Comment planifier et épargner en vue des études de vos enfants
Si vous comptez avoir les moyens d’envoyer vos enfants au collège ou à l’université, il vous faudra une certaine planification avant même la fin de leurs études secondaires. Il suffit de faire quelques devoirs et d’explorer des options comme les régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) pour vous aider à commencer à épargner pour leurs études postsecondaires.
Faites vos devoirs
Comment savoir par où commencer? La première étape consiste à faire vos devoirs et à déterminer combien pourraient coûter des études postsecondaires.
Si vos enfants sont encore jeunes, il pourrait s’avérer difficile d’estimer le coût des études pour devenir un fermier, qui est également pompier, et qui vend des cornichons sur la lune. Vous pouvez toutefois passer en revue les droits de scolarité moyens actuels des collèges ou universités au Canada pour vous faire une idée de ce que vous pourriez devoir économiser.
Selon Statistique Canada, les étudiants à temps plein des cycles supérieurs ont payé en moyenne 7 437 $ pour l’année scolaire 2022-2023, alors que les étudiants du premier cycle ont payé 6 834 $. Bien sûr, les droits de scolarité varient selon l’établissement, la discipline et même l’endroit. Par exemple, les étudiants de premier cycle de la Nouvelle-Écosse avaient les droits de scolarité les plus élevés, soit 9 328 $ , qui dépassent la moyenne canadienne de 36,5 %. Et les étudiants de premier cycle inscrits à un programme d’études professionnel paient les droits de scolarité les plus élevés, en moyenne, comparativement aux autres programmes.
Quel est votre régime d’épargne?
Une fois que vous avez une idée de ce que ça pourrait coûter, la prochaine étape consiste à examiner votre régime d’épargne.
Réfléchissez aux questions suivantes :
- À combien s’élève votre épargne actuelle?
- Quelle proportion de votre épargne actuelle pouvez-vous mettre de côté pour des études postsecondaires?
- Combien pourrez-vous mettre de côté à l’avenir?
- Quel instrument d’épargne utilisez-vous? Profitez-vous d’un REEE ou d’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI)?
Qu’est-ce qu’un REEE?
Un REEE est un régime enregistré d’épargne-études, qui permet à vos placements de croître à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que votre enfant commence à faire des retraits pour payer ses études postsecondaires.
Le REEE est une option prisée par les parents et les grands-parents. Le souscripteur (ou cotisant) verse des cotisations au nom d’un bénéficiaire (l’enfant). Les cotisations ne sont pas déductibles du revenu imposable et les sommes retirées ne sont pas imposables. Les fonds versés à un REEE fructifient à l’abri de l’impôt jusqu’à leur retrait, et les sommes retirées sont un revenu imposable pour le bénéficiaire si cette personne s’inscrit à un programme d’études postsecondaires admissible.
Les cotisations au REEE d’un enfant de moins de 18 ans pourraient être admissibles à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE). La SCEE rehausse vos cotisations annuelles de 20 %, jusqu’à concurrence d’une subvention maximale de 500 $ par année (ou de 1 000 $ si vous disposez de droits de cotisation inutilisés au cours des années précédentes), et d’un maximum la vie durant de 7 200 $ .
Si le revenu de votre ménage est inférieur à un certain seuil, vous pourriez aussi être admissible au Bon d’études canadien (BEC).
Toutefois, le REEE a un plafond viager cumulatif de 50 000 $, et la SCEE et la croissance des placements doivent généralement servir à payer pour des programmes d’études admissibles.
Quelle est la différence entre un CELI et un REEE?
Un CELI vous permet de cotiser jusqu’à 6 500 $ par année (c’est le plafond pour 2023), de bénéficier de la croissance des placements à l’abri de l’impôt et de retirer votre argent pour quelque raison que ce soit, et non seulement pour des programmes d’études admissibles comme un REEE.
Pour les enfants de moins de 18 ans, le REEE est tout indiqué compte tenu de la limite d’âge pour la SCEE. Une fois que votre enfant a plus de 18 ans et que la SCEE ne s’applique plus, il ou elle pourrait envisager d’ouvrir son propre CELI ou réfléchir à d’autres options.
Que faire si les plans changent?
Beaucoup de choses peuvent se produire entre 3 et 18 ans. À mesure que vos enfants grandissent et commencent à envisager des options de carrière (plus réalistes), vous pouvez réévaluer votre régime et votre stratégie d’épargne.
Si vous pensez que votre enfant pourrait poursuivre des études dispendieuses ou fréquenter un établissement dans une région qui coûte cher, envisagez de redoubler d’efforts pour augmenter l’épargne dans un REEE pendant que vous pouvez encore profiter de la SCEE.
Si votre enfant ne compte pas aller au collège ou à l’université, insistez sur les CELI et les options d’épargne non enregistrées, car ils sont plus souples.
Autres ressources
Il n’est pas nécessaire de tout faire par vous-même. Dans de nombreux cas, votre enfant et vous pourriez avoir accès à ce qui suit :
- Subventions et bourses d’études – Ce qui est formidable avec les subventions et les bourses d’études, c’est qu’il n’est pas nécessaire de les rembourser, et en plus, il y en a des milliers. Certaines sont fondées sur le mérite, sur les antécédents ou les affiliations, et d’autres sur les besoins financiers. Votre enfant peut communiquer avec le bureau de l’aide financière ou des bourses d’études de son collège ou de son université pour se renseigner plus sur les demandes de bourses qu’il peut présenter.
- Prêts étudiants et marges de crédit – Il existe de nombreux prêts étudiants, offerts tant par le secteur privé que par le gouvernement, avec divers taux d’intérêt, modalités de remboursement et limites de crédit. Le gouvernement fédéral a dressé une liste pratique de subventions, de prêts étudiants, de bourses d’études, et de prêts et subventions aux apprentis. Bon nombre d’emprunteurs pourraient avoir besoin d’une combinaison de prêts du gouvernement et d’établissements privées.
- Avoir un emploi à temps partiel et vivre chez les parents – Vos enfants peuvent économiser sur les frais de subsistance en restant à la maison, surtout si vous vivez près d’un collège ou d’une université, ou si vos enfants peuvent suivre les cours en ligne. Le travail à temps partiel permet lui aussi d’acquitter certains frais supplémentaires que peuvent entraîner les études.
Obtenez des conseils
Pour réussir à épargner et à aider vos enfants à payer leurs études postsecondaires, il faut un plan. Une fois que vous aurez déterminé l’objectif et la façon de l’atteindre ensemble, mettez en œuvre votre plan.
Lorsque vous discutez avec votre enfant de son avenir et établissez ensemble un plan, envisagez de consulter un conseiller financier qui pourra vous recommander d’autres stratégies pour maximiser votre épargne-études, ajouter de la souplesse à votre démarche et aider votre enfant à réaliser ses rêves de carrière (même si ses plans changent).
Renseignements importants
Le contenu de cet article est présenté à titre indicatif seulement, et ne doit pas être considéré comme des conseils d’ordre juridique, financier ou fiscal donnés à l’égard d’un cas précis. Toute personne ayant pris connaissance des renseignements formulés ici doit s’assurer qu’ils conviennent à sa situation en demandant l’avis d’un spécialiste.