Renseignements importants
Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie mondiale, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement des fonds. Par exemple, le nouveau coronavirus (COVID-19) a considérablement perturbé les activités commerciales à l’échelle mondiale. Les répercussions d’une crise sanitaire ainsi que d’autres épidémies et pandémies qui pourraient survenir à l’avenir pourraient avoir des répercussions sur l’économie mondiale qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques politiques, sociaux et économiques préexistants. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.
Les placements comportent des risques, y compris le risque de perte du capital. Les marchés des capitaux sont volatils et peuvent considérablement fluctuer sous l’influence d’événements liés aux sociétés, aux secteurs, à la politique, à la réglementation, au marché ou à l’économie. Ces risques sont amplifiés dans le cas des placements effectués dans les marchés émergents. Le risque de change s’entend du risque que la fluctuation des taux de change ait un effet négatif sur la valeur des placements détenus dans un portefeuille.
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